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➢ Quel est le point commun entre Rep3D, dont les imprimantes fabriquent des pièces pour tout réparer, l’Union maraîchère de Genève, qui cherche les schémas bas-carbone pour les serres agricoles, et ID Genève Watches, dont les composants de montre sont recyclables?
➢ Ces PME utilisent tout le cycle de vie des produits et revisitent leur chaîne de valeur en vue d’adopter un modèle plus viable, aux plans environnemental et économique.
Au cœur de cette révolution silencieuse, il y a La Fabrique Circulaire, un programme d’accompagnement des PME conçu par le cabinet DSS+ et qui compte une quinzaine de collaborateurs.
➢ Exemples choisis par les 18 PME qui ont développé leurs ambitions circulaires dans ce cadre:
🪑 Serbeco collecte et valorise les déchets, et a mis en place une filière de réemploi du mobilier professionnel.
🚜 Grunderco, vendeur genevois de machines agricoles, teste un modèle de location.
⌚ ID Genève Watches, fondée en décembre 2020, fait ses boîtiers de montres en acier 100% recyclé et des bracelets composés de déchets verts.
💾 Rep3D imprime en 3D des prototypes, des petites séries et surtout des pièces défectueuses à remplacer, pour réparer plutôt que racheter.
L’enjeu est de taille.
➢ Charlotte Jacquot, coordinatrice de La Fabrique Circulaire:
«Il faut agir, pour l’environnement, mais aussi parce que le coût de l’inaction, dans un contexte de pénurie d’énergies fossiles et de matières premières, va devenir trop élevé. Beaucoup d’acteurs, s’ils ne font rien, n’existeront plus dans cinq ans»
➢ Nicolas Freudiger, cofondateur d’ID Genève Watches:
«Le tout est d’être performant commercialement et financièrement, afin d’encourager d’autres acteurs à se lancer, particulièrement dans l’horlogerie, qui est une industrie très influente.»
➢ L’ambition de ces acteurs est de sortir du fameux modèle linéaire «j’extrais, je fabrique, je consomme, je jette».
➢ Ils se préparent aussi à la stratégie climatique suisse à long terme, qui implique zéro émission nette de CO2 en 2050.
Autres exemples.
⚒️ La fonderie Kugler Bimetal prise le concept de «mine urbaine» pour parfaire une boucle de valorisation des résidus de bronze.
💉 Eskenazi, entreprise plus que centenaire connue pour ses outils de coupe destinés à la mécanique de précision en horlogerie, en aéronautique ou dans le secteur médical, pratiquait déjà le recyclage. Elle se lance dans la quantification de l’impact environnemental de l’entreprise pour impliquer clients et fournisseurs.
🆘 Aprotec, spécialisée dans l’éclairage de secours, a monté une «green team» épaulée par La Fabrique Circulaire pour mettre en place le cahier des charges d’un nouveau produit avec le sourcing des matériaux le moins éloigné possible.
Le réseau ou rien.
➢ Le degré de circularité est désormais mesuré par des outils spécifiques. Pourtant, l’économie suisse n’est circulaire qu’à 7%, selon un rapport de Deloitte et Circular Economy Switzerland. C’est le taux de matières qui proviennent de sources secondaires telles que le recyclage.
➢ En attendant, la communauté et les relations d’affaires se densifient. Grunderco a déjà fourni ses chariots à l’Union maraîchère de Genève, Ideal Chimic, qui crée une gamme de détergents biosourcés, propose ses détergents à tous les autres, Serbeco ramasse leurs déchets.
➥ Ce foisonnement passe nécessairement par le soutien des acteurs de la place, estime Charlotte Jacquot (La Fabrique Circulaire):
«Nous avons constitué un comité des sages avec l’Union des associations patronales genevoises (UAPG), la Fédération genevoise des métiers du bâtiment de Genève (FMB), la Fédération des entreprises romandes (FER), l’Office de promotion des industries et des technologies (OPI) ou les acteurs académiques, qui garantissent un lien fort avec le tissu économique et jouent le rôle d’ambassadeurs.»
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