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➢ LâEPFL, prestigieuse par la qualitĂ© de sa recherche⊠et de sa cantine? Depuis quatre ans, lâĂ©cole met les bouchĂ©es doubles pour rendre ses assiettes durables.
➢ Chaque annĂ©e, 1,5 million de repas sont servis dans les restaurants, les cafĂ©tĂ©rias et les food-trucks du campus.
En chiffres.
➢ Au dĂ©part: en 2018, la restauration reprĂ©sentait 21% des Ă©missions de gaz Ă effet de serre de lâEPFL.
➢ Aujourdâhui, câest moins de 16%.
➥ Comment ont-ils procĂ©dĂ©?
Végétalisation des assiettes. Bruno Rossignol, responsable de la restauration et des commerces du campus, est catégorique:
«La plus grosse part des Ă©missions de gaz Ă effet de serre, câest celle qui est dans lâassiette. Et, automatiquement, les protĂ©ines animales. Les rĂ©duire fut le plus grand levier⊠et le plus simple.»
➢ Depuis 2020, la moitiĂ© des repas sont vĂ©gĂ©tariens. En 2021, le campus a mĂȘme ouvert un restaurant 100% vĂ©gĂ©tarien.
➢ Un jour par semaine, les huit restaurateurs du campus se passent de viande et de poisson.
➢ Pour les encas sur le pouce, il y a un distributeur automatique de snacks et sucreries 100% vĂ©ganes et locaux.
Moins dâĂ©nergies fossiles. Les restaurateurs du campus ont Ă©galement allĂ©gĂ© l’empreinte de leur approvisionnement avec:
➢ 50% de lĂ©gumes frais et de saison,
➢ 50% de produits locaux (IP-Suisse, Suisse garantie, Vaud terroir),
➢ et 6% de bio.
đŹ Bruno Rossignol:
«Les asperges au mois de janvier ils oublient, les fraises en mars câest pareil, les poissons non labellisĂ©s on nâen veut pas, le poulet brĂ©silien idem, les ailes de raie en voie de disparition, câest «merci, au revoir»âŠ
Moins de gaspillage et plus de sensibilisation.
➢ Le campus a abandonnĂ© la vaisselle jetable.
➢ Chaque plat de rĂ©sistance contient 450 grammes. Les plus voraces peuvent se resservir… sauf en protĂ©ines animales.
➢ Chaque assiette est associĂ©e Ă des scores «ecoMenu» et «nutriMenu», qui Ă©valuent la qualitĂ© nutritionnelle et lâimpact environnemental.
Et le prix?
➢ Suite Ă ces changements d’approvisionnement, les coĂ»ts de marchandises ont augmentĂ© de 20%, selon Bruno Rossignol.
➢ Mais cette inflation ne se rĂ©percute pas Ă la caisse, promet Bruno Rossignol: «On a voulu garder des prix raisonnables. Les prix a Ă©tĂ© adaptĂ© en septembre dernier, avec une majoration de 8%, mais uniquement Ă cause de lâinflation.»
➢ Les Ă©tudiants dĂ©boursent entre 5,90 et 8,10 francs pour un plat de rĂ©sistance.
L’addition. De 2019 Ă 2022, lâempreinte de la marchandise achetĂ©e est passĂ©e de 6,1 Ă 3,9 kg eqCO2/kg.
Les freins. Il y en a, mais pas toujours oĂč l’on croit. La difficultĂ© n’est pas Ă©conomique, estime Bruno Rossignol:
«Le plus grand frein est mental. Il y a une catĂ©gorie de population qui a vĂ©cu dans une espĂšce de luxe pendant des dĂ©cennies, qui a du mal Ă accepter de freiner certaines consommations, mĂȘme si cela ne sâentend plus et que l’on a un certain devoir dâexemplaritĂ©.»
đ Lire l’intĂ©gralitĂ© de l’interview sur Heidi.news đ (FR)
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