Sur les Flux de Heidi.news

ABEDIN TAHERKENAREH/EPA/KEYSTONE

Le Covid-19 est-il une pandémie? Pandémie ou pas pandémie de Covid-19? La question secoue la sphère médiatique, face au constat d’une progression rapide du virus dans plusieurs régions du monde. Mais l’OMS, qui fait logiquement référence en la matière, préfère ne pas utiliser le fameux «mot en P»… Qu’est-ce qui se cache derrière cette réticence et quels sont les enjeux pour la réponse sanitaire globale?

L’OCDE craint une crise économique liée au coronavirus. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a ouvert le bal des révisions de prévisions de croissance économique à la baisse à cause de la crise épidémique Covid-19. Dans son scénario de base, élaborée en début de semaine dernière, l’organisation diminue de 0,5% ses prévisions pour la croissance mondiale en 2020 (2,4%). Mais elle envisage aussi un scénario plus sombre qui verrait l’épidémie s’étendre et se poursuivre.

Le debat sur les essais OGM relancé en Suisse. Des essais de culture en plein champ d’un maïs génétique modifié ont été autorisé à Reckenholz près de Zurich, annonce ce 2 mars l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). Objectifs scientifiques affichés: évaluer le comportement de la plante lorsqu’y est inséré un gène de blé induisant une résistance à des maladies fongiques. En Suisse, les cultures d’OGM sont interdites par un moratoire qui doit durer jusqu’à fin 2021 au moins. Mais les recherches scientifiques sont autorisées.

Pékin sous quarantaine. Jean-Philippe Jutzi, diplomate basé à l’Ambassade de Suisse à Pékin, livre un billet personnel sur la situation liée au coronavirus dans la capitale chinoise. Responsable des affaires culturelles et de la communication, cet ancien journaliste vit au rythme des restrictions, calfeutré à la maison. Il s’exprime dans une tribune.

Un premier test sérologique pour le coronavirus. A Singapour, les services médicaux en charge du dépistage du Covid-19 auraient utilisé avec succès un test sérologique, se basant sur les anticorps développés par l’organisme du patient face au nouveau coronavirus. Une première.

Coup de projecteur

Etienne Marclay, Dieter Dietz et Bérénice Aubry (de gauche à droite) seront parmi les panélistes du deuxième dialogue sur la durabilité organisé par l’association générale des étudiants de l’EPFL ce mercredi 4 mars. Le thème: «Espaces de vie et bien-être dans la durabilité». Etienne Marclay est le vice-président pour les ressources humaines et les opérations de l’EPFL, où il a obtenu un diplôme de physique en 1984. Dieter Dietz, diplômé de l’ETHZ, est professeur associé en conception architecturale à l’EPFL depuis 2006. Enfin, Bérénice Aubry est étudiante en master d’architecture où elle est également déléguée de classe et membre de l’association de sa section.

Toralf Scharf (à droite) a donné son dernier cours la semaine passée à l’EPFL, où il a enseigné pendant plus de 11 ans. Diplômé en physique de l’Université de Duisburg-Essen en 1993, il a ensuite obtenu un doctorat à l’Université de Halle en Allemagne avant de continuer sa carrière de chercheur à l’Université de Neuchâtel. Aujourd’hui, il quitte le monde académique pour l’industrie: il devient ce mois-ci directeur de la technologie à SUSS MicroOptics. Une situation inhabituelle pour ses étudiants du cours d’ingénierie optique, qui devront se débrouiller sans professeur pour le reste du semestre!

Le labo de l'EPFL

L’EPFL vise les talents émergents en Afrique. Je vous en parlais brièvement la semaine passée. Heidi.news sur cette nouvelle initiative pilotée par l’EPFL et l’université marocaine Mohamed VI Polytechnique. Elle est destinée à soutenir 20 des meilleurs jeunes professeurs du continent et 100 doctorants d’universités africaines, tout en poursuivant les efforts dans l’éducation numérique à travers les cours en ligne (MOOCs).

Un cours sur le coronavirus à l’EPFL. Le professeur Marcel Salathé, qui dirige le laboratoire d’épidémiologie numérique de l’EPFL, a donné un cours sur le coronavirus dans le cadre d’un séminaire sur la biologie des maladies infectieuses. Marcel Salathé et son équipe travaillent sur le suivi des flambées épidémiques sur la base de données issues des réseaux sociaux.

Prévoir le succès d’un film grâce aux big data. La start-up lausannoise Largo Films a mis au point un logiciel qui vise à prédire le chiffre d’affaires d’un film en se basant sur de larges bases de données, dont un immense répertoire d’acteurs et de films. Le logiciel, baptisé LargoAI, peut par exemple prédire quel est le meilleur acteur pour incarner un personnage, soit sur la base d’un scénario écrit, soit à partir d’images déjà tournées. La start-up est actuellement au festival de Berlin pour présenter le résultat de ses recherches.

Dans les coulisses

La RTS prépare son intégration sur le campus. La nouvelle était tombée à la mi-décembre 2019: la construction du nouveau bâtiment de la RTS sur le campus de l’EPFL a été confirmée. Si ce nouveau centre de production ne sera pas opérationnel avant 2025, les porteurs du projet tentent déjà de s’intégrer en douceur sur le campus, notamment au travers des étudiants. Une rencontre aura lieu ce mardi entre plusieurs grandes associations étudiantes du campus et des responsables du projet de la RTS.

Un dialogue qui tourne au débat politique. Le premier dialogue sur la durabilité, organisé ce 26 février par l’AGEPoly, avait été introduit par un discours frappant de Jacques Dubochet, avant l’arrivée des panélistes, dont Olivier Français du PLR et Valentine Python des Verts. Le dialogue devait graviter autour de l’inertie de la société face aux changements nécessaires pour résoudre la problématique du changement climatique. Sans trop de surprise, le débat a rapidement pris un tour politique. Un échange échauffé entre Olivier Français, Valentine Python et Steven Tamburini, membre de la grève pour le climat, a notamment marqué les esprits. Le prochain dialogue se tiendra ce 4 mars.

La vie associative du campus sous coronavirus. Le festival Artiphys est organisé chaque année sur le campus de l’EPFL depuis 1989. Sa 30e édition, qui devait accueillir plus de 1200 personnes, devait se dérouler le 13 mars. Elle a dû être annulé suite à l’interdiction des manifestations de plus de 1000 personnes. Si cette mesure venait à se prolonger, d’autres évènements phares du campus, comme le festival Balélec, pourraient ne jamais voir le jour cette année.

Alumnus de l'EPFL

Mathieu Schaer est snowboarder professionnel de 29 ans. Mais il est aussi ingénieur en environnement diplômé de l’EPFL en 2019, un parcours qu’il a entrepris après avoir lu les rapports du Giec et s’être instruit sur le sujet du réchauffement climatique. En parallèle de ses études, puis de son emploi à MétéoSuisse, Mathieu Schaer a également filmé pour Absinthe Films, une boîte de production dédiée aux sports d’hiver. Plus récemment, il a été à l’origine du film «Shelter», un long-métrage qui vise à sensibiliser le public aux conséquences du changement climatique sur la montagne.

Marwan El Chazli est étudiant en microtechnique à l’EPFL et correspondant de Heidi.news sur place. Il est très engagé dans la vie associative du campus. Pour lui écrire, c’est par ici.