Bonjour, c’est Françoise à Genève, où j’attends avec impatience les Huguenots à l’opéra, et voir comment il sera reçu dans cette ville protestante. J’ai été choquée par le tumulte ayant accueilli L’enlèvement au Sérail: Mozart aurait aimé être ainsi dans l’air du temps!

J’aime l’optimisme et la curiosité de Heidi.news, alors j’en suis devenue membre fondatrice puis ambassadrice comme d’autres lecteurs, Patrick Aebischer ou le prix Nobel Didier Queloz. Ce matin, je vous parle très modestement de mes lectures et de mes ballades.

photo journaliste

Françoise Berlier à Genève
20.02.2020

Les infos qui comptent

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«Mike for Black America», le 13 février à Houston. (AP/David J. Phillip)

Bloomberg dans le débat démocrate. A l’heure où part cette newsletter (5h!), le 9e débat des primaires des Démocrates se termine à Las Vegas. C’était le premier auquel a participé l’ancien maire de New York et fondateur de l’agence qui porte son nom, Michael Bloomberg. Je n’ai pas eu le courage de veiller pour vous le résumer. Lionel, à Boston, le fera demain pour vous et moi. Sachez seulement tout ce que la gauche américaine reproche à ce candidat traité de «milliardaire égocentrique»: ses remarques sexistes, des soupçons d’abus sexuel, son soutien à la guerre en Irak, sa réticence à montrer sa feuille d’impôts, son apologie de Wall Street.

The Guardian (EN)

Fessenheim c’est fini. Hier, le décret confirmant l’arrêt total et définitif de la plus ancienne centrale nucléaire française, Fessenheim, à 45 km de la frontière suisse, a enfin été publié. Un premier réacteur sera arrêté samedi.

Le Monde (FR)

Il est temps de raconter le monde

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Dans mon radar

Courir vers le Nil. Je me réjouis de la soirée avec Alaa El Aswany à la société de lecture, le 9 mars, pendant le FIFDH dont il sera membre du jury. J’avais lu son tout premier livre, L’Immeuble Yacoubian, et j’étais curieuse de savoir ce qu’il pouvait écrire après un tel chef-d’œuvre. J’ai tout lu ensuite, y compris son dernier, J’ai couru vers le Nil.

Société de Lecture (FR)

De la musique dans ma campagne. Je me réjouis aussi du Festival de Bellerive, en juillet: c’est un événement où l’on découvre chaque année de jeunes musiciens fantastiques. On est dehors, il fait beau, c’est un bonheur d’écouter de la musique. Et c’est dans ma campagne, presque au bout de mon jardin, j’y vais en vélo.

Festival de Bellerive (FR)
Une de mes raisons d’espérer

Soutenir les droits humains en Arménie et en Turquie. Il y a un professeur, historien de l’art et accompagnateur de voyages dont j’admire l’engagement et qui me donne espoir: Alain Navarra-Navarastian. Son association, Hyestart, soutient les droits humains en Arménie et en Turquie, ainsi que des projets concrets comme le soin des enfants autistes sur place.

Assocation Hyestart (FR)

Devant mes yeux

Je sais que cette rubrique s’appelle d’habitude le labo, mais je n’ai pas de laboratoire. Ce que j’expérimente, ce sont des lectures, beaucoup de lectures: 117 romans en 2019. Je les commente dans un carnet, que je feuillette pour ce Point du jour.

Le retour du Phénix. J’ai beaucoup aimé Le retour du Phénix, de Ralph Toledano. L’histoire d’un couple romain qui retourne à Jérusalem. Il y a d’un côté le chaos spirituel de la terre Sainte, de l’autre la beauté écrasante de la Ville éternelle, qui empêche parfois de rêver. Une réflexion sur le monde, le couple, la vie, au départ de ces deux villes. L’auteur dit: notre seul combat légitime est la courageuse conquête de notre clarté et de notre cohérence.

Albin Michel (FR)

Le cœur de l’Angleterre. Comment en est-on arrivé là? C’est la question que se pose Jonathan Coe dans ce roman brillant qui chronique l’Angleterre des années 2010. Des émeutes de Londres en 2011 au Brexit, en passant par la fièvre olympique en 2012. Il y a de l’humour (of course) et de la mélancolie dans cette nation en crise.

Gallimard (FR)

Ceux qui partent. Ce roman de Jeanne Benameur se passe en 1910. Des immigrés européens arrivent à Ellis Island. Pendant un jour et une nuit, nous suivons le destin d’un père et de sa fille venus d’Italie, d’un violoniste tsigane, d’une couturière arménienne et d’un jeune photographe américain à la recherche de ses origines. Ils vont tous se rencontrer, vivre ensemble un nouveau départ, avec une intensité qui marquera leur vie entière.

Actes Sud (FR)

A Musée Vous, A Musée Moi. Devant mes yeux, il y a aussi, un peu, de télévision. Et notamment la série d’Arte A Musée Vous, A Musée Moi, qui fait vivre les tableaux de l’intérieur. Une jeune fille de Vermeer est prise pour une dealeuse. Ou la Joconde raconte des histoires: bien consciente de son statut «d’œuvre star», un tantinet mégalo, elle relance son agent afin de modifier les clauses de son contrat avec le Louvre…

Arte (FR)

Pendant ce temps, sur Heidi.news

Les grandes entreprises suisses subissent de plein fouet l’impact du coronavirus. Ces dernières années, la Chine s’est hissée au rang de cinquième partenaire commercial de la Suisse, en absorbant 5,5% des exportations helvétiques (8% en tenant compte de Hong Kong). Or les grandes locomotives de l’industrie suisse voient leurs opérations en Chine clairement impactées par l’épidémie.

Heidi.news (FR)

L’UE dévoile son livre blanc sur le développement de l’intelligence artificielle. Aujourd’hui, on ne parle plus seulement des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) mais aussi des BATX (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi), quatuor d’entreprises chinoises en pointe de l’économie numérique. A travers cette initiative, l’Europe veut se positionner face aux Etats-Unis et à la Chine, et s’assurer les moyens de ses ambitions pour devenir un leader mondial.

Heidi.news (FR)

Une simple goutte de sang peu sauver la vie de femmes enceintes. Une société bâloise issue de l’Empa, le laboratoire fédéral de sciences des matériaux, met au point un test pour diagnostiquer de façon précise et rapide la pré-éclampsie, une complication particulièrement redoutée de la grossesse qui peut entraîner des naissances prématurées, des défaillances d’organes, voire la mort de la mère et de l’enfant.

Heidi.news (FR)

Ça pourrait vous étonner

Comment Heidi.news trouve ses sujets? Je lis la presse romande, et Heidi.news. Et je me demande comment vous faites pour trouver des sujets comme le parler gaga des bébés. Oui, vos sujets m’étonnent: le tour du monde des toilettes, d’Arnaud Robert, ou les bactério-phages de Malka Gouzer, dont j’ai adoré le style. L’addiction digitale m’a moins concernée, parce que je ne suis pas accro à mon téléphone mais aux livres. Sans nécessité de les posséder: j’aime les emprunter dans les bibliothèques.

Heidi.news (Les Explorations) (FR)

Manque de respect à l’opéra. J’ai été très étonnée par le manque de respect, par la bronca qui a accueilli L’enlèvement au Sérail, à Genève, en janvier. Le livret de Mozart, on le connaît! Là, on entend la voix d’Asli Erdogan, dont j’ai lu tous les livres. Je suis sûre que Mozart aurait aimé cela. Les danseurs? On aurait dit des notes de musiques. Et la voix de cette femme qui résonnait… J’ai beaucoup aimé et j’ai applaudi pour contrer les huées, même si d’habitude je n’applaudis pas.

Tribune de Genève (FR)

Le théâtre des marionnettes a 90 ans. Ca vous étonne? J’y vais souvent. Les gens me regardent bizarrement, comme si j’avais un âge mental de 4 ans. Mais ce n’est pas du tout pour les bébés! C’est créatif, vivant et audacieux: ils osent monter Antigone. C’est un lieu où l’on réfléchit aux problèmes autrement. Mon dernier spectacle, c’était «Bon débarras», un siècle entier raconté par des enfants qui se cachent sous les escaliers.

Le Théâtre des Marionnettes (FR)

Bio Express. Je suis née en Belgique, au nord d’Anvers, en décembre 1960, le jour du mariage du roi Baudouin. J’ai été enseignante et historienne, c’était la passion de mes 18 ans. Mes recherches portaient sur l’antiquité romaine, les Tribus serviennes et la réorganisation administrative sous le roi Servius Tullius. Après la naissance de mes trois enfants, j’ai été responsable de la bibliothèque de mon quartier. J’organisais les équipes, les achats, les fiches de lecture. Et puis ce fut Genève, il y a un peu plus de 20 ans, car mon mari avait été engagé par une société suisse. Lentement, j’y ai retrouvé des activités intéressantes et des amis. Je nage tous les jours dans le lac, de mai à octobre.

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