Rappel des infos qui comptent

Yahya Arhab/EPA via Keystone

Les Houthis attaquent Abou Dhabi. Coup d’éclat meurtrier pour les rebelles yéménites: ils ont revendiqué une attaque aux missiles balistiques et aux drones - ci-dessus, des répliques exposées à Sana’a - sur la ville émirienne. Un Pakistanais et deux Indiens sont morts dans l’explosion de plusieurs camions-citernes. C’est la première frappe directe avérée sur les Emirats, qui soutiennent les forces du Southern Transitional Council, rivales des Houthis. Abou Dhabi a promis une riposte.

La Chine annule la vente des billets des JO. Alors qu’en Suisse, la vague Omicron semble avoir atteint son pic, une hausse des nouvelles infections a poussé Pékin à fermer les guichets pour la grande messe internationale du sport, qui se tiendra en février. Quelques spectateurs devraient pouvoir se rendre aux compétitions, mais sur invitation seulement.

Mégamilliards à gogo. Un nouveau rapport publié par Oxfam hier confirme que la pandémie a eu du bon pour les ultra-riches: le patrimoine de ces «heureux élus» aurait plus progressé depuis mars 2020 que sur les quatorze années précédentes. Mais au moins, la communauté intègre: on compte un nouveau milliardaire toutes les 26 heures, selon l’ONG britannique. En attendant, 160 millions de personnes sont tombées dans la pauvreté.

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Dans le radar aujourd’hui

La ministre des affaires étrangères allemande à Moscou. Annalena Baerbock rencontrera son homologue russe, Sergeï Lavrov, durant sa première visite officielle en Russie ce mardi. Elle suit une visite éclair à Kiev, où elle a rencontré des représentants de la mission d’observation de l’OSCE. Baerbock cherche une solution diplomatique au conflit entre les deux voisins, une mission difficile dans un contexte de tensions qui explosent.

La réserve naturelle des Galapagos s’agrandit de 60 pour-cent. Le président de l’Equateur Guillermo Lasso a ouvert vendredi une nouvelle réserve naturelle autour des îles Galapagos. Nommée ‘Fraternité’, celle-ci rajoute 60’000 km2 aux 138’000 existants, créant un véritable refuge de biodiversité. Pour l’homme d’Etat, ceci symbolise «une nouvelle façon de comprendre ce que signifie le progrès de l’humanité».

Le labo du Levant

Hatem Moussa/AP via Keystone

Gaza, point chaud du dérèglement climatique. Les images de l’enclave côtière noyée sous des pluies d’hiver diluviennes, comme celle-ci dans la nuit sans électricité de Gaza City, sont post-apocalyptiques. Ce n’est qu’un avant-goût pour le territoire, dont les infrastructures sont constamment sur le point de s’effondrer. Les capacités de résilience de la bande de Gaza, sous blocus, sont limitées - alors que les changements climatiques y seront particulièrement intenses, comme dans le reste du Proche-Orient.

L’odyssée de Pegasus continue. Après Macron, les ONG palestiniennes, l’opposition polonaise et les journalistes salvadoriens, voici les dernières victimes avérées du logiciel cyberoffensif israélien Pegasus: deux militantes féministes à Bahreïn et en Jordanie, Ebtisam Al-Saegh et Hala Ahed Deeb. Le portable de la première, qui s’est seulement aperçu du problème après une récente enquête de CitizenLab, a été piraté pas moins de huit fois entre août et novembre 2019.

La Jordanie n’arrive pas à briser le traffic de Captagon. La mort d’un soldat jordanien dans un échange de tirs avec des trafiquants à la frontière avec la Syrie dimanche souligne l’urgence du phénomène: selon les chiffres officiels, l’armée jordanienne aurait déjoué en un an plus de 350 tentatives d’infiltration et de contrebande depuis la Syrie (parfois par drone). Les experts s’inquiètent toujours de la dérive de la Syrie vers un narco-état - avec le Captagon, cette drogue synthétique, en vedette.

Sur Heidi.news aujourd’hui

Israël entrouvre la porte de son secteur high-tech aux Palestiniens. Depuis deux semaines, les entreprises du secteur high-tech en Israël peuvent obtenir des permis de travail pour leurs employés palestiniens de Cisjordanie. Une évidence pour les personnes qui soutiennent le projet: la tech israélienne a besoin de main d’oeuvre. Mais les Palestiniens craignent la fuite des cerveaux.

La géothermie part à la conquête de la Suisse depuis Lavey-les-Bains. Cette source d’énergie renouvelable, décarbonée et insensible aux aléas météorologiques a tout pour plaire. Elle a été mise sur la touche en Suisse suite aux séismes provoqués par des expériences de géothermie profonde à Bâle en 2010, puis à Saint Gall en 2013. Le projet de Lavey pourrait marquer sa renaissance.

Web3, quand le futur d’internet se conjugue au passé. Avant d’être un projet concret, le Web3 est d’abord une philosophie. Ses partisans rêvent de décentraliser entièrement l’Internet en se basant sur la technologie et les principes proto-anarchistes de la blockchain. Ses critiques n’y voient que du vent.

Ça pourrait vous étonner

Mosa’ab Elshamy/AP via Keystone

Guerre culturelle en Egypte. Le Syndicat des musiciens, qui dispense les autorisations de jouer en Egypte, a interdit à 19 artistes de se produire. Il est outré par les valeurs «décadentes» du mahraganat, ce style de musique saccadé ultrapopulaire (ci-dessus, dans un mariage en 2019). Mais dans un monde hyperconnecté, les chances de réussite d’une telle censure sont minces.

L’armée libanaise au bord du gouffre. Rare institution rassembleuse dans un état du Cèdre divisé, l’armée souffre comme tous les autres Libanais de la crise économique qui engloutit le pays. Les salaires ont fondu, et beaucoup de soldats se retrouvent obligés de prendre des petits boulots ; qu’est-ce que cela augure, alors que le pays rentre dans une période d’élections et d’incertitudes?

L’armée israélienne recrute dès 14 ans. C’est presque choquant de banalité, une suite naturelle des programmes d’entraînements physiques aux tests rigoureux des unités d’élite. Les ministères de la Défense et de l’Education israéliens ont lancé un programme d’élite s’adressant aux adolescents âgés de 14 et 15 ans. Les participants, qui signeraient pour douze ans, se retrouveraient au bout à un poste clé dans les services de renseignement. Certains critiques y voient «une utilisation subtile des enfants à des fins militaires».