Bonjour, c’est Sophie, pour vous parler d’éducation, alors que les infirmières scolaires sont en première ligne pour soigner les inquiétudes des élèves et de leur parents.

Ce soir, nous revenons sur les écoles restées ouvertes tandis que la deuxième vague prend de l’ampleur, et sur la décision française d’imposer le masque dans les classes à partir de six ans. Nous allons aussi à la rencontre d’un robot déployé à Genève pour maintenir le lien avec les élèves hospitalisés.

Sophie Gaitzsch, Genève
05.11.2020

Le quotidien chamboulé d'une infirmière scolaire face au Covid

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Keystone/Elia Bianchi

Dois-je envoyer mon enfant à l’école? Doit-il porter un masque? Comment appliquer la distanciation sociale en classe? Danielle Cretegny, infirmière scolaire du Service de santé de l’enfance et de la jeunesse à Genève, est quotidiennement bombardée par ce genre de questions depuis le début de la pandémie. Après 15 ans de métier dans la santé des enfants, cette Vaudoise âgée de 56 ans, passionnée par la santé communautaire, se retrouve en première ligne de la crise sanitaire.

Que ce soit dans les écoles primaires de la Roseraie et du Bois-Gourmand ou dans les deux autres structures pour des enfants en situation de handicap où elle travaille, son rôle est d’être le point de référence des parents et des enseignants pour toutes les questions liées à la santé des enfants, et donc forcément liées au coronavirus. «Le Covid-19 a engendré plus d’inquiétude de la part des enseignants et des parents. Ce matin une mère m’a appelée, car elle ne savait pas si elle et son enfant devaient se mettre en quarantaine après avoir été en contact samedi avec une personne positive.»

Plus sollicitée que jamais, Danielle Cretegny a dû adapter ses activités aux enjeux épidémiologiques. «Une bonne partie de notre travail a basculé dans la prévention de la santé au niveau de l’hygiène. Nous devons aussi nous assurer de la compréhension et la bonne application des mesures sanitaires.»

Elle a par ailleurs pu amener ses compétences sur de nouveaux terrains, notamment lors de son passage à la cellule genevoise de traçage des contacts pendant les vacances d’automne et pendant le confinement du printemps. «C’est très enrichissant de voir aussi l’approche épidémiologique du canton et de pouvoir faire le lien avec l’école. Je pense que nous, les infirmières scolaires, avons été précieuses, car nous avons apporté la vision du fonctionnement des écoles. Nous sommes vraiment proches du terrain par rapport aux mesures qui sont prises au niveau fédéral et cantonal.»

Si elle passe une bonne partie de sa journée à rassurer les adultes, Danielle Cretegny continue toujours à effectuer son travail régulier. «En dehors du coronavirus, je dois prendre en charge les enfants qui ont envie de discuter, qui sont blessés ou qui ont des maladies chroniques. Cette semaine, par exemple, j’ai rencontré un enfant qui est diabétique. Il faudra maintenant organiser une rencontre avec les parents pour voir comment ça va se passer à l’école à son retour, ainsi qu’une formation pour les enseignants. Toutes ces questions restent une priorité pour notre service.»

Au-delà des risques de contamination, la crise sanitaire a des impacts indirects sur les enfants et les familles que cette infirmière scolaire reçoit. «Il y a des aspects nouveaux qui ont directement découlé du confinement. Les enfants sont restés à la maison pendant de longues périodes. Ils ont mangé plus et ont passé plus de temps devant les écrans sans beaucoup d’activité physique, ce qui s’est parfois traduit par une prise de poids. Maintenant on doit aborder ces problématiques avec les familles. Les inégalités sociales se sont aussi creusées et l’école a un rôle à jouer pour y faire face.»

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Une classe du collège Sismondi à Genève. | Keystone

Confiner la population mais garder les écoles ouvertes: ce qu’en dit la science. Cette semaine, les uns après les autres, les cantons romands ont annoncé un retour au semi-confinement pour faire face à la nouvelle vague de Covid-19. Avec une exception notable par rapport à ce printemps: les écoles restent ouvertes. Malgré des restrictions plus dures qu’en Suisse, c’est également le choix qu’ont fait la France, l’Irlande ou encore la Grande-Bretagne. Les enfants sont généralement considérés comme peu vecteurs du virus. Cependant, certains spécialistes continuent de se montrer sceptiques.

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Les enfants ne seront pas traumatisés par le port du masque. En Suisse, le masque de protection facial est désormais obligatoire dans les écoles à partir du degré secondaire II (gymnase, école de culture générale, école de commerce) et dès le secondaire I (cycle d’orientation) dans plusieurs cantons. En France, en Espagne, en Italie, en Grèce et dans de nombreux Länder allemands, cette obligation touche aujourd’hui les enfants à partir de l’âge de 6 ans. En France, parents, mais aussi éducateurs et psychologues, remettent en cause cette décision perçue comme délétère pour les enfants. Au-delà même de la pertinence scientifique de cette mesure, une question émerge: «N’est-ce pas trop tôt?»

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Un robot en classe fait le lien avec les élèves hospitalisés à Genève. Quelques classes genevoises du primaire accueillent, depuis peu, un «membre» d’un nouveau genre. Un robot qui s’appelle AV1, 1 kg pour 27 cm de haut, et qui accomplit une mission des plus louables: permettre aux enfants gravement malades de continuer à suivre les cours tout en maintenant le lien avec leur classe. Une hospitalisation de moyenne ou longue durée et le temps de convalescence qui s’ensuit constituent un réel danger de décrochage scolaire. On parle ici d’environ 200 enfants par année devant être pris en charge par l’Ecole à l’hôpital de l’Office médico-pédagogique (OMP), précise sa coordinatrice Esther Nicollet. Le robot, création de l’entreprise norvégienne No Isolation, vient étoffer l’offre d’accompagnement de ces élèves.

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Un raison d'espérer

Un label pour des stages durables. Les étudiants de master de l’EPFL doivent suivre un stage en entreprise d’une durée de deux à six mois. L’an dernier 3000 annonces ont été postées sur une plateforme dédiée par plus de 1100 sociétés. Depuis cet été, ces dernières ont la possibilité de faire certifier le stage qu’elles proposent. Le nouveau label, octroyé par l’EPFL, indique aux étudiants intéressés que les objectifs du stage ou la technologie sur laquelle il porte sont respectueux de l’environnement ou favorisent sa préservation. Afin d’éviter le greenwashing, les entreprises qui postulent pour le label doivent fournir des informations complètes qui sont ensuite vérifiées par des experts, et la description du stage doit être solidement argumentée, précise l’EPFL.

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Tests rapides: pourquoi il ne sert à rien de se précipiter en pharmacie. Mercredi 28 octobre, le Conseil fédéral a annoncé le déploiement des tests rapides Covid-19 dans le pays «à partir du 2 novembre». Avantage: un résultat en moins d’une demi-heure, alors que beaucoup de centres de dépistage mettent plusieurs jours à délivrer leurs résultats. Mais l’annonce peine à suivre en pratique. Les premiers tests rapides en pharmacie ne devraient pas être disponibles avant une semaine ou deux, selon les cantons. Le déploiement en Suisse romande ne sera effectif qu’à partir de mi-novembre, et se fera au compte-goutte.

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Une commission va-t-elle analyser le travail du Conseil fédéral? Sur Facebook, un de nos lecteurs s’interroge sur la gestion de la crise du Covid-19 par le gouvernement suisse. Et pose la question suivante: «Quand est-ce qu’une commission indépendante va analyser le travail du Conseil fédéral pour évaluer le bon du négatif?» La réponse de la rédaction.

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Peut-on se rendre dans un hôpital privé en cas de Covid-19 sans assurance complémentaire? Un autre lecteur se demande si les patients ayant une couverture d’assurance maladie privée peuvent se rendre, en cas d’infection Covid-19, dans des cliniques privées comme Genolier et si ces cliniques sont équipées et compétentes? Notre journaliste santé Noémie Roten lui répond.

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«Plus il y a de mise en scène, plus l’effet placebo est efficace». L’effet placebo, ça marche. Jens Gaab, professeur de psychologie clinique et de psychothérapie à l’université de Bâle, mène des recherches dans ce domaine. Il explique quels sont les pouvoirs — mais aussi les limites — du mental en matière de guérison.

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Soupçons sur le «delta business» des traders suisses de pétrole au Brésil. «Je voudrais en savoir plus sur ces gens… Ont-ils signé un contrat de consultants avec nous?» Ce courriel du 15 décembre 2006 émane de David Fransen, directeur à Genève de Vitol, numéro un mondial du négoce de pétrole. Il s’interroge au sujet des commissions à verser à une société offshore et s’adresse, pour y voir plus clair, au représentant de la firme au Brésil, Marcio Dutra. Cet homme se trouve désormais au centre de l’attention du Ministère public fédéral de l’État du Parana, dans le Sud-Est du pays, qui enquête sur les principales sociétés suisses de trading, soupçonnées d’avoir corrompus des officiels de la compagnie semi-publique Petrobras.

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L’ambitieux plan économique du canton de Vaud en réponse à la crise sanitaire. 115 millions de francs. C’est le montant que le canton de Vaud met sur la table pour atténuer les effets de la crise sanitaire sur l’économie, les entreprises et les salariés. Le montant du plan de soutien présenté ce 5 novembre à Lausanne devrait avoir un impacté économique évalué à 188,5 millions de francs, qui seront injectés dans le tissu économique de plusieurs manières.

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