Bonjour, c’est Alexandre pour vous parler de culture et de masques de designers, transcendés en objets du désir.

Aujourd’hui, nous allons à la rencontre de Susanne Bartsch, Bernoise élue reine des nuits new-yorkaises, confinée chez elle. Nous nous penchons aussi sur le tournant que représente cette crise pour la réalité virtuelle.

Alexandre Lanz, Lausanne
22.05.2020

«C'est très dur d’être coupée de l’énergie des gens, c'est ce qui me rend vivante»

Photo article

Susanne Bartsch confinée chez elle. Photo: Instagram/bartschland

Il n’y a pas d’âge pour s’amuser, Susanne Bartsch le sait bien et le prouve chaque jour avec panache du haut de ses 68 ans et de ses semelles compensées vertigineuses. Désormais, elle ne peut le faire que sur son Instagram. Légende vivante de la culture du night-clubbing, la bernoise élue «Queen of the Nights» dès son arrivée à New York au début des années 80 n’est pas prête de rendre sa couronne. Isolée chez elle, la personnalité romanesque improvise des shootings quotidiens avec son voisin et ami photographe dans la cage d’escaliers de son immeuble. Une vraie reine, ça ne se repose pas. Surtout pas dans la ville qui ne dort jamais, touchée de plein fouet par le coronavirus.

L’ex-muse d’Andy Warhol me livre ses états d’âme via un appel WhatsApp. En confinement, elle avoue avoir rapidement perdu la notion du temps. Les applaudissements pour le personnel soignant chaque soir à 19 heures sont son unique repère. «C’est très difficile pour moi d’être coupée de l’énergie des gens autour de moi, c’est ce qui me rend vivante, dit-elle. Lors de mon tout premier défilé de mode organisé au Roxy en 1983, j’ai réalisé à quel point j’aime réunir les gens, ça n’a pas changé. J’aime leur faire plaisir et leur permettre d’oublier les tracas quotidiens pendant quelques heures».

«A lui seul, son nom évoque l’équivalent nocturne d’une marque de haute couture, une réputation forgée au gré de ses extravagances dans des villes comme Montréal et Miami», peut-on lire à son propos dans les colonnes du New York Times. Consciente de son statut iconique, Susanne Bartsch a su garder la tête froide et n’a jamais renié ses origines suisses. Bien au contraire. «La Suisse me manque beaucoup, je me réjouis tellement de revoir ma sœur et mon neveu DJ qui vivent à Bienne», songe-t-elle nostalgique.

Privée de night-club, l’organisatrice de soirées a une idée de l’ampleur des dégâts de la pandémie dans son milieu. Ses nombreux projets à Las Vegas, Vienne et Zürich en avril ont tous été annulés. «Je crains que cela dure très longtemps, c’est une catastrophe, particulièrement dans le business du night-clubbing et des salles de concerts. D’entre tous, nous sommes les plus impactés, observe-t-elle. Nous avons besoin de foules dans nos soirées. On ne peut pas se limiter à 10 ou 50 personnes, cela ne fait aucun sens.»

Party virtuelle sur Zoom

Contrainte de migrer ses soirées légendaires «On Top» sur Zoom, Susanne Bartsch concède malgré tout de bonnes surprises avec ce système de réunion à distance. «J’ai horreur de ces outils informatiques, c’est vraiment pas mon truc. Mais depuis notre première soirée en ligne jeudi 16 avril, des clubbers du monde entier y participent. On a un succès fou», s’enthousiasme-t-elle. En préambule de cette première soirée virtuelle, elle annonçait sur Instagram: «Nous avons besoin de vous! Je suis impatiente de vous rendre visite chez vous. Je fais mon possible pour créer du plaisir et soutenir notre communauté de clubbers, artistes, performeurs et DJs, violemment touchée par le Covid-19.»

En quatre décennies à New York, Susanne Bartsch en a vu d’autres. Notamment avec l’arrivée du sida. «On ne peut pas comparer le coronavirus au sida, c’était une véritable hécatombe. Je ne compte pas le nombre d’amis que j’ai perdus dans la mode et le milieu de la nuit.» Très affectée par le virus, elle créait les soirées Love Ball en 1989 avec pour objectif de réunir des fonds pour lutter contre la maladie. 400’000 dollars avaient été récoltés par ce biais.

Transcender un accessoire anxiogène en objet du désir grâce au design

Photo article

Le masque Emotion du Studio Renaud Defrancesco Photo: instagram.com/renauddefrancesco/

Le retour des transports publics bondés et la réouverture des terrasses ne vont pas sans la question du port du masque, cet objet à priori banal et pourtant effrayant. Un caractère que s’efforcent de sublimer la mode et le design.

Le projet Bring Your Own Mask a vu le jour en plein déconfinement. En donnant carte blanche aux designers suisses pour réinterpréter le masque de protection, le laboratoire d’innovation Hyper Aktiv place le design au service de la santé publique.

Ainsi repensé, le masque réutilisable «made in Switzerland» représente aussi une alternative au désastre écologique annoncé par l’utilisation massive des masques jetables actuellement sur le marché. Présence Suisse et Creative Hub souhaitent présenter les propositions à Shanghai en fin d’année.

Lire la suite sur Heidi.news (FR)

Une raison d'espérer

Photo article

Concert de Lauren Brown au LiveTemple (Capture d’écran Youtube via 5news)

Le premier concert avec distanciation physique. On a assisté ces dernières semaines au retour des projections de films et concerts live en «drive-in». L’alternative est captivante pendant un temps, mais rien ne remplace l’énergie d’un vrai concert, n’est-ce pas? Travis McCready et Lauren Brown du groupe Bishop Gunn ont tenté l’expérience. Le 18 mai, ils jouaient devant 200 personnes à Fort Smith en Arkansas. Assis à 6 mètres de distance, les groupes de spectateurs ont ainsi pu tester le timide retour en salle. Si on est encore loin de l’hystérie des fans agglutinés face à la scène, on se rapproche au moins de l’énergie du live.

Les Inrocks (FR)

Artistes et organisateurs d'événements s'emparent de la VR

La crise du Coronavirus rendra-t-elle enfin la réalité virtuelle grand public? Qui dit confinement, dit envie d’évasion. Aucune technologie ne peut offrir l’impression d’échapper aux quatre murs de son appartement aussi intensément que la réalité virtuelle. Sans surprise, les ventes de casques ont bondi ces trois derniers mois, et les jeux, spectacles, concerts ou expositions se sont multipliés. Un réveil du public qui arrive au meilleur moment, car le secteur a gagné en maturité.

La réalité virtuelle (ou VR) était présentée comme un eldorado de la technologie, déjà entre 2013 et 2015. Elle devait tout changer et lancer une révolution similaire à celle du premier iPhone en 2007. Cela n’a pas été le cas pour plusieurs raison: dispositifs donnant une sorte de «mal de mer», prix d’achat élevé, impératif de disposer d’un ordinateur très performant… Surtout, aucun des contenus proposés ne sortait réellement du lot, au point de justifier l’achat de toute cette installation. Jusqu’à très récemment.

Lire la suite sur Heidi.news (FR)

Covid-19 sur Heidi.news

Photo article

Quand le masque devient une bataille (et un marqueur) idéologique. Les manifestants qui, de Berlin à Detroit en passant par Zurich, se sont révoltés contre les mesures de confinent au cours des dernières semaines n’en portaient souvent pas. Pas plus que le président Trump ou le vice-président Pence même lorsqu’ils visitent… une usine de masques ou un hôpital. A la manière des gilets jaunes, des révolutions de couleur, de la barbe des fondamentalistes musulmans voir des sans culottes, le port du masque ou plutôt le refus de le porter devient un signe de reconnaissance partisan. Et le fruit d’une stratégie politique.

Heidi.news (FR)

Les premiers résultats des chiens dépisteurs. Les chiens peuvent-ils détecter, grâce à l’odeur, les personnes atteintes de Covid-19? Heidi.news a présenté le programme lancé en France. Depuis, les premiers résultats sont tombés. Entretien avec le responsable du programme.

Heidi.news (FR)

Pourquoi la Suisse n’impose-t-elle pas le masque dans les transports? 68% des Suisses sont favorables au port obligatoire du masque dans les transports en commun. Un avis que partage l’un de nos lecteurs qui nous demande «pourquoi les pays voisins imposent-ils le port du masque à l’extérieur, dans les commerces ainsi que dans les transports publics et en Suisse, nous continuons à ne pas l’imposer?» La réponse de Lorène Mesot, journaliste (habituée des TPG) du Flux Santé.

Heidi.news (FR)

Vous avez aimé? Partagez:

Facebook Twitter Linkedin Instagram
b696e884-f624-429e-91a6-1af20f5cf9e3.png

Avenue du Bouchet 2
1209 Genève
Suisse