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Bonjour, c’est Bertrand et Serena à Lausanne, où nous attendons comme beaucoup le match d’ouverture de l’Euro 2020, ce soir. Un tournoi très particulier pour les supporters de football, au centre de nos réflexions aujourd’hui.

Alors que la crise sanitaire complique les déplacements des fans, cet Euro est pour la première fois organisé dans douze villes à travers tout le continent. Mais comment vit-on sa passion à distance et quels sont les risques d’incidents violents?

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Bertrand Fincoeur et Serena Bongiovanni à Lausanne
11.06.2021

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Y aura-t-il des affrontements entre supporters pendant l'Euro?

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EPA / Rafal Guz

Les grands tournois internationaux de football comme la Coupe du monde ou l’Euro — dont le match d’ouverture Italie - Turquie aura lieu ce vendredi soir — sont, principalement depuis les années 1970, le théâtre d’incidents violents ponctuels entre supporters. Bien que des groupes organisés existent également en Amérique du sud (les «barras bravas»), ce qu’on a coutume d’appeler hooliganisme est essentiellement l’apanage des nations européennes.

De quoi on parle. C’est donc sans surprise les tournois disputés en Europe qui ont le plus marqué la mémoire collective, avec des scènes d’affrontements de rue entre groupes de supporters et/ou entre supporters et policiers (Italie 1990, France 1998, Belgique/Pays-Bas 2000, etc.).

Nouveaux modes d’expression. Depuis quelques années, on assiste toutefois à une transformation de la scène hooligan, sous l’effet combiné de différents phénomènes dont: le renforcement des mesures légales et réglementaires, une meilleure connaissance des supporters à risque par les policiers chargés de leur surveillance, la généralisation de la vidéosurveillance, la «gentifrication» des stades.

Les hooligans de l’ancienne génération — aujourd’hui des quadras voire des quinquas — sont parfois passés à autre chose, et la nouvelle génération a trouvé d’autres moyens d’expression violente. Nous vous invitons à découvrir lesquels.

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Le football sur Heidi.news

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Keystone

Faut-il interdire les têtes au football? Un ballon, une tête et des filets qui tremblent: il n’en faut pas plus pour mettre un public debout. Ingrédient fondamental de la recette dont le football a le secret, le jeu de tête est aujourd’hui débattu, avec un écho particulièrement fort en Angleterre, où quatre des onze joueurs victorieux du mondial de 1966 sont décédés de démence sénile. Suspectées de causer des lésions cérébrales à long terme, les têtes sont prohibées chez les enfants dans de plus en plus de pays. La pratique pourrait également évoluer chez les élites.

Pourquoi c’est d’actualité. L’UEFA s’est saisie de la thématique. Il y a un an, elle a publié des directives visant à limiter le jeu de tête chez les juniors et, dans le cadre de l’Euro 2020, a organisé plusieurs séminaires en ligne afin de rappeler les signes et symptômes des commotions, les prises en charge adéquates et la reprise du sport adaptée. Trop souvent encore, joueurs et entraîneurs minimisent les risques de séquelles, notent les spécialistes.

Un vieux débat. «A chaque tête, tu perds 5 neurones», répétait-on amusés dans les cours de récré. Aujourd’hui, la planète foot rit jaune et cherche des réponses.

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Keystone / Laurent Gilliéron

La très haute intelligence des footballeurs. Disons-le franchement: l’intelligence est rarement une qualité que l’on prête aux footballeurs. Or ce lieu commun, couplé à une confusion entre intellect et instruction, ne survit pas à l’examen critique. Car les joueurs possèdent des capacités cognitives au-dessus de la moyenne — notamment à haut niveau, comme l’Euro 2020 qui débute ce vendredi 11 juin —, dont le développement est devenu un objectif central des entraînements.

Pourquoi il n’y a pas que les jambes. Bien jouer au football peut se résumer à ceci: être capable d’apporter une réponse efficace à une situation complexe aux multiples variables et avoir les moyens physique nécessaires à son exécution.

Posée ainsi, l’équation footballistique se laisse analyser comme un mécanisme cognitif en trois étapes: perception — décision — action.

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Keystone / Gaëtan Bally

Les albums Panini, de la vignette en carton à la blockchain L’exaltation, en kiosque, en entrouvrant un paquet de cinq cartes (dont quatre doublons). L’effervescence, dans les préaux, en échangeant trois Zuberbühler contre un Ronaldo. La satisfaction, à la maison, devant son album qui s’étoffe lentement mais sûrement… Pour les amoureux de football, chaque tournoi international de son enfance était synonyme de course effrénée aux vignettes Panini. Mais à l’ère du Covid, le petit business des cours de récré est en recul, et sa migration vers les écrans s’accélère.

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Il est temps de raconter le monde

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Des bonnes lectures

Le quotidien de hooligans à Bruxelles: entre tribunes et tribunaux. Deux journalistes français ont suivi durant 18 mois des hooligans affiliés au célèbre club belge, le RSC Anderlecht. Les membres du groupe, souvent issus d’horizons complètement différents, se voient être liés, sous les mêmes couleurs, par l’amour du football et de la bagarre. Cette enquête, publiée dans un livre intitulé Gang of Brussels, permet de se plonger dans un milieu associé au sport, mais qui baigne parfois aussi dans la grande criminalité.

Gang of Brussels (FR)

Les nombreuses facettes d’une passion planétaire. Afin de mieux comprendre le paradoxe entre la futilité d’un jeu et l’intensité des passions, de nombreuses méthodes ont été utilisées: récits de vie, observation de comportements, questionnaires… Et cela donne cette enquête ethnologique: Le match de football. Ces recherches menées auprès de spectateurs (ordinaires ou fanatiques) dans trois métropoles (Marseille, Naples et Turin) ont permis de mettre en lumière les mécanismes et le fonctionnement de cette passion (extra-)sportive en mêlant histoire, ethnologie et émotions.

Le match de football (FR)

Des supporters engagés sur tous les fronts. Les supporters forment un ensemble hétérogène porteur de modes d’organisation, d’identités et de revendications multiples, tant vis-à-vis des clubs et des organisations sportives que du monde politique et des autres supporters. Le livre L’autre visage du supportérisme, à travers l’analyse de divers contextes nationaux (Angleterre, Belgique, Croatie, Egypte, France, Roumanie, Suisse), témoigne de ces multiples visages.

L'autre visage du supportérisme (FR)

Tour d’Europe de la violence hooligan. Le hooliganisme est le plus souvent considéré comme une partie malade du sport qu’il faut éradiquer. Malgré les efforts déployés, le phénomène est pourtant toujours présent. Le livre Understanding football hooliganism met l’accent sur l’importance du contexte, des interactions sociales et de l’identité collective afin de mieux comprendre la violence des supporters de football dans six clubs et pays d’Europe occidentale.

Understanding football hooliganism (EN)

Marseillais jusqu’au bout du monde. Être un fervent supporter de l’Olympique de Marseille, tout en vivant à des centaines ou des milliers de kilomètres, c’est possible? Bien évidemment! De nombreuses personnes ressentent le besoin d’appartenir à une identité collective plus forte que les simples attaches locales et de partager des valeurs et des succès avec un club éloigné de leur lieu de vie. L’ouvrage L’autre public des matches de football permet de comprendre comment il est possible de développer de l’attachement pour un club dont on est distant géographiquement.

L'autre public des matches de football (FR)

Les auteurs. Bertrand Fincoeur est maître d’enseignement et de recherche en sociologie et management du sport à l’Institut des Sciences du Sport de l’Université de Lausanne (Issul). Son domaine de prédilection est l’intégrité et les enjeux socio-économiques du sport.

Serena Bongiovanni est assistante de recherche à l’Issul. Avec Bertrand, elle travaille principalement sur les enjeux éthiques et socio-économiques des sports émergents (Mixed Martial Arts, eSport).

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