Bonjour, c’est Sophie pour vous parler d’éducation. Ce soir, alors que les universités ont dû adapter leur fonctionnement au coronavirus, deux étudiantes qui commencent leur parcours académique nous racontent leurs impressions.

Et l’expert en économie de l’éducation Stefan Wolter revient sur l’âge de scolarisation des enfants suisses, qu’une part importante de la population trouve prématurée.

Sophie Gaitzsch, Genève
17.09.2020

«Difficile de faire des connaissances sans pouvoir s'asseoir à côté en cours»

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La rentrée à la Faculté de droit de l’université de Neuchâtel. KEYSTONE/Laurent Gillieron

Les cours dans les universités romandes ont repris le 14 septembre. Lors de cette rentrée bouleversée par le Covid-19, entre distance entre les personnes et cours en ligne, l’intégration des étudiantes et étudiants de première année est un enjeu important. Nous avons demandé à deux d’entre elles comment se déroulait leur première semaine.

Romane, Genevoise de 19 ans, a commencé le droit à Fribourg en mention bilingue. «Nous sommes séparés en deux groupes, A et B. Je fais partie du groupe A. Cela signifie que cette semaine je peux assister aux cours sur place lundi et jeudi. Mercredi et vendredi, je suis les cours en ligne depuis chez moi. Dans l’amphithéâtre, un siège sur deux est condamné. Un professeur nous a autorisé à enlever le masque une fois que tout le monde était assis. Avec les autres, nous avons dû le garder tout le long.»

Dans une ville dans laquelle elle vient de s’installer, Romane peut compter sur la présence familière de cinq connaissances genevoises qui ont également choisi d’étudier à Fribourg. «Rencontrer des nouvelles personnes sans pouvoir s’asseoir à côté en cours et en étant en demi-groupe, c’est compliqué. Mais il y a des fêtes le soir. Un groupe WhatsApp réunit tous les étudiants de première année de la Faculté de droit et un rendez-vous dans un bar était déjà organisé lundi, auquel je ne suis pas allé. La vie sociale est plus difficile à l’université, mais en dehors, cela ne change pas tellement.»

«Pour les révisions, je ne sais pas encore comment les choses vont s’organiser, s’il sera possible de travailler en groupe. Réviser ensemble à la bibliothèque ne sera en tout cas pas une option. Dans celle de Miséricorde, le bâtiment principal, on se voit assigner une place. Et on n’a accès aux bibliothèques que les jours de cours en présentiel.»

La perspective de devoir suivre la moitié des cours en ligne, n’est-ce pas trop stressant? «Au moins, je peux me rendre à la moitié des cours! Et j’aime bien travailler de manière autonome. Mais il est vrai que je m’interroge sur les deux journées entières à distance par semaine. Ça risque d’être dur de rester motivée sur le long terme. Ceux qui ont commencé en ligne lundi ont dit qu’il y avait eu plein de bugs. Un des profs a par exemple oublié d’allumer son micro et a donné une heure entière de cours que le groupe à distance n’a pas pu suivre. Ils ont raté une des premières heures d’enseignement de l’année… Une autre inconnue concerne les examens. A ce stade, nous ne savons pas du tout comment cela va se passer.»

A Genève, en première année à la Faculté des sciences de l’éducation, les conditions sont différentes: tous les étudiants peuvent assister aux cours sur place sans limitation des effectifs. Ils peuvent s’asseoir côte à côte dans les amphithéâtres, mais doivent porter le masque en permanence. Léa se réjouit de cette possibilité et que ce ne soit pas «chacun pour soi» depuis la maison. «Cela facilite les choses. Deux de mes amis ont commencé avec moi et nous avons rencontré lundi une autre personne qui était toute seule. Quant au masque, on commence à être habitués, même si on est contents lorsqu’on peut sortir prendre l’air et l’enlever.»

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«Un tiers des Suisses pensent que les enfants commencent l’école trop jeunes». Tous les cinq ans, l’équipe du professeur en économie de l’éducation à l’Université de Berne Stefan Wolter réalise une enquête auprès de la population suisse. Lors de la dernière édition, menée en 2019, ils ont interrogé les participants sur l’âge d’entrée à l’école, un sujet qui avait fortement divisé l’opinion lors des débats sur Harmos, le concordat intercantonal sur l’harmonisation de la scolarité obligatoire, entré en vigueur en 2009.

Résultat: dix ans plus tard, dans une Suisse encore imprégnée d’un modèle familial traditionnel où la place des mères est auprès des enfants, un tiers des adultes estiment que l’entrée à l’école à quatre ans est prématurée. Dans le canton de Lucerne, ce sont même plus de 60% des sondés qui partagent cet avis. Cette réticence se traduit par une proportion importante de parents qui décident de retarder d’une année la scolarisation de leur progéniture. Stefan Wolter détaille pour nous ce phénomène et ses conséquences.

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Une Ecole 42 à Lausanne en 2021. L’Ecole 42, fondée par l’entrepreneur français Xavier Niel à Paris en 2013 pour former gratuitement des développeurs en informatique, aura bientôt son antenne lausannoise. Ce premier campus suisse ouvrira à la rentrée 2021, raconte Le Temps. Entre 150 et 200 étudiants seront sélectionnés au cours d’un mois d’immersion pour intégrer une formation de trois ans.

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Des journées «joker» dans les écoles fribourgeoises. Dans le canton de Fribourg, les parents d’élèves de l’école obligatoire pourront bientôt choisir quatre demi-journées «joker» par année pour leurs enfants, durant lesquels ces derniers pourront s’absenter sans justification. Une demande de congé devra toutefois être adressée à l’avance à l’enseignant responsable. La proposition, adoptée mardi par le Grand Conseil, vise à améliorer la conciliation entre école et famille. Cette pratique est déjà assez répandue en Suisse: elle existe dans le canton du Jura et dans une quinzaine de cantons alémaniques.

La Liberté (FR)

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Covid-19 et échinacée. L’extrait d’échinacée pourpre, utilisé en prévention des rhumes, pourrait-il s’avérer efficace contre Covid-19? Rien ne le prouve, mais une étude du laboratoire fédéral de Spiez, largement reprise dans la presse suisse, suggère un possible effet antiviral de cette préparation herbacée, vendue sous le nom Echinaforce par le laboratoire thurgovien Vogel. Devant l’emballement qui s’en est suivi, l’autorité suisse du médicament Swissmedic a décidé de diligenter une enquête.

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A Genève, un déficit record. Les mécontents se feront entendre à gauche comme à droite. Paradoxalement, c’est peut-être la force de ce budget de crise présenté jeudi 17 septembre par le Conseil d’État: il donne des gages aux deux camps et n’en privilégie aucun. Ses choix politiques conjuguent hausse des dépenses où elles sont nécessaires et maîtrise des charges de l’État, par une baisse inédite du salaire des fonctionnaires.

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