Bonjour, c’est Lorène pour vous parler de santé, alors que notre récit sur la complosphère romande continue.

Au menu ce soir: l’indignation d’une maman vulnérable au Covid, des pédiatres suisses mobilisés pour étudier l’administration d’antibiotiques chez les bébés et le portrait de la nouvelle Madame Coronavirus.

Lorène Mesot, Genève
30.09.2020

Parents vulnérables au Covid: «Nos enfants ont trop de responsabilités»

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Une enfant se fait dépister à Marin-Epagnier dans le canton de Neuchâtel. | Keystone / Jean-Christophe Bott

Carole est atteinte d’une myopathie inflammatoire, qui touche notamment ses muscles respiratoires, et dont le traitement consiste en la prise de cortisone et d’immunosuppresseurs. Cette mère de trois enfants, valaisanne, nous a récemment contactés, inquiète du manque de solidarité ambiant envers les personnes à risque et du poids qui pèse sur les épaules de ses enfants. Témoignage.

«Il y a une espèce de déni qui s’installe. Comme si la gravité de cette épidémie appartenait au passé. Sans décès, les gens ne voient plus le danger, ou refusent de le voir. Je trouve dommage qu’on ne parle pas plus des séquelles. Au début, lorsque les gens avaient peur, une jolie solidarité s’est créée. Paradoxalement face à l’isolement, les liens sociaux se sont resserrés. Mais aujourd’hui, j’ai l’impression que la situation a changé. Je ne comprends pas pourquoi certains refusent de porter le masque. Ce geste minime ne coûte rien, mais il sauve des vies. Est-ce qu’il faut avoir peur pour être solidaire?»

«J’entends souvent des personnes qui ne sont pas au courant de ma maladie affirmer que les gens à risque n’ont qu’à s’isoler. Alors que dois-je faire? Prendre un chalet à la montagne, laisser mon mari et mes enfants, et partir plusieurs mois?»

«On peut se protéger sur le lieu de travail, avec ses connaissances, ou en faisant ses courses, mais c’est impossible de se protéger vis-à-vis de ses propres enfants. L’OFSP a édicté des recommandations et c’est une bonne nouvelle, mais on ne sait pas ce qui se passe en classe, s’il y a des enfants en quarantaine ou s’il y a une suspicion de cas par exemple. Il n’y a pas de communication claire entre les écoles et les parents. Je suis très étonnée que les enseignants n’aient pas demandé aux parents quels étaient les foyers avec des personnes à risque. Cela fait peser énormément de responsabilité sur les épaules des enfants concernés. Ils ressentent le devoir de veiller sur la personne à risque, alors qu’ils ne devraient pas avoir à gérer ce risque.»

«Mes trois enfants ont déjà été malades depuis la rentrée. Le premier était le plus jeune et a dû se faire tester. Il était anxieux en attendant le résultat du test, il avait peur de me transmettre la maladie. Quand le résultat est revenu négatif, il a chanté à tue-tête. Pareil quelques jours plus tard, avec mon adolescent.»

«On ne peut pas leur interdire de sortir et de ne plus voir personne. Pour nous, c’est difficile de jongler entre le risque, leur perception de la situation et leur droit de vivre le plus normalement possible.»

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La santé sur Heidi.news

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Dans les usines valaisannes qui produiront le vaccin de Moderna. Au cinquième étage du Manufacturing Complex 1 de Lonza à Viège, le lieu de production du vaccin de Moderna contre Covid-19 ressemble encore à un énorme Lego. Pourtant, le directeur des opérations, Torsten Schmidt, se dit confiant: le premier million de doses du candidat vaccin sortira dès décembre prochain. Au rythme de deux millions de doses par semaine et par ligne de production, l’usine devra produire 300 millions de doses en 2021.

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Mais qui est Anne Lévy, la première femme à diriger l’OFSP? Anne Lévy remplace Pascal Strupler à la tête de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) ce 1er octobre. Elle reprend les rênes d’une institution en pleine tourmente Covid-19, et arrive avec dans son sillage des femmes aux postes clés pour gérer la suite de l’épidémie. Mais son véritable défi est ailleurs: mettre en place la stratégie Santé2030 de la Confédération. Un gros chantier qui passe par une transformation numérique indispensable et surtout urgente.

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Moins d’antibiotiques pour les bébés. Prescrit-on trop d’antibiotiques aux bébés? C’est ce que pensent trois spécialistes suisses en néonatalogie, qui ont lancé un programme de recherche baptisé Less Antibiotics 4 Babies. Originalité: celui-ci fait l’objet d’un financement participatif, avec un objectif placé à 20’000 francs. Le pédiatre vaudois Eric Giannoni (CHUV) nous explique les raisons d’être de ce projet.

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La Suisse sous le seuil épidémique depuis lundi. Avec 54,8 cas pour 100’000 habitants, la Suisse est repassée sous le seuil épidémique, fixé par la Confédération à 60 cas pour 100’000 habitants. La tendance à la baisse amorcée depuis le début de la semaine se poursuit.

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Une fenêtre sur le coût des prestations à l’hôpital. L’OFSP publie pour la première fois les coûts de prise en charge de tous les hôpitaux suisses. Attendu depuis le début de l’année 2020, ce tableau listant les coûts des traitements par patient a été publié la semaine dernière. Il montre des différences majeures selon les établissements et pourrait bien servir de justification à la chasse aux dépenses inutiles, quand bien même les comparaisons sont difficiles à interpréter.

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Ça pourrait vous étonner

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Pantone Color Institute

Redwashing. «Une teinte rouge, active et aventureuse». C’est ainsi que la société américaine Pantone, qui édite le nuancier du même nom, qualifie sa nouvelle création: une nuance de rouge inspirée du sang menstruel. Baptisée «Period», cette teinte accompagnera la marque de produits féminins Intimina dans sa campagne visant à mettre fin à la stigmatisation associée aux règles. L’information peut prêter à sourire, mais les enjeux liés au commerce des couleurs sont étonnants. Une nuance de violet fut, par exemple, l’objet d’une bataille judiciaire de plusieurs années entre Nestlé et l’ancienne entreprise agroalimentaire Cadbury.

The Guardian (EN)

Notre enquête au cœur de la complosphère

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Notre exploration «Au cœur de la complosphère» - épisode 3. Chaque vendredi soir, les «éveillés» se réunissent dans l’église catholique du Sacré-cœur, à Lausanne, pour faire le point sur leur combat et accueillir de nouveaux «corona-sceptiques». Ayant désormais gagné la confiance de François de Siebenthal en réalisant plusieurs vidéos pour la chaîne Agora TV, j’y suis invité…

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«Tant que l’on sera pusillanime face au complotisme, il continuera de se développer». Après deux mois d’infiltration, Sami Zaïbi commence à comprendre le mécanisme par lequel on tombe dans l’entonnoir du complotisme. Mais comment en sort-on? Pour répondre à cette question, il est allé interviewer Rudy Reichstadt, fondateur et directeur de l’Observatoire du complotisme, qui a fait de l’analyse critique du conspirationnisme son métier.

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Les «sociétés secrètes» en Suisse. Accusées de tous les maux par les complotistes, les sociétés (pas vraiment) secrètes existent bel et bien en Suisse. Qui sont-elles et quelle est leur histoire? Tour d’horizon à partir de la «liste noire» établie par François de Siebenthal, un des animateurs du groupe AgoraTV, en bonus de notre exploration sur la complosphère.

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Pendant ce temps sur Heidi.news

Bientôt du ski plus durable. Les remontées mécaniques de Crans-Montana-Animosa (CMA) ont lancé la Swiss Green Alps Foundation, le 29 septembre 2020. L’objectif est de permettre au domaine skiable de pérenniser ses activités tout en préservant l’environnement. Au programme notamment: des activités pour les classes, le ramassage des déchets après la saison hivernale et le maintien de l’élevage de bétail en petit nombre…

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La vente de reptiles sur internet, une menace pour la biodiversité? Plus d’un tiers des dix mille espèces connues de reptiles sont en vente libre sur internet et la plupart ne sont pas protégées contre ce commerce, selon une étude publiée dans Nature Communications le 30 septembre. Les auteurs suggèrent qu’un changement des règles du commerce de ces animaux serait nécessaire.

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