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Bonjour, c’est Julien à Genève, où je m’étonne de certains arguments avancés par les quelque 8000 manifestants qui se sont réunis samedi à Liestal pour protester contre les mesures sanitaires maintenues par la Confédération.

Outre notre traditionnelle revue de presse dominicale, je vous propose le témoignage d’une pornstar zurichoise, Aviva Rocks, dont les affaires semblent être boostées par le Covid.

photo journaliste

Julien Pralong, Genève

21.03.2021

L’info du week-end

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Défilé samedi dans les rues de Liestal | Keystone-ATS / Georgios Kefalas

Pourquoi les mécontents qui ont manifesté à Liestal doivent être écoutés. Le refus vendredi par la Confédération d’assouplir les mesures de restriction a gonflé les rangs des mécontents. Ils étaient quelque 8000 manifestants samedi à Liestal pour signifier leur colère et leur lassitude, totalement hermétiques aux arguments des autorités politiques et sanitaires, dans un maelström difficilement audible. Et pourtant…

Pourquoi on en parle. Parce qu’il compliqué, depuis vendredi et la conférence de presse d’Alain Berset, de parler d’autre chose. Non, les ouvertures fantasmées des terrasses, cinémas et autres fitness ne sont pas envisageables actuellement, tandis que les indicateurs épidémiologiques sont inquiétants. Alors que le gouvernement avait prétendument laissé entendre que ce serait le cas à partir du 22 mars.

Prétendument car le Conseil fédéral avait été très clair une semaine plus tôt, le vendredi 13 mars: la situation épidémique, dont l’évolution était mauvaise, ne permettait pas d’autoriser des réouvertures à moins que les trois indicateurs (sur les quatre retenus) en rouge passent au vert en une semaine. Ce qui était tout sauf vraisemblable. Ce 13 mars, Heidi.news parlait d’ailleurs d’espoirs douchés. L’annonce du 20 mars n’a fait que le confirmer. Une partie de la population n’a donc retenu du discours fédéral que ce qu’elle voulait bien entendre, sans véritablement écouter.

La manifestation. Cette fracture dans le dialogue Etat-citoyens s’est matérialisée en une nouvelle manifestation, samedi à Liestal, à l’appel de l’association «Protestation silencieuse» qui porte mal son nom, puisque sa stratégie se fonde principalement sur le bruit qu’elle est en mesure de faire. Bien que ces rassemblements connaissent un succès grandissant - 1500 personnes à Wohlen le 20 février, puis 4000 à Coire le 6 mars et, donc, 8000 ce samedi -, la cohorte des mécontents reste pour l’heure cantonnée à un statut de poche de résistance. La foule de Liestal ne représente au final même pas 0,1% de la population du pays et n’a pas atteint les niveaux de mobilisation constatés en 2019 pour les actions en faveur du climat (170 grèves du climat sur l’ensemble de l’année en question) ou pour la Grève des femmes (environ 500’000 manifestants dans toute la Suisse le 14 juin).

Il y a également eu une tentative de rassemblement à Berne, mais un important déploiement des forces de l’ordre l’a empêchée. Parfois aux prix de quelques heurts, notamment à la gare, où un policier a été légèrement blessé. Le Conseil municipal de la ville avait jugé «irresponsable» cet appel à manifester.

Quelques critiques. Elles sont multiples, polymorphes, pas toujours cohérentes les unes avec les autres. Les pancartes brandies à Liestal aident à se faire une idée.

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La revue de presse dominicale

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Manifestation samedi dans les rues d’Istanbul | AP / Emrah Gurel

La Turquie porte un coup au droit des femmes. La Convention d’Istanbul, datant de 2011, contraint les gouvernements signataires à élaborer une législation pour lutter contre la violence domestique, notamment contre la mutilation génitale ou encore le viol conjugal. Et c’est cette convention qu’a décidé de quitter la Turquie, sur décret présidentiel, provoquant l’indignation d’une partie de la population, descendue dans la rue ce week-end. Le clan conservateur du président Recep Tayyip Erdogan a motivé son choix en arguant que le texte était de nature à nuire à l’unité familiale, à offrir un outil aux militants LGBTQIA+ pour gagner des droits et à encourager le divorce. «Une nouvelle dévastatrice», a estimé le Conseil de l’Europe.

Franceinfo (FR)

Cantons versus Confédération. Un des piliers de la stratégie de la Confédération pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, à savoir le dépistage de masse, vacille. La SonntagsZeitung fait état de certaines résistances dans les cantons, censés être les maîtres-d’œuvre de la campagne. Notamment dans le Valais, à Vaud, Zurich ou Lucerne, où les gouvernements se donnent selon l’hebdomadaire plusieurs semaines avant de décider s’ils peuvent ou veulent mettre en pratique la politique dictée par Berne. Résistance également dans de grandes entreprises du pays.

SonntagsZeitung (DE)

Les JO de Tokyo sans spectateurs étrangers. Présentés comme le point de jonction entre les peuples, les Jeux olympiques d’été se dérouleront sans spectateurs étrangers. Le risque sanitaire est trop important pour Tokyo et le Japon, a fait savoir le président du Comité international olympique Thomas Bach. Une grande et triste première pour les JO.

RTS Sport (FR)

Ruag et les relations entre la Suisse et la Chine. Coup dur pour le fabricant d’armes Ruag. Alors qu’il pensait pouvoir fournir en cartouches la police de Hong Kong, la Confédération le lui a interdit, lit-on dans SonntagsBlick. Berne s’est appuyé sur le rapport d’un groupe de surveillance qui a estimé trop grand le risque de voir ces munitions être utilisées contre des civils.

SonntagsBlick (DE)

Des personnalités françaises militent pour Moutier JU. C’est une étonnante campagne qui a lieu en ce moment, découvre-t-on dans Le Matin Dimanche. Des personnalités françaises comme Olivier de Benoist, Nicoletta ou Michèle Laroque affichent en effet sur les réseaux leur soutien pour… le rattachement de Moutier au canton du Jura. La votation, sous haute tension, se déroulera dimanche prochain. Les partisans d’un maintien de la cité prévôtoise dans le canton de Berne évoquent un «numéro de cirque final».

Le Matin Dimanche (FR)

Bien vu

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Photo: Garde-côtes islandais / EPA

Ciel rouge en Islande. Spectacle à couper le souffle depuis vendredi soir à Geldingadalur, à une quarantaine de kilomètres de Reykjavik. Un volcan proche du mont Fagradalsfjall est entré en éruption, provoquant une coulée de lave «de petite taille», soit moins d’un kilomètre carré le long d’une faille longue de 500 à 700 mètres. Même si le petit port de pêche de Grindavik et l’aéroport international de Keflavik se situent près du volcan, cette éruption n’est pas considérée par les autorités comme dangereuse. L’Islande, couchée sur la dorsale médio-atlantique qui sépare les plaques tectoniques nord-américaine et eurasienne, est rompue à l’exercice puisque l’île compte 32 volcans actifs et enregistre un épisode de ce type tous les cinq ans en moyenne.

Le fait sportif du week-end

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Odermatt dans les bras de Pinturault | Keystone-ATS / Gian Ehrenzeller

Pas de happy end pour Odermatt et Gut-Behrami. Lenzerheide aurait pu être le théâtre des rêves, mais rien ne s’est passé comme espéré par les Suisses lors des finales de la Coupe du monde de ski alpin. En lice pour remporter leur classement général respectif, Marco Odermatt et Lara Gut-Behrami doivent se contenter du deuxième rang, derrière les monarques de l’hiver, le Français Alexis Pinturault et la Slovaque Petra Vlhova. Rageant pour le Nidwaldien et la Tessinoise, d’autant que ces finales ont commencé par deux annulations, les descentes et super-G, des disciplines où ils auraient pu grapiller des points par rapport à leurs concurrents, moins à l’aise en vitesse qu’en technique.

Gut-Behrami s’est du reste fendue d’un nouveau coup d’éclat dimanche lors du géant, abandonnant après deux portes seulement sans donner la moindre explication. L’hypothèse d’une manifestation de son ire à l’encontre de la Fédération internationale de ski pour sa gestion du calendrier n’est pas à exclure.

Il est temps de raconter le monde

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Quand le Covid-19 fait exploser les affaires de la pornstar suisse Aviva Rocks

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Photo Aviva Rocks (DR)

Aviva Rocks est une une star zurichoise du X. Elle est aussi et une défenseuse reconnue de la cause végane. Quand notre chroniqueuse la contacte, il y a peu, elle est d’abord intimidée par sa plastique hors-normes: des lèvres surgonflées, une poitrine digne de Lolo Ferrari et des dimensions postérieures à la Kim Kardashian. Le tout couronné par une fresque corporelle de tatouages rock’n’roll. Elle semble irréelle.

Assise devant sa webcam en compagnie d’un de ses six toutous - elle possède aussi deux chats, un cochon, trois chèvres, un mouton, une dinde, un coq et des poules -, c’est pourtant une femme simple et rigolote qui prend la parole en anglais. Loin de l’image qu’elle véhicule dans l’industrie du porno depuis huit ans. Elle explique que les affaires n’ont jamais été aussi bonnes et qu’elle multiplie les heures lucratives. «Entre les cours à domicile de leurs enfants et le télétravail, mes clients passent plus de temps devant leurs ordinateurs, ironise-t-elle. Cette pandémie, ce n’est que du bénéfice pour les gens de ma profession. Quand je me lève le matin, je me réjouis de ma journée, entre tournages à domicile et séances de cam-girl.»

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L’actu clé de la semaine qui vient

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Keystone-ATS / Salvatore Di Nolfi

Quel impact de la crise Covid-19 sur la criminalité en Suisse? La pandémie a-t-elle eu un impact net sur la criminalité en Suisse l’an dernier? Des premiers éléments de réponse seront donnés à partir de lundi, avec la publication par plusieurs cantons de leurs statistiques de criminalité 2020, dont Genève, Zurich, Neuchâtel ou le Jura.

Pourquoi c’est intéressant. L’évolution - ou non - de la criminalité dans le pays pourrait être une des clefs de lecture pour mieux appréhender dans leur globalité la crise et ses effets. Les chiffres qui seront présentés ne diront de loin pas tout, mais ils mettront en lumière des tendances comportementales qu’il s’agira par la suite d’étudier en profondeur.

Le crime a-t-il pu circuler comme avant dans cette Suisse semi-confinée, ou tout du moins à la liberté de mouvements fortement restreinte? A-t-il dû se trouver d’autres champs d’application? Qui ont été les victimes de ce contexte extraordinaire de 2020?

Quelques hypothèses. La population enjointe à rester le plus possible chez elle, les temps ont dû être durs pour les maraudeurs. Les statistiques des cambriolages à l’heure du règne des casaniers seront attendues avec intérêt.

Les chiffres des vols ou agressions dans l’espace public le seront tout autant. La présence parfois plus marquée des forces de l’ordre dans la rue a-t-elle été dissuasive?

Mais aucune statistique ne sera scrutée autant que celle des violences domestiques, dont on craint une explosion en ces circonstances particulières. Augmentation du nombre d’heures passées au domicile, télétravail, tensions dans les couples et/ou avec les enfants (notamment au printemps dernier, alors que les écoles étaient fermées), manque d’échappatoires, colère, lassitude et frustration: tout était réuni pour favoriser une hausse des cas.

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A noter cette semaine

Lundi. Les ministères des armées suisse et français se rencontrent à Berne. Une réunion ordinaire à cela près que les patrons des armées sont des patronnes, Viola Amherd et Florence Parly. Voilà qui a de quoi dépoussiérer l’image de l’institution.

Mardi. Conférence de presse annuelle de Stefan Meierhans, le «Monsieur Prix» de la Confédération.

Mercredi. Aung San Suu Kyi, arrêtée après un coup d’Etat militaire, comparait devant la justice birmane.

Jeudi. Début d’un sommet de deux jours des chef d’Etats et de gouvernements de l’Union européenne.

Jeudi. Les dirigeants de Google, Facebook et Twitter sont convoqués devant le Congrès des Etats-Unis pour parler de désinformation.

Dimanche. Berne ou Jura? Moutier vote (encore) sur son appartenance cantonale. Peut-être l’épilogue d’un feuilleton qui a tenu en haleine bien au-delà de la région concernée.

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