Pendant ce temps sur Heidi.news

Quand Géraldine Savary rencontre le poète jurassien Alexandre Voisard. Elle le dit à la fin de sa rencontre fleuve: «mon texte est bien trop long, j’ai peur d’être passée à côté de mon sujet. Mon âme est remplie d’émotions. J’aurais peut-être simplement dû écrire un haïku en trois mots: Voisard. Poète. Papillon.» Mais elle papillonne avec tellement de bonheur autour du poète Alexandre Voisard, qui fête ses nonante ans lundi prochain, qu’on aurait raté l’essentiel. Une rencontre entre dessins, repas partagé et objectifs encore à atteindre pour le Jurassien: «Je ne suis pas encore arrivé à la force du haïku, il me faut encore une douzaine de mots, alors que les haïkus les plus réussis contractent toute la force de la parole en cinq mots. Mais j’y travaille.»

Du sexe et des gènes. On se doute depuis longtemps que des différences génétiques infimes ont des impacts biologiques importants. Mais comment prendre en compte les interactions en cascade entre des myriades de gènes qui vont conditionner l’expression d’autres gènes? Fort de plus de 200 biologistes et bioinformaticiens, le projet Genotype-Tissue Expression (GTEx) a pu analyser plus de 15’000 échantillons de tissus. Le GTEx vient de dévoiler ses résultats finaux: ilx confirment qu’un tiers de nos gènes s’expriment différemment en fonction du sexe

Il est temps de raconter le monde

📵 Razzia sur nos data. Nos données personnelles sont recueillies chaque jour par Facebook ou Google, mais aussi par des entreprises qui sont beaucoup plus proches de nous, comme Coop, Migros, la Poste ou les CFF. Que font ces sociétés de cette montagne d’informations? Où ces données sont-elles stockées? Jusqu’où peut aller cette curiosité pour nos comportements? Heidi.news a mené l’enquête.

Des lectures qui font un peu mal à la tête

Sundar Pichai, CEO de Google, le 29 juillet 2020 à Washington. | Keystone / EPA / MANDEL NGAN / POOL

Votre future assurance-maladie gérée par Google? Coefficient. C’est le nom de la nouvelle entreprise créée par Google et Swiss Re aux Etats-Unis. Le but de cette alliance? Utiliser les informations glanées sur les montres connectées pour réduire les risques et les coûts de la santé. Les données recueillies sur les montres intelligentes Verily (filiale du groupe Alphabet, maison-mère de Google) seront transformées en modèles statistiques. De quoi calculer les profils des utilisateurs et mieux déterminer leur prime d’assurance-maladie.

Les gaspillages du système de santé suisse. Dans cet entretien, Stefan Meierhans, le surveillant des prix, tape du poing sur la table! De nombreuses réformes sont en cours au niveau fédéral et il «espère qu’on écoutera aussi les payeurs de primes – et pas seulement ceux qui tirent profit du système actuel. Celui-ci conduit au gaspillage et peut même nuire à la santé puisqu’il incite à la surthérapie et à la surmédication».

Le Contrôle fédéral des finances gronde l’OFSP. Des économies annuelles allant jusqu’à 220 millions de francs seraient possibles si l’OFSP faisait son travail, dans l’assurance obligatoire des soins (AOS). C’est en substance les conclusions d’un audit du Contrôle fédéral des finances publié à la mi-août. La Confédération est tenue d’effectuer des contrôles et de pratiquer des évaluations des technologies de santé. A savoir: si un traitement ou un médicament est jugé inefficace ou inefficient, il peut être retiré du catalogue des prestations remboursées par l’AOS ou son remboursement peut être limité. En sept ans, aucun des objectifs fixés n’a été atteint.

Si chers génériques. En Suisse les médicaments génériques sont presque deux fois plus chers qu’à l’étranger. Une fatalité? Non. Enfin, si la Suisse réussissait à mettre en place le prix de référence des médicaments. Non seulement les prix baisseraient, mais ce projet a un potentiel d’économies d’environ 400 millions de francs. Le dossier stagne au Parlement.

Annick Chevillot est responsable du Flux santé de Heidi.news. Elle est l’auteure de «Poisons quotidiens» pour les éditions Bon à Savoir. A été rédactrice en chef de Femina et cheffe de rubrique société et magazine durant une dizaine d’années.

Si tout va bien, dès lundi, vous pourrez écouter «Le Point du jour» en plus ou au lieu de le lire. Dans chaque envoi figurera un lien vers une plateforme sonore. Ce seront des voix automatiques, mais vous aurez aussi, un petit peu, celles d’Anne-Sophie, Salomé, Noémie, Matteo et Lionel…