Bonjour, c’est Marwan à l’EPFL, où les décorations de Noël apparaissent peu à peu, et baignent de lumières colorées l’ambiance frénétique de la fin de semestre qui approche.

Au menu d’aujourd’hui : un étudiant qui résout un (très) vieux problème de physique, l’EPFL qui prépare son plan stratégique 2021-2024 et un nouveau centre pour restaurer la mobilité des paralysés.

Marwan El Chazli, EPFL
09.12.2019

Sur les Flux de Heidi.news

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Ce lapin contient ces propres plans d’impression 3D | ETH Zurich / Julian Koch

De l’ADN bien caché dans du plastique. Des chercheurs de ETH Zurich et d’Israël ont découvert comment cacher de l’ADN, et donc de l’information, dans des objets en plastique. Ils démontrent ainsi comment des objets peuvent contenir leurs propres données de fabrication, stockées sous des formes très différentes et qui perdurent sur plusieurs générations d’objets. Ce concept est présenté ce lundi 9 décembre dans la revue Nature Biotechnology. Il intéresse même des agences de la défense et du renseignement.

Heidi.news (FR)

Les multiples morts de Néandertal. La disparition de Neandertal est l’un des sujets les plus débattus en paléoanthropologie. Il ne se passe pas une année sans qu’on n’invoque la découverte d’une nouvelle différence anatomique, d’un nouveau scénario sur les derniers milliers d’années de notre cousin, et que l’on ne déclare que cette fois-ci on tient le coupable. Et 2019 a été particulièrement prolifique en matière de disparition néandertalienne.

Heidi.news (FR)

Le premier «camion poubelle» de l’espace sera suisse. L’Agence spatiale européenne (ESA) annonce officiellement ce lundi 9 décembre les détails de la mission spatiale ClearSpace-1, dirigée par la spin-off ClearSpace basée à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, comme l’avait déjà révélé Heidi.news. L’objectif: envoyer un robot dans l’espace pour désorbiter un débris spatial. Les détails de la mission spatiale à venir.

Heidi.news (FR)

Top départ en 2020 pour le Geneva Science and Diplomacy Anticipator (GESDA). Une initiative de plus entend tirer parti des forces de la Genève internationale, afin de favoriser des innovations à même de répondre aux défis scientifiques et technologique d’aujourd’hui et de demain. Annoncée le 20 février 2019 sur l’impulsion conjointe du Conseil fédéral et du Canton de Genève, elle a des atouts de taille pour remplir sa mission de trait d’union entre mondes académique et diplomatique. A commencer par les personnalités qui la composent.

Heidi.news (FR)

Bientot, du cannabis médical ou récréationnel en Suisse? Le Conseil national doit débattre ce 10 décembre d’une modification de la loi sur les stupéfiants afin d’autoriser des expérimentations contrôlées de distribution de cannabis récréationnel. Il s’agit de permettre à de grandes villes suisses de mener des expériences limitées pour déterminer des effets, en particulier sociaux, de la consommation de cannabis. Par ailleurs, le nouveau parlement devra se prononcer plus tard sur autre modification de la loi sur les stupéfiants. Proposée, elle, par le Conseil fédéral en juin 2019, elle vise à faciliter l’accès aux traitements à base de cannabis médical.

Heidi.news (FR)

Le Conseil fédéral valide des nouvelles thérapies à 370’000 francs contre le cancer. Le 6 décembre, le Conseil fédéral a validé une nouvelle convention tarifaire concernant le remboursement des thérapies cellulaires autologues CAR-T par l’assurance-maladie obligatoire des soins; des thérapies aux prix controversés.

Heidi.news (FR)

Des chimères porc-singe. Des chercheurs chinois ont réussi à concevoir des chimères de porcs et de singes, qui ont survécu jusqu’à une semaine après leur naissance, une première. L’enjeu de ce type de recherches: pouvoir un jour produire des organes humains grâce à des porcs, afin de les dédier à la transplantation.

Heidi.news (FR)

Coup de projecteur

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Hatice Altug© Alain Herzog / Wassim Dhaouadi© / Suren Erkman © UNIL

Hatice Altug (à gauche) est professeure associée et responsable du laboratoire de systèmes bionanophotoniques, où elle travaille sur la fabrication d’outils de diagnostic miniatures. A l’extrême, ces outils permettraient de «connaître son état de santé instantanément […] comme c’est le cas sur Star Trek», explique la chercheuse. Grâce à des appareils de l’ordre de quelques nanomètres capables de manipuler la lumière, il est possible de détecter des molécules avec une très grande précision et d’en tirer des conclusions sur le diagnostic de certaines maladies. Après une formation en physique à l’université de Bilkent en Turquie, la professeure Altug a effectué son Master et doctorat à l’université de Stanford, avant de passer par la Harvard Medical School, l’Université de Boston, puis de s’installer à l’EPFL en 2013.

EPFL (FR)

Wassim Dhaouadi (au milieu), ancien étudiant à l’EPFL, a fait la une des réseaux sociaux de l’école la semaine passée pour avoir résolu un problème de physique vieux de 100 ans. Il est parvenu à décrire les mécanismes à l’oeuvre lorsqu’une bulle de gaz reste collée aux parois d’un tube vertical étroit, mystère qui avait longtemps échappé aux physiciens. Wassim Dhaouadi, qui réalise actuellement un master à l’ETH de Zurich, a pu démontrer la présence d’un film de liquide ultra-fin entre la bulle et le bord du tube, dans le cadre de son travail au laboratoire de mécanique des interfaces souples.

24 heures (FR)

Suren Erkmann (à droite) est un ancien journaliste scientifique, professeur d’écologie industrielle à l’UNIL, chargé de cours à l’EPFL et consultant sur les questions environnementales. En 1994, il fonde l’ICAST (Institut pour la communication et l’analyse des sciences et des technologies) après plusieurs années de journalisme. Le média 24heures a dressé son portrait.

24heures (FR)

Le labo de l'EPFL

Restaurer la motricité des paralysés. C’est l’objectif de NeuroRestore, un nouveau centre de recherche financé à hauteur d’un million de francs par an pendant cinq ans et qui rassemble l’EPFL, le CHUV, l’UNIL et la clinique romande de réhabilitation de la Suva à Sion. Dans la suite logique des travaux du professeur Grégoire Courtine (EPFL) et de la neurochirurgienne Jocelyne-Bloch (CHUV) qui d’ailleurs dirigeront le centre, l’une de ses missions sera de faire un standard de la procédure qui a permis à neuf paraplégiques de remarcher, avant de s’attaquer à d’autres pathologies comme la maladie de Parkinson.

Heidi.news (FR)

Le big data au service de la médecine de précision. Des chercheurs de l’EPFL ont mis au point des outils de big data capables de prédire la fonction de gènes inconnus à partir de celles de gènes déjà connus. Les outils développés, rassemblés sous le nom de GeneBridge, ont déjà permis d’identifier des centaines de milliers de nouvelles fonctions géniques. Une avancée intéressante pour la médecine de précision dont la génétique est une partie essentielle.

Phys.org (EN)

Un pas vers une meilleure compréhension des tremblements de terre. Des chercheurs de l’EPFL et de l’institut Weizmann en Israël ont publié leurs travaux sur le processus d’initiation du glissement entre deux blocs tectoniques, un concept important dans la compréhension de la dynamique d’un tremblement de terre. Le glissement correspond au décrochement de deux blocs en contact sous l’effet d’un cisaillement, ce que les chercheurs ont pu observer en détails avec des caméras ultrarapides. L’enjeu: mieux comprendre le bilan d’énergie des séismes, où l’énergie disponible conditionne la propagation du front de rupture. Ce phénomène, proche de la propagation d’une fissure dans un matériau, a ainsi pu être étudié, ainsi que la concentration de contraintes à la pointe du front de glissement

EPFL (FR)

Dans les coulisses

Plan stratégique 2021-2024. L’EPFL a partagé son plan stratégique 2021-2024, qui sera disponible pour une consultation interne jusqu’à fin janvier 2020. Une séance d’information à cet effet est prévue pour le 19 décembre. Le plan stratégique de l’école, rédigé tous les quatre ans, présente les ambitions de l’école et ses réponses aux défis importants auxquels elle estime devoir faire face.

Des arbres sur le campus de l’EPFL. Lors de la rencontre semestrielle entre la direction de l’école et les délégués des classes, il a été annoncé par Etienne Marclay, vice-président pour les ressources humaines et opérations, que 50 arbres seraient plantés sur le campus d’ici l’été prochain, à l’occasion des 50 ans de l’EPFL. Motivée par un souci de créer plus d’espaces verts, la plantation d’arbres sera réalisée sur l’avenue Piccard et fera l’objet d’une campagne de crowdfunding. Les dangers du festival Balélec ont aussitôt été relevés par l’un des étudiants présents: le festival estudiantin, qui est organisé chaque année sur le site de l’EPFL, peut en effet avoir un impact dévastateur sur l’environnement du campus.

Réorganisation de la chaîne d’approvisionnement alimentaire sur le campus. Le nouveau responsable de la restauration sur le campus, Bruno Rossignol, et l’équipe de l’unité Durabilité EPFL, lancent un projet visant à réduire l’empreinte carbone du campus en limitant certains produits d’origine animale. Le poulet du Brésil, l’huile de palme, le foie gras et le glutamate monosodique seront notamment retirés des restaurants de l’école.

EPFL (FR)

Alumnus de l'EPFL

François Conti est co-fondateur de Force Dimension, une spin-off de l’EPFL dont la plateforme haptique vient de rejoindre la Station spatiale internationale (ISS). Le 26 novembre, un astronaute de l’ISS a en effet non seulement pu commander un robot sur terre mais a aussi ressenti de manière réaliste le retour de force du bras du robot. Après des études en génie électrique à l’EPFL, François Conti s’était lancé dans une thèse à Stanford avant de fonder Force Dimension en 2001.

Heidi.news (FR)

Marwan El Chazli est étudiant en microtechnique à l’EPFL et correspondant de Heidi.news sur place. Il est très engagé dans la vie associative du campus. Pour lui écrire, c’est par ici.

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