Bonjour, c’est Alexandre pour vous parler de culture et donner la parole aux langues qui se délient autour du mouvement #MusicToo.

À La Chaux-de-Fonds, le directeur du Musée d’histoire est d’humeur à jouer. Et vous?

Alexandre Lanz, Lausanne
09.10.2020

Rencontre avec le très joueur patron du Musée d’histoire de La Chaux-de-Fonds

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Francesco Garufo. Photo: Mathieu Spohn

A l’abri d’une villa bourgeoise du 19e siècle, le Musée d’histoire de La Chaux-de-Fonds vient de présenter sa nouvelle offre ludique. «Le public que l’on doit conquérir, c’est celui qui ne vient pas au musée», lance de sa voix de crooner Francesco Garufo, conservateur et directeur des lieux. «Il faut désacraliser les musées, qui ne sont absolument pas des lieux de culture bourgeoise réservés à une élite. Ils sont financés par les collectivités publiques et appartiennent en conséquence à la population, à tout le monde.»

Loin des mondanités, Francesco Garufo apprécie le côté un peu rock’n’roll de la «ville-manufacture» comme la décrivait Karl Marx. Et au moment où commence «L’Histoire en Jeux» dans son musée, avec un projet de jeu d’enquête inspiré par le Cluedo et le colonel Moutarde, ainsi que de nombreux jeux de société revisités en mode chaux-de-fonnier, on ne résiste pas à lui demander quel type de joueur il est: «Je suis un compétiteur né, avoue-t-il en riant. J’aime la compétition pour le dépassement. C’est pour cette raison que j’aime aussi le sport, on apprend à perdre, à gérer nos émotions. C’est une immense école de vie.»

Francesco Garufo est aujourd’hui particulièrement satisfait de pouvoir ouvrir l’exposition en respectant le calendrier prévu avant le semi-confinement. Un pari réussi selon lui en grande partie grâce à l’engagement sans faille de son équipe. Il repense à cette période spéciale comme à un moment en demi-teinte. «La frontière entre vie professionnelle et vie privée était très floue. J’étais à la maison sans y être complètement. Pareil pour le travail, on y était mais pas tout-à-fait. Diriger une équipe à distance, ce n’est pas évident. Il est très important de garder le lien, de conserver des horaires de travail.»

Car le directeur n’est pas un loup solitaire, au contraire. Pour lui, le réel l’emportera toujours sur le virtuel. «Le véritable réseau social n’est évidemment pas virtuel. Mais quand il ne reste plus que les médias sociaux pour être en contact, on fait avec. En temps normal, je suis en contact permanent avec des gens et je ne ressens pas le besoin de me balader sur les réseaux sociaux.» Mais là, c’était différent. Dès le printemps 2020 et pendant la période de fermeture, le musée a donc profité du confinement pour renforcer sa présence numérique, notamment par le biais de capsules vidéo, très appréciées et partagées. «Nous avons dû nous réinventer et fonctionner autrement, souligne-t-il. Nous avons improvisé sans véritables moyens. Le résultat était plutôt sympa et au moins, nous existions.»

Le confinement fut donc productif en ligne avec des innovation souvent construites à la maison. Mais pas question pour Francesco Garufo de se laisser aller sous prétexte de télétravail. «Je n’aurais jamais pu travailler en training à la maison, je me baladais en chemise et en pantalon.» Il faut dire que l’importance qu’il accorde à l’apparence ne date pas du confinement. Sourire en coin et les yeux brillants, l’homme de 48 ans se souvient de son adolescence, lorsqu’il était en apprentissage de peintre en bâtiment auprès de son père artisan: «A l’école, c’était une catastrophe, j’étais très indiscipliné. Hormis quelques matières comme la géographie et l’histoire, je m’ennuyais. Mon intérêt se portait sur les fringues, la musique, le foot et les filles. Le reste ne m’intéressait pas. Depuis l’âge de douze ans, j’aidais sur les chantiers pour me faire un peu d’argent et me payer des fringues.» Et pas n’importe lesquelles! Conforme à la tribu des «paninari» de Milan et importée en Suisse, le style se calque sur les marques qui donnaient le ton aux années 80. En Suisse, on appelait ce total look de playboy le style «gig’»: «J’avais le vélomoteur Piaggio Ciao, les lunettes Rayban, les pantalons à pinces, les mocassins, les chaussettes Burlington, le pull Benetton, le jean Emporio Armani», s’amuse-t-il à citer.

Looké de la tête aux pieds oui, mais pas cloisonné pour autant. «Pour moi, ce style vestimentaire n’étais pas une appartenance, c’était vraiment une esthétique qui me plaisait. J’écoutais du hip-hop, de la new-wave, du rock des sixties, j’allais à des concerts punk. Ensuite, j’ai découvert la soul et le funk.» Et depuis, il a aussi été piqué par le virus des études à l’issue de son apprentissage. Après avoir suivi les cours du gymnase du soir à Lausanne, il s’est dirigé naturellement vers ses passions: l’archéologie classique et l’histoire. Si son vestiaire et sa carrière ont beaucoup évolué, la musique est toujours aussi importante pour lui. Il lui arrive encore de passer des disques dans des soirées de temps en temps.

Le #MeToo de la musique trouve un écho en Suisse romande

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Billile Bird. Photo: Mehdi Benkler

Dans la foulée du mouvement #MusicToo né à la rentrée, Héloïse Letissier, la chanteuse de Christine and the Queens, alias Chris, lançait un pavé dans la mare sur les réseaux sociaux début octobre. Pas un cri du cœur, plutôt un long texte dévoilant la sourde vérité des violences sexistes et sexuelles dans le milieu de la musique. Elle y partageait son expérience de l’industrie vécue de l’intérieur. En France, le mouvement a été amplifié par une interview récente de Lio accordée à Arte Radio. La chanteuse ne mâchait pas ses mots en affirmant que Serge Gainsbourg était le «Weinstein de la chanson».

Mais qu’en est-il en Suisse? Nous avons posé la question à trois artistes d’horizons différents.

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Une raison d'espérer

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Le flyer de l’exposition multidiplinaire Rock Me Baby à Yverdon-Les-Bains.

La machine à écrire envahit Yverdon-Les-Bains. «Rock me Baby» est une exposition portant un regard croisé sur la machine à écrire, ancien fleuron industriel du Nord vaudois avec la marque Hermès, à travers les arts visuels, l’histoire et l’industrie, la culture populaire, et la mémoire collective. Les travaux d’artistes suisses et internationaux seront exposés au Centre d’art contemporain Yverdon-les-Bains, au Musée d’Yverdon et région, à la Maison d’Ailleurs, à la Bibliothèque publique, ainsi qu’au Centre St-Roch. A ne pas manquer dès le 11 octobre!

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Le Concours de Genève s’interroge sur l’avenir des Lauréats

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Premier Prix Percussion 2019, Hyeji Bak a tout d’abord étudié le piano avant de choisir la percussion à l’âge de 14 ans. Photo: Anne-Laure Lechat

Malgré une édition dédiée au violoncelle annulée cette année, le Concours de Genève maintient son Workshop des Lauréats, pour la quatrième année consécutive, mais cette fois dans une version en ligne. L’occasion pour une dizaine de jeunes solistes en début de carrière d’acquérir des outils indispensables pour survivre professionnellement à l’époque du tout numérique, tout particulièrement en période de pandémie. Le public aura quant à lui l’opportunité de les entendre lors du Weekend des Lauréats, les 31 octobre et 1er novembre 2020 au Studio Ernest-Ansermet, à Genève.

Créé en 1939, le Concours de Genève est l’un des plus importants concours internationaux d’exécution musicale. Annuel et pluridisciplinaire, il a consacré des musiciennes et musiciens tels que la pianiste Martha Argerich (1957), le baryton José van Dam (1964) et le flûtiste Emmanuel Pahud (1992). Depuis 2003, il mène une politique spécifique de soutien aux lauréats, afin de promouvoir les jeunes musiciens en leur donnant les outils nécessaires pour développer une carrière internationale, et dont le Workshop fait partie intégrante.

Dans une société en plein changement, des bouleversements accélérés par la pandémie, ces ateliers permettent aux jeunes solistes de se confronter à leurs propres envies et défis. Comment évoluer dans un monde de plus en plus numérique? Faut-il remettre en question les modèles de carrière? En gros, comment survivre dans une société en évolution accélérée lorsque l’on est musicien classique?

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Le T. Rex qui valait 30 millions, une dérive du «dino business»? C’est une vente qui fera date dans le monde de la paléontologie. Le 6 octobre dernier, un squelette de tyrannosaure presque complet a été vendu à New York pour près de 30 millions de dollars par la maison d’enchères Christie’s. Ce prix pharaonique pulvérise l’ancien record pour une vente de fossile, également détenu par un T. rex, vendu 8 millions de dollars en 1997. Il dépasse aussi celui d’une œuvre sur papier de Paul Cézanne, vendue le même jour pour plus de 28 millions de dollars. Cette vente envoie un fossile précieux pour la science dans une collection privée, et pose un certain nombre de questions. Cela représente-t-il une perte pour la recherche? Ne serait-il pas mieux exposé dans un musée?

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Le Nobel de la paix, entre risques climatiques et Covid-19. Le prix Nobel de la paix 2020 a été décerné au Programme alimentaire mondial. Lors de la cérémonie, l’accent a été mis sur l’impact du Covid-19 sur la faim dans le monde. En effet, la pandémie vient renforcer une situation déjà critique, notamment du fait des changements climatiques. Notre analyse.

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VIDÉO - La reproduction des fleurs expliquée par The Bachelor. L’immense majorité des végétaux que nous consommons, tous les fruits, les légumes et les céréales, sont des plantes à fleurs. Et ce sont ces mêmes plantes à fleurs que consomment aussi tous les animaux que nous mangeons. Ce sont donc les fleurs qui nourrissent les humains. Autant dire que la reproduction des fleurs, c’est l’une des choses les plus importantes au monde! Voilà pourquoi nous avons voulu vous l’expliquer dans cet épisode de PopScience, l’émission de Heidi.news qui explique la science avec le meilleur de la pop culture.

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Comment porter le masque sous la pluie? En France, en Italie, et aussi à Munich en Allemagne, plusieurs pays et régions rendent le port du masque obligatoire à l’extérieur. En Suisse, il n’est obligatoire que dans les lieux clos de onze cantons jusqu’à présent. Mais comment gérer le port du masque, à l’extérieur, sous la pluie? Un masque mouillé est-il utile? Antoine Flahault, épidémiologiste et professeur à l’Université de Genève, s’est penché sur ces questions pour une interview filmée.

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Comment l’application de traçage Socialpass s’est imposée. Peu satisfait des systèmes de traçage mis en place dans les bars et restaurants du canton pendant l’été, les autorités vaudoises enjoignent aux restaurateurs, cafetiers, et hôteliers d’opter pour le traçage numérique. Exit les formulaires papier, à moins de situations exceptionnelles comme un problème de réseau téléphonique ou un client sans smartphone. Les restaurateurs doivent maintenant choisir un système de traçage numérique adapté.

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