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Aujourd’hui, je vous parle d’un phĂ©nomĂšne nouveau, qui se rĂ©pand Ă  toute vitesse et interpelle nos gouvernements.

Ca vous rappelle peut-ĂȘtre la pandĂ©mie, mais c’est dĂ©sormais d’intelligence artificielle dont il est question.

photo journaliste

Grégory RoziÚres, Paris

01.06.2023

Avant d'entrer dans le vif

✈ De la Suisse Ă  IsraĂ«l. Les confessions d’une Suissesse partie s’installĂ©e dans une colonie israĂ©lienne. Vingt ans plus tard, l’Ă©vidence a laissĂ© la place au doute.

🎭 Romans, complots et cravates. Claude-François Robert, mĂ©decin cantonal neuchĂątelois, part Ă  la retraite. Il revient dans ce long entretien sur les annĂ©es Covid… mais pas seulement.

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OĂč sont les «épidĂ©miologistes» de l'IA?

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Pexels / This Is Engineering

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Il y a six mois, OpenAI lançait, sans trop y croire, une version grand public de son modĂšle de langage. Depuis, ChatGPT s’est installĂ© partout, entraĂźnant dans son sillage d’autres modĂšles comme Midjourney pour la gĂ©nĂ©ration d’images.

Cette dĂ©mocratisation apporte son lot de risques et d’interrogations:

ChatGPT est détourné pour créer des arnaques

De fausses photos ont de vrais impacts sur les marchés financiers

Les IA génératives sont utilisées pour combler notre vide sexuel



 voire nous pousser au suicide?

Les gouvernements tentent d’agir par la rĂ©glementation, mais souvent trop tard.

Sur les rĂ©seaux sociaux et les plateaux tĂ©lĂ©s, c’est le grand emballement: tout le monde a un avis sur le sujet, peu importe son domaine de spĂ©cialitĂ©.

đŸ˜· Une pandĂ©mie nommĂ©e ChatGPT. Un phĂ©nomĂšne nouveau qui se rĂ©pand Ă  toute vitesse, qui nous affecte tous, que les gouvernements veulent encadrer tardivement et sans trop savoir comment… Cela ne vous rappelle pas quelque chose?

Si l’IA gĂ©nĂ©rative Ă©tait un virus, il faudrait plus d’épidĂ©miologistes pour Ă©tudier la maniĂšre dont ce microbe agit sur l’humain et se rĂ©pand grĂące Ă  nos liens sociaux.

Il nous faut maintenant comprendre:

Comment l’IA interagit avec ses hîtes (nos usages)

La maniĂšre dont elle se rĂ©pand dans la sociĂ©tĂ© (ses impacts sur l’emploi)

Les moyens les plus efficaces pour l’encadrer (et juguler les dĂ©rives)

⚔ La bataille des «virologues». Or pour le moment, les experts invitĂ©s sur les plateaux sont plutĂŽt des personnes qui travaillent sur ces algorithmes, des «virologues», pour filer la comparaison, qui ne sont d’ailleurs pas tous d’accord:

Certains dĂ©plorent l’hubris de telles recherches et craignent une destruction de l’humanitĂ©.

D’autres adorent l’IA et pensent qu’elle n’est qu’un outil de plus à dompter.

Dans les deux cas, ce sont deux visions technnocentrĂ©es qui s’affrontent et n’interrogent pas assez ni les biais de ces machines, ni la façon dont leurs usages s’inscrivent dans un contexte social et politique.

«Je pense qu’il faut un mĂ©lange des deux champs de recherche, mais que ceux-ci ne sont pas assez interrogĂ©s par les mĂ©dias et le politique», note Jean-Gabriel Ganascia, professeur d’informatique Ă  la facultĂ© des sciences de Sorbonne UniversitĂ©.

🔬 L’«épidĂ©miologie» ne suffit pas. Mais l’Ă©pidĂ©miologie a ses limites. Il suffit de se rappeler les modĂšles mathĂ©matiques trĂšs thĂ©oriques qui prĂ©disaient la fin de l’Ă©pidĂ©mie dĂšs l’Ă©tĂ© 2020.

Du cĂŽtĂ© de l’IA, mĂȘmes causes, mĂȘmes effets: les analyses qui affirmaient que le MĂ©tavers Ă©tait l’avenir de l’humanitĂ©, alors mĂȘme que nombre de spĂ©cialistes expliquaient que la technologie n’était pas prĂȘte, ont fait long feu…

Et si, comme pour le Covid, ce dont l’IA avait besoin, c’était d’une mise en commun des savoirs, comme pendant la grande Ă©poque des task forces Covid?

Certains y pensent, et filent mĂȘme une autre analogie avec la crise climatique. RĂ©cemment, des chercheurs amĂ©ricains appelaient mĂȘme Ă  la crĂ©ation d’un «GIEC des nouvelles technologies» pour faire face Ă  la dĂ©ferlante ChatGPT.

De quoi éclairer les débats en construisant de vrais consensus scientifiques
au grĂ© d’une controverse scientifique parfois musclĂ©e, mais saine?

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Pour aller plus loin

L’Europe veut encadrer les IA dangereuses comme des mĂ©dicaments. Que veut faire Bruxelles pour lĂ©gifĂ©rer sur l’intelligence artificielle? Les autoritĂ©s suisses vont-elles s’en inspirer? PlongĂ©e dans le monde de demain matin.

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De mauvaises et bonnes raisons d’avoir peur de ChatGPT. Les IA gĂ©nĂ©ratives interrogent et inquiĂštent. Mais moins que leur intelligence toute relative, l’enjeu repose sur les façons imprĂ©visibles dont l’ĂȘtre humain peut interagir avec elles.

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Avec l’IA, les mĂ©dias jouent-ils aux apprentis sorciers? Un mauvais usage de l’IA risquerait de briser le lien de confiance qui unit les mĂ©dias Ă  leurs publics, dĂ©jĂ  mis Ă  mal ces derniĂšres annĂ©es, avertissent plusieurs experts.

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«L’IA ne remplacera pas le travail humain, mais elle l’a dĂ©jĂ  prĂ©carisĂ©.» Le scandale des travailleurs kenyans qui expurgent les contenus servant Ă  l’entrainement de ChatGPT a mis en lumiĂšre le rĂŽle du micro-travail sous-payĂ© derriĂšre les IA. Sociologue et spĂ©cialiste de cette question, Antonio Casilli explique l’ampleur insoupçonnĂ©e de ce phĂ©nomĂšne invisible.

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Il est temps de raconter le monde

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De bonnes lectures

Les coulisses de la crĂ©ation de ChatGPT. Dans une longue interview, la MIT Technology Review revient sur le coup de gĂ©nie d’OpenAI en interrogeant l’un de ses cofondateurs et son responsable de l’alignement. Une lecture qui permet de voir comment le succĂšs planĂ©taire de ce petit test a surpris la sociĂ©tĂ© et comment celle-ci a vite rĂ©ussi Ă  surfer sur la vague.

Technology Review (accĂšs libre) (EN)

Comprendre ChatGPT. «La question, peut-ĂȘtre la seule, est de savoir et de comprendre Ă  qui nous parlons quand nous parlons Ă  ChatGPT-3?» Dans un article dense, le chercheur en science de l’information Olivier Ertzscheid dĂ©taille le fonctionnement de ChatGPT, mais en profite surtout pour Ă©voquer l’ensemble des secteurs de notre sociĂ©tĂ© concernĂ©s par la rĂ©volution de l’IA gĂ©nĂ©rative. Un texte toujours instructif, mĂȘme cinq mois aprĂšs sa publication.

Affordance (accĂšs libre) (FR)

L’IA, aussi dangereuse qu’une pandĂ©mie? Ce n’est pas moi qui le dit, mais 350 personnes qui travaillent sur la question de l’intelligence artificielle, dont les dirigeants d’OpenAI et de Deepmind, qui appellent Ă  une rĂ©gulation pour limiter les risques d’extinction de l’espĂšce humaine, rapporte Le Monde. Une dĂ©claration aux accents alarmants qui masque des risques moins grands, mais dĂ©jĂ  prĂ©sents, selon certains.

Le Monde (abonnés) (FR)

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