Bonjour, c’est Adrien à Lausanne, où le CHUV a mis en place un fond d’entraide COVID-19, pour recueillir les dons soutenant les équipes de l’hôpital.

Ce soir, on parle des étudiant.e.s en soins infirmiers qui se mobilisent dès la première année, et des services funéraires limités à 10 personnes.

Adrien Miqueu, Lausanne
24.03.2020

Les étudiants en soins infirmiers massivement mobilisés

Nous avions parlé jeudi dernier de la mobilisation des étudiants en médecine de Lausanne. On nous a rappelé à l’ordre: «Et les infirmiers et infirmières?» C’était en effet une négligence. Pour nous décrire l’implication des étudiant.e.s en soins infirmiers, nous avons appelé Jacques Chapuis, directeur de la Haute Ecole de la Santé La Source.

«Tous nos étudiants sont volontaires, et ça, c’est assez génial. Car les infirmiers, c’est de loin le plus gros morceau. Entre La Source et l’HESAV (Haute Ecole de Santé Vaud), il y a 1000 étudiants pouvant être mobilisés.»

Car il est prévu que tout le monde soit mobilisé: les troisièmes années, qui devaient finir leur stage la semaine prochaine, poursuivent l’effort dans leur service. Une cinquantaine de deuxièmes années débutent cette semaine, 200 la suivante. Quand aux premières années, elles devraient rejoindre le front la semaine prochaine. Les années propédeutiques pourraient elles aussi être mobilisées pour des tâches simples, selon la durée de la crise.

Mais l’implication ne se fait pas qu’en première ligne. «Il ne faut pas s’imaginer que l’on va placer nos étudiants que dans les endroits les plus chauds, comme les soins intensifs. Il faut aussi assurer la continuité des soins dans tous les milieux. Les EMS et CMS sont presque déjà à genou, et appellent au secours. On va leur envoyer des étudiants en renfort, car en maintenant les personnes à risque à domicile ou dans les EMS, on protège les soins intensifs, et on évite la catastrophe.» Des étudiant.e.s vont également rejoindre les centres de diagnostic.

L’école de la Source a mis en place une plateforme commune avec l’HESAV pour centraliser les demandes des hôpitaux et des étudiants. Ceux-ci sont répartis en fonction de leur domicile, pour limiter les déplacements en transports en commun. «Pour les hôpitaux où on n’a pas d’étudiants résidant, comme Château-d’Oex, on leur demande de prévoir où ils pourront les héberger. Et pour les étudiants qui ont des personnes fragiles à la maison, on leur propose un logement gratuit à l’École.»

Côté cours, tout le calendrier est réaménagé. «Les cours se suivent en ligne, et bien sûr, on va reconnaître le temps passé sur le terrain comme temps de stage. On libérera comme ça du temps au semestre d’automne pour rattraper les cours. Et ceux qui auront suivi les cours à distance iront eux en stage à ce moment. On va faire en sorte pour qu’il n’y ait aucun allongement des études. Il y a néanmoins des discussions sur les petits boulots que faisaient les étudiants à côté. Là, ils n’ont que leur indemnité de stage, de l’ordre de 400 francs, ce qui est insuffisant. Ils seront engagés à plein, et nous avons demandé à l’État comment reconnaître, sur le plan financier entre autres, le travail rendu.»

Les étudiant.e.s sont pour l’instant engagés pour deux semaines, renouvelables. Mais à en croire Jacques Chapuis, «on en a au moins jusqu’au 15 juin».

Service funéraire à 10, officiant compris.

«C’est inhumain.» Une pasteure vaudoise témoigne de la difficulté de mener les services funéraires. «On se retrouve à 10 dans l’église, moi comprise, et j’invite à respecter les distances de sécurité. La famille se répartit à un ou deux par banc, ça fait bizarre. Ce qui est dur aussi, c’est que les gens doivent faire des calculs: «Je ne suis que le beau-frère, je ne vais pas venir afin de laisser une place», ou encore «On ne va pas prendre d’organiste, ça fait une place en plus»».

«La préparation du service funéraire avec la famille du défunt se fait par téléphone, ou alors à l’église, afin de pouvoir s’éloigner les uns des autres. Les pompes funèbres ne font pas d’annonces pour que le service reste dans l’intimité. Si certains préfèrent justement l’intimité dans ce genre de cérémonie, pour d’autres, c’est au contraire le soutien de la famille, des amis qui compte.» Si la jauge est de 10 personnes dans les paroisses, elle est fixée dorénavant à 5 dans le centre de Lausanne.

Toutes les autres cérémonies religieuses ayant été annulées, la pasteur cherche d’autres moyens de garder le lien avec ses paroissiens. «Le conseil synodal nous a invité à faire du télétravail. Je poste sur la page Facebook de la paroisse, et je téléphone aux plus de 65 ans. J’ai une liste, du plus vieux au plus jeune, et je les appelle un par un pour prendre des nouvelles. Mais j’en ai 600, 700! J’ai des collègues aussi qui font un culte en streaming. C’est un métier de relations, complètement chamboulé. J’avoue que j’ai quand même rigolé à la remarque de l’humoriste Thomas Wiesel: «Le Conseil Fédéral annule toutes les réunions, sauf les enterrements. Il sait mettre l’ambiance, Alain Berset».»

Une raison (graphique) d'espérer

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© Bouletcorp

Des dessinateurs de bd, habitués à rester confinés, proposent des idée créatives pour occuper ses enfants : coloriages avec Pénélope Bagieu, jeu d’hybridation dessiné avec Boulet ou cadavre exquis géant où chacun dessine sa chambre idéale pour un confinement, dans une gigantesque #coronamaison.

Se méfier des (fausses) bonnes nouvelles

Est-ce que la vie sauvage revient dans les villes désertées par l’homme ? Pas si simple. Vous avez peut-être vu circuler ces photos de Venise, où cygnes et poissons auraient réinvesti les canaux depuis le confinement. Ou encore ces éléphants en Chine, assoupis dans des vignes désertés par les travailleurs. National Geographic a pointé que ces phénomènes sont en fait habituels, ou que les photos n’avaient rien à voir avec la légende qu’on leur prêtait. Attention donc à ne pas céder au rêve d’une Nature reprenant ses droits en période de confinement.

National Geographic (FR)

Le coronavirus sur Heidi.news

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Un employé municipal à New Dehli. Photo: Keystone

L’Inde, prochain foyer du Covid-19? Près de deux tiers des 28 états indiens sont touchés par l’épidémie. Le plus concerné est celui où se trouve Mumbai, le poumon économique du pays. Quelque 120 millions de personnes y habitent, soit pratiquement la France et l’Italie réunies. Avec plus de 1,3 milliard d’habitants, l’Inde est le deuxième pays le plus peuplé du monde derrière la Chine. Il présente plusieurs caractéristiques propices à la propagation du virus. Ce mardi 24 mars, le Premier ministre Narendra Modi a décrété le confinement total du pays.

Heidi.news (FR)

Les négociants en pétrole dansent le contango. Depuis trois semaines, les traders pétroliers de Genève, Houston et Londres n’ont qu’un mot à la bouche: contango. Dans leur esprit, ce terme n’évoque pas la passion rougeoyante d’un pas de danse argentin, mais la fièvre qui s’est emparée du marché et les profits pouvant être engrangés. Un marché est dit contango lorsque le prix d’une vente immédiate rapporte moins qu’une vente à terme, dans trois ou six mois par exemple. Ce type de contexte survient souvent en période de turbulences. Et en la matière, il est difficile de faire mieux qu’actuellement.

Heidi.news (FR)

La charge virale pèse sur l’évolution des patients. Les médecins et des chercheurs des universités de Nanchang et de Hong Kong cherchent le moyen de prévoir quelles personnes infectées risquent de développer une forme grave du Covid-19. Eh bien le profil d’évolution de la charge virale du Sars-CoV-2 varie selon que les patients manifestent une forme grave ou modérée de la maladie. Cela pourrait constituer une piste de pronostic de l’évolution des malades.

Heidi.news (FR)

«Si quelqu’un avait voulu fomenter un acte radical, réfléchi et très efficace, il ne s’y serait pas pris autrement!» Le brigadier Raynald Droz est apparu dans la salle de presse du Palais fédéral le 17 mars aux côtés d’autres représentants civils de l’Etat qui viennent régulièrement faire le point sur la situation de l’épidémie de coronavirus en Suisse. Sa présence émet un signal fort: l’heure est grave, l’armée est engagée. Entretien avec l’homme qui coordonne, notamment, la première mobilisation depuis la Deuxième Guerre mondiale dans le pays.

Heidi.news (FR)
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Les leçons de l’histoire sur les conséquences des grandes épidémies. Les grandes épidémies de l’histoire ont toutes eu de profondes conséquences politiques, économiques, sociales et même culturelles. Toutes ont révélé les vulnérabilités des sociétés, ce qui est un de leur point commun. Dans l’ensemble, elles ont plutôt conduit à la mise en place de mécanismes de solidarité et à des formes de centralisation plutôt qu’au repli nationaliste ou au chaos social. Mais à chaque fois il y a eu des tentatives d’instrumentalisation. Quelles leçons en tirer pour la situation actuelle?

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Comment se prémunir de la dépression face au coronavirus? Nous avons posé cette question de lecteur à Guido Bondolfi, médecin-chef du service de psychiatrie de liaison et dʹintervention de crise aux Hôpitaux universitaires de Genève.

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Milan, capitale de la peur, de la solitude et du chômage. Fiévreuse et vraisemblablement infectée par le coronavirus, Gea, notre correspondante à Milan, reçoit toute la journée sur son téléphone des messages d’angoisse. Ils racontent la tragédie qui se joue en Italie. Celle des malades et d’un pays abimé par le confinement.

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JO de Tokyo reportés. Suivez toutes les grandes étapes de l’épidémie en Suisse et dans le monde grâce à notre récapitulatif régulièrement mis à jour.

Heidi.news (FR)

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