Bonjour, c’est Marc pour vous parler d’économie alors que 130 licenciements sont contestés dans un palace genevois.

Ce soir, nous abordons également les espoirs de la finance durable, le début des coronafusions et la fin du cash.

J’en profite aussi pour partager avec vous ce petit mode d’emploi pour bien utiliser Heidi.news.

Marc Guéniat, Genève
09.06.2020

Comment développer la finance durable après la crise

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Cesser d’investir dans le pétrole de schiste, c’est possible. Photo: Keystone

La pandémie a fait naître l’espoir d’un monde d’après moins polluant. Et des signaux indiquent que les investissements dans l’économie verte se sont accélérés ces derniers mois. La participation, contrainte ou volontaire, du secteur financier sera décisive. Sans la force de frappe des banques, des assurances, des caisses de pension et des fonds de placement, il est illusoire de croire que les investissements peuvent être orientés dans la direction souhaitée.

L’an dernier, la finance durable a progressé de façon spectaculaire en Suisse. Et tout indique que les manifestations en faveur du climat, dont Credit Suisse avait notamment été la cible, ont contribué à la propagation des investissements de ce type, incluant des critères environnementaux et sociaux. D’après Swiss Sustainable Finance (SSF), les capitaux investis selon ces principes ont atteint la somme faramineuse de 1163 milliards de francs en 2019. Marché confidentiel il y a dix ans, la finance durable représenterait désormais un tiers de la totalité des actifs gérés dans le pays, affirme cette association dans un rapport publié ce lundi 8 juin en partenariat avec l’Université de Zurich.

L’étude recense huit approches d’investissement par lesquels les établissements financiers conjuguent recherche de profits et obtention du «label» durable. Celle qui est majoritairement privilégiée passe les investissements au crible de critères environnementaux et sociaux de gouvernance (ESG). Mais cette méthode est aussi la moins contraignante, parce qu’il n’est pas évident de distinguer l’intention de la réalité des pratiques. «Combiner quatre à cinq approches serait le plus efficace, mais cette option n’est retenue que par une minorité d’acteurs», regrette Jean Laville.

L’exclusion, par laquelle un investisseur renonce à financer une activité, constitue un puissant levier pour forcer le changement de comportement ou de modèle d’affaires (ou au moins pour refuser d’y prendre part). Dans ce but, les seuils fixés s’avèrent essentiels. La Fondation Ethos, qui réunit 225 caisses de pension en Suisse regroupant ainsi près de 1,5 millions d’assurés, a établi des limites strictes. Une firme réalisant plus de 5% de son chiffre d’affaires dans la production de pétrole de schiste, de sable bitumeux ou l’énergie nucléaire est ainsi automatiquement exclue.

Écarter les produits que l’on récuse, comme le tabac ou l’armement, est toutefois plus aisé que d’évaluer le comportement d’une société. Jean Laville illustre le problème par un exemple, tiré de l’époque où il travaillait pour Ethos justement. La fondation devait prendre position sur Glencore, le géant des matières premières, entré en bourse en mai 2011. «Glencore faisait l’objet d’un nombre incalculable de critiques. Nous avons plaidé son exclusion de nos investissements. La firme zougoise n’était pas contente. Nous leur avons expliqué que nous ne jugions pas les controverses mais la façon dont elle y faisait face. Il est normal qu’une multinationale de cette taille connaisse des problèmes. Mais il faut s’atteler à les résoudre.»

Est-il aisé pour un gérant d’adopter des critères de durabilité? Non, répond Jean Laville: «Celui qui prendrait une telle décision sans qu’elle figure explicitement dans la stratégie d’investissement serait félicité en cas de succès, mais sermonné en cas d’échec. Ce dilemme est insoluble tant que l’institution n’assume pas ces choix. C’est pourquoi il faut au minimum une charte, qui soit portée par la direction.»

D’après les participants au sondage, deux ingrédients poussent les gérants d’actifs à proposer des produits financiers conformes à des exigences sociales et environnementales. Le premier est la demande des clients. «Par définition, les banques ne sont pas proactives. Elles attendent un signal. Si une telle demande survient, elles s’exécutent volontiers», explique Jean Laville.

Le second est l’existence d’une législation. Il n’y en a pas en Suisse, la Confédération privilégiant, comme souvent, une approche volontaire de la part des acteurs économiques. A l’inverse, l’Union européenne vient de se doter d’un véritable arsenal en matière de finance durable. «Dès 2021, une série de directives entreront en force, introduisant une taxonomie précise des critères pouvant être considérés comme durables. Cela pourrait forcer Berne à imiter Bruxelles, notamment pour des questions d’accès au marché européen. Car sa position est pour le moins légère à ce stade.»

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L'économie face à la crise

Licenciement collectif dans un palace genevois. L’hôtel Le Richemond, emblématique palace genevois où séjournèrent Michael Jackson et Andy Warhol, s’apprête à fermer ses portes et à congédier la totalité de son personnel, soit 130 employés et 11 temporaires. La procédure de consultation, qui s’étend jusqu’au 12 juin, est qualifiée de «fantoche» par le personnel et le syndicat SIT, qui critiquent notamment le manque de transparence et de coopération de la direction. A Genève, ce licenciement collectif est le premier de cette envergure depuis le début de la pandémie de Covid-19. L’hôtellerie est durement frappée, avec une chute drastique du nombre de nuitées.

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AstraZeneca et Gilead ouvrent le bal des coronafusions. Bloomberg fait état de rumeurs de fusion entre deux entreprises pharmaceutiques très engagées dans les thérapies contre le coronavirus. L’américain Gilead Sciences est en passe de réussir à commercialiser son antiviral remdesivir, qui a montré des effets (limités) contre Covid-19. L’anglo-suédois AstraZeneca collabore avec l’université d’Oxford sur un vaccin candidat qui compte parmi les plus avancés. Les deux entreprises n’ont pas confirmé mais pas démenti non plus. Le début d‘une vague de fusions?

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La pandémie précipite la fin du paiement en liquide. En France, les retraits d’espèces ont diminué de près de 40% au plus fort du confinement. Invoquant des raisons sanitaires, de nombreux commerces ont interdit les règlements en liquide au point que la Banque de France a dû intervenir pour rappeler que ce mode de paiement ne pouvait être refusé et que les risques de transmission par ce biais étaient faibles. Une autre explication à cette baisse provient du fait que les Français se sont rendus moins fréquemment dans le supermarchés mais y ont dépensé davantage, ce qui favorise les transactions par carte bancaire.

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Le coronavirus sur Heidi.news aujourd'hui

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Des masques chirurgicaux transparents en 2021. Ce sont les premiers masques entièrement transparents et aux normes sanitaires des masques chirurgicaux. Après deux années de recherche et le développement d’un nouveau matériau à bas coût, presque entièrement biodégradable, le centre EssentialTech de l’EPFL, avec la collaboration de l’Empa, présente le HelloMask. Pour accompagner sa mise sur le marché, une start-up, nommée Hmcare, a été créée. Elle a levé 1 million de francs très rapidement, le projet ayant été plébiscité dans le contexte de la pandémie. Ce masque, pensé pour améliorer les relations entre soignants et soignés, pourrait également servir au personnel des EMS ou aux proches des personnes sourdes qui se retrouvent dans l’impossibilité de pratiquer la lecture labiale à l’heure de la généralisation du port du masque.

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Une analyse de l’EPFL met en garde contre les failles de SwissCovid. Alors que le Conseil national a approuvé ce 8 juin la base légale permettant de lancer publiquement l’application de contact tracing SwissCovid d’ici la fin du mois de juin, des voix s’élèvent pour mettre en garde sa sécurité, ses protocoles de mises en service et leur transparence. Ces critiques n’émanent pas que de la société civile et de responsables des protections des données, mais également de l’EPFL et de l’Université de Lausanne. Mais quels risques court-on vraiment à la télécharger?

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Le confinement aurait sauvé jusqu’à 3 millions de vies en Europe. Dans des travaux à paraître dans Nature, les épidémiologistes de l’Imperial College de Londres ont modélisé rétrospectivement les courbes épidémiques de 11 pays européens frappés par l’épidémie, dont la Suisse. Sur la base des données de mortalité réelles et d’un modèle statistique, ils estiment que les mesures de réponse sanitaire à la crise — le confinement en particulier — ont permis de prévenir jusqu’à 3 millions de morts dans les pays concernés.

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Nouveau foyer épidémique en Valais. Les grandes étapes de l’épidémie en Suisse et dans le monde. Mis à jour quotidiennement.

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