Bonjour, c’est Jade pour vous parler de culture. La fermeture des lieux culturels en Valais pour ralentir la deuxième vague de Covid-19 a eu l’effet d’une bombe. Réaction de Stefan Hort, nouveau directeur des théâtres de Sion.

Egalement au programme aujourd’hui, l’écrivain iranien Ghazi Rabihavi en lice pour le Prix Médicis étranger. En exil à Londres, il raconte «Les Garçons de l’amour», un roman sur l’homosexualité interdite dans son pays.

Jade Albasini, Sion
23.10.2020

«Ce n’est plus juste une mauvaise passe, c’est durable»

Photo article

Stefan Hort. Photo: Céline Ribordy

Le rideau tombe avec fracas en Valais. Le Canton ferme à nouveau ses théâtres et tous les lieux culturels jusqu’au 30 novembre pour ralentir la deuxième vague de la pandémie du coronavirus. Après la sidération, place à l’action pour les équipes du Théâtre de Valère et du Petithéâtre de Sion. Au bout du fil, Stefan Hort en impose par son calme et sa philosophie. À 34 ans, le metteur en scène de la compagnie.sh est le nouveau directeur de ces deux institutions. «Ce n’est pas comme l’enclume qui nous a écrasés au printemps. Cette fois, on savait que cela pouvait se produire. Mais ça reste une annonce choc!» Silence. À la sortie d’une réunion de crise avec les différents théâtres valaisans, il pèse ses mots. «L’inquiétude est plus profonde. Ce n’est plus juste une mauvaise passe, c’est durable.»

Malheur du calendrier, certaines pièces sont repoussées pour la 2ème fois. Comment les re-programmer dans une saison 2021 déjà dense et instable? «Le pire, c’est l’incertitude constante car les annulations vont pleuvoir encore en décembre. C’est déjà le cas pour des scolaires.»

A vif, certains décrivent un sentiment d’injustice face à ce couperet imposé à la culture valaisanne. Les bars et restaurants, eux, peuvent ouvrir jusqu’ à 22h… Pourquoi pas les théâtres qui ont suivi à la lettre toutes les recommandations sanitaires? «C’est vrai, on a été de très bons élèves proposant souvent un plan de protection plus strict que demandé. C’est un peu l’incompréhension mais je ne le vois pas comme une sanction. La sécurité sanitaire prime.»

Stefan Hort préfère éviter les comparaisons et orienter son énergie ailleurs. «Dans ce genre de situation, rien n’est équitable. Les chiffres montrent que le taux de transmission est très faible dans les salles de spectacle mais les autorités jugent notre fonctionnement incompatible avec le combat contre le Covid-19, alors j’accepte.»

La surcharge administrative qui suit l’annonce brutale du gouvernement, il fait avec aussi. «Heureusement, je travaille avec des gens solidaires. Ensemble, même si on est assommé par cette deuxième fermeture, on se concentre sur nos activités et nos missions. Les techniciens le lendemain à 9h tapante, ils étaient sur le plateau en train de réfléchir aux adaptations logistiques et aux réparations qu’ils pouvaient effectuer pendant cette fermeture.»

Le public doit quitter le foyer de Valère et du Petithéâtre mais les compagnies elles (Stefan Hort respire de soulagement) peuvent encore créer dans ces espaces dédiés. «Il faut pérenniser l’écosystème théâtral. C’est notre responsabilité de garder ouverts ces lieux d’expression.»

Pour conserver un semblant de «normalité» dans le chaos ambiant, le Valaisan avoue plancher sur la programmation de la saison 2021/2022 qu’il signera en tant que directeur pour la première fois. «Ce n’est pas simple de se projeter mais cela nous permet à toutes et tous de tenir bon.»

L'écrivain qui raconte les homosexuels broyés par le régime iranien

Photo article

Le prix Médicis étranger sera remis le 6 novembre 2020. Parmi la liste des finalistes se trouve le premier roman traduit en français de l’Iranien Ghazi Rabihavi. «Les Garçons de l’amour» (Ed. Serge Safran) est une épopée passionnelle et tragique sur la place des homosexuels dans la société persane. Nous avons rencontré son auteur, qui vit en exil à Londres depuis 1995.

Le 24 septembre dernier, en Iran, trois écrivains étaient condamnés à des peines allant de 3 à 6 ans de prison pour avoir participé aux commémorations des meurtres et disparitions d’intellectuels dissidents entre 1988 et 1998. L’occasion pour Ghazi Rabihavi, dramaturge et romancier né en 1956, de revenir sur les conditions de sa fuite, en 1995: «J’étais invité à participer à une conférence sur la censure avec Salman Rushdie, Harold Pinter et Doris Lessing. A l’aéroport de Téhéran, ils m’ont longuement interrogé sur les raisons de mon voyage. J’ai fait ce qu’il faut toujours faire dans ces cas-là: le touriste naïf qui ne sait rien de rien. S’ils décelaient mon profil d’intellectuel, c’était fichu, je ne montais pas dans l’avion.»

Lire la suite sur Heidi.news (FR)

Une raison d'espérer

Photo article

Photo: Emilie Marron

Danse sucrée encore d’actualité. Lauréate d’un Prix Suisse de danse en 2019, la chorégraphe Marie-Caroline Hominal s’entoure pour sa première création de groupe de huit interprètes doués de talents différents formant un microcosme éclectique et festif. Pour le moment, la première est maintenue le mardi 27 octobre prochain au Pavillon de la danse (ADC) à Genève, ainsi que les dates à l’Arsenic à Lausanne dès le 17 novembre. On croise les doigts!

Le site de l’artiste Marie-Caroline Hominal (FR)

Sur Heidi.news

Photo article

La nièce genevoise d’Oussama est une coqueluche trumpiste. A moins de deux semaine de la présidentielle américaine, la campagne fait rage et en particulier sur les réseaux sociaux. Dans ce contexte polarisé, une Genevoise a su tirer son épingle du jeu. Il s’agit de Noor Bin Ladin, la nièce d’Oussama Ben Laden. En l’espace de quelques semaines, elle est passée d’une centaine de followers à près de 20’000. La raison de son succès tient sans doute à son soutien acharné pour le président Trump mais également aux figures de proues de la droite alternative américaine.

Heidi.news (FR)
Photo article

Une vague de Covid-19 dans les swing states. L’élection américaine aura lieu dans moins de deux semaines. Joe Biden aurait 87% de chances de l’emporter le 3 novembre, au terme d’une campagne électorale particulière, marquée par la crise du coronavirus. Dans les Etats définis comme des swing states, où l’électorat peut aussi bien pencher côté démocrate que républicain, le coronavirus semble avoir fait une arrivée marquée ces dernières semaines. On le voit dans notre carte, l’incidence des cas positifs est à présent marquée dans plusieurs Etats à tendance républicaine et en hausse dans certains swing states. Mais quels sont les effets du Covid dans les intentions de vote?

Heidi.news (FR)

La cour d’école, un bastion de polarisation entre filles et garçons. 3e épisode de notre Exploration «Génération fluide, le genre sans frontières»: Bien plus rigides que les adultes, les enfants se créent des groupes de pairs afin de consolider leur compréhension du monde. Leur identité de genre n’échappe pas à ce mécanisme.

Heidi.news (FR)

Comment la Rega se chargera de transférer des patients Covid. La NZZ am Sonntag annonçait dimanche 18 octobre que le centre d’engagement de la Rega se chargerait au besoin de transférer les patients en hélicoptères entre les différentes unités de soins intensifs du pays. Ce mandat lui a été confié par le Service sanitaire coordonné de la Confédération dans le cadre d’un concept de coordination nationale en vigueur depuis la mi-juin 2020. Nous avons demandé à la Garde aérienne suisse de sauvetage de nous en dire plus sur ce dispositif.

Heidi.news (FR)

Vaud renforce ses mesures dès dimanche. C’est avec cette phrase que Nuria Gorrite, présidente du gouvernement vaudois, a ouvert la conférence de presse de ce 23 octobre à Lausanne: «Nous vivons une situation extraordinaire… pour la deuxième fois.» Un préambule à l’annonce d’un train de nouvelles mesures qui touchent de nombreux secteurs: espaces accessibles au public, transports publics, rassemblements, restaurants et bars, manifestations privées et publiques, télétravail, marchés, zones à forte affluence, sports et écoles.

Heidi.news (FR)

Neuchâtel passe en alerte rouge. Neuchâtel annonce ce vendredi 23 octobre qu’il passe au niveau d’alerte rouge, le plus grave sur l’échelle mise en place par le canton pour faire face à l’épidémie. Jusqu’à fin novembre, les manifestations et les rassemblements de plus de 10 personnes sont interdits dans l’espace public et tous les établissements devront baisser le rideau à 23 heures. «Le bien-être et parfois la survie de nos voisines et voisins en dépendent», indique la présidente du Conseil d’Etat Monika Maire-Hefti, qui parle d’une «très grande préoccupation».

Heidi.news (FR)

Genève interdit les rassemblements de plus de 5 personnes. Genève se montre un peu plus sévère que les autres cantons avec une interdiction des rassemblements et des manifestations privés de plus de 5 adultes dans l’espace public et à domicile. En revanche, les manifestations publiques restent possibles jusqu’à 1000 personnes et les bars et restaurants pourront rester ouverts jusqu’à 23 heures.

Heidi.news (FR)

Vous avez aimé? Partagez:

Facebook Twitter Linkedin Instagram
b696e884-f624-429e-91a6-1af20f5cf9e3.png

Avenue du Bouchet 2
1209 Genève
Suisse