Les infos que j'ai retenues pour vous

Le record mondial de la plus grande mosaïque en éclairs à la gare de Genève Cornavin, en 2015. Elle rassemblait 23,700 éclairs | KEYSTONE / SALVATORE DI NOLFI

70 ans pour le Guinness World Records. Le premier volume a été publié le 27 août 1955. Pour son anniversaire, l’organisation a publié 70 exploits jamais réalisés, ou jamais réclamés. Si vous voulez faire partie des quelques 70’000 détenteurs d’un record homologué, vous pouvez essayer de courir le plus rapide 400 mètres palmes aux pieds, de dépasser la plus grande hauteur de chute d’œuf sans le casser ou le plus grand nombre de baisers en 30 secondes.

Un activiste à la présidentielle kényane. Son nom est connu dans toute l’Afrique de l’Est. Boniface Mwangi, célèbre militant des droits humains et fervent critique des autorités, a sauté le pas. Il sera candidat l’année prochaine à la présidentielle kényane, dans un pays secoué ces derniers mois par de longues protestations qui ont fini dans le sang. «Comment avons-nous pu élire des gens accusés de crimes contre l’humanité à (sa) tête ?», a-t-il dit en référence à des poursuites, finalement abandonnées, à la Cour pénale internationale contre l’actuel président, William Ruto.

Le Danemark convoque l’envoyé américain pour des «tentatives d’ingérence». Selon la télévision publique danoise, Washington aurait lancé des opérations d’influence visant à «fissurer les relations» entre le Groenland et le Danemark. Les Etats-Unis s’emploieraient notamment à identifier les personnes favorables à un rapprochement avec eux. Donald Trump ne fait pas mystère de sa convoitise de l’île. «Toute tentative d’ingérence dans les affaires internes du royaume sera bien sûr inacceptable», a réagi le ministre des Affaires étrangères danois, Lars Lokke Rasmussen.

Qui reprendra du poulet Ross 308? En Suisse, l’Observatoire du spécisme repart à l’offensive. L’association a publié hier des scènes tournées en caméra cachée des élevages de la Migros, où les poulets de la souche Ross 208 atteignent 52 fois leur poids de naissance en seulement 35 jours. Cette croissance ultrarapide est à l’origine de nombreux problèmes de santé et de douleurs sévères.

L'enquête sur la mort de Nzoy a-t-elle été bâclée?

Reconstitution 3D des dernies instants de Nzoy à Morges. | Border Forensics

«A aucun moment, Nzoy n’attaque ni ne court vers le policier qui l’a tué». Tué en août 2021 par un policier à la gare de Morges, l’homme de 37 ans n’attaquait pas les forces de l’ordre, mais tentait au contraire de s’enfuir, révèle une enquête indépendante mandatée par sa famille zurichoise. Elio Panese, l’un des auteurs, apporte un nouvel éclairage sur la mort de Nzoy et la structure dans laquelle elle s’inscrit. Heidi.news a publié au début de l’année, en quatre épisodes, le récit détaillé des événements, réalisé par le média alémanique Republik, que vient désormais enrichir cette enquête.

Il est temps de raconter le monde

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Dans mon radar aujourd'hui

Une «grande réunion» sur Gaza à la Maison-Blanche. C’est l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, qui l’a annoncé: le président va diriger un rendez-vous visant à élaborer «un plan très complet sur le jour d’après» dans le territoire palestinien. Le même jour, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, doit rencontrer à Washington son homologue israélien Gideon Saar.

Le cercle vicieux. Le Sahel a depuis longtemps perdu l’intérêt du monde. A l’époque de l’implication militaire internationale, principalement française et américaine, les médias occidentaux publiaient des doubles pages sur l’hydre jihadiste et les Etats largement faillis de la région. C’était il y a quelques années à peine. Mais la couverture a pris fin avec le repli souverainiste et le virage moscovite adopté par ces pays après 2020. Moins de doubles pages, moins de visibilité pour ces crises, et in fine, moins de fonds mobilisés pour sauver ceux qui peuvent encore l’être.

La crise reste la même: comme à Gaza, comme en Ukraine, ce sont les civils qui trinquent. D’ailleurs, on pourrait reparler de la légitimité de ce mot, «crise», vu la tendance pérenne de ces conflits. Mais c’est un autre débat. Dans la bande sahélienne, de la Mauritanie au Soudan, les civils fuient et s’entassent dans des camps de réfugiés. Ils sont des millions à attendre que les planètes s’alignent pour rentrer chez eux. Cela dure des années, parfois des décennies.

Dans ces camps, c’est l’aide internationale qui nourrit et qui soigne. Ce sont des ONGs, les coopérations internationales des pays occidentaux et les Etats locaux, quand ils le peuvent ou le veulent. Il faut le dire, la majorité de l’argent venait jusqu’il y a peu des Etats-Unis. La piqûre létale de l’agence USAID par Donald Trump, dont on a beaucoup parlé, a drastiquement réduit les possibilités. Mes copains humanitaires et ceux de Sami ou de Florent sont catastrophés: des millions de réfugiés vont-ils simplement mourir de faim?

Et puis, vu que ça n’intéresse personne, comment faire pour vendre ces sujets? La journaliste américaine Anne Applebaum pense qu’émouvoir les lecteurs ne suffit plus. Dans un récent un article sur la guerre au Soudan, elle s’interroge sur le désintérêt du monde. «Peut-être que les photos des guerres à l’étranger sont devenues trop familières. Peut-être que les Américains sont devenus indifférents.» Sans image et sans information, la guerre peut continuer en huis clos. Les combattants sont peinards, ils violent et tuent en toute liberté.

Si je vous raconte tout cela, c’est que certains ont décidé de casser le cercle vicieux. ECHO, l’agence de la Commission européenne pour l’aide humanitaire, qui soutient de nombreux projets dans la région, a décidé de financer elle-même des voyages de presse dans ces camps de réfugiés. Est-ce une solution?

L’année dernière, c’était dans les camps à Adré, dans l’est du Tchad, qui accueille plusieurs millions de Soudanais. Des journalistes de plusieurs médias occidentaux étaient venus aux frais de l’UE. En novembre, cela sera en Mauritanie, sur la frontière malienne, où quasiment 300’000 Maliens ont trouvé refuge dans des camps et au fond de la brousse. Pour la plupart, ils fuient les violences de l’armée malienne et de ses supplétifs russes.

«Ce voyage de presse offrira une occasion unique de visiter des lieux clés à Hodh Ech Chargui, où l’intervention humanitaire est la plus visible», dit l’appel.

Un ami journaliste m’a écrit: «c’est franchement limite comme pratique, non?»

Bien sûr, on peut être remués par la remise en question de la sacro-sainte indépendance des journalistes, l’opération étant financée par un acteur qui trouve un intérêt à nous amener là. Vu la situation, doit-on l’être? Honnêtement, je ne sais pas.

Mon labo africain

Le drame d’une presse en dictature. «Le gouvernement n’a pas besoin de la presse privée», avait déclaré une «autorité influente» du régime post-putsch de 2023 au Niger. C’est ce que rapporte le journal nigérien L’Autre Républicain, qui n’a jamais aussi bien porté son nom. Il raconte les affres des médias sclérosés, qui survivent bon gré mal gré dans un pays devenu kaki. Plus d’argent, plus d’annonceurs, des arriérés de salaire «qui dépassent une dizaine de mois», la suspension des faitières. «La presse privée vit une descente aux enfers» et sa survie repose sur un impératif, dit le journal: «s’unir ou périr». 

Toc, toc! Oui? C’est Donald Trump. Après quatre ans à visionner les télénovelas du rapprochement entre la Russie et les pays du Sahel, ces derniers ne crachent plus sur la main tendue américaine. «Dans cette nouvelle offensive de charme américaine au Sahel, les droits humains et la démocratie risquent de passer au second plan», dit Le Djely en Guinée. Les souverainistes sahéliens «se montrent particulièrement réceptifs à cette offre», au risque que «le vent antidémocratique qui souffle depuis quelques années sur l’Afrique s’en trouve renforcé et dure encore davantage».

L’Afrique du Sud redoute les et la menace de scammeurs russes. Moscou qui profite du vent en poupe des Brics pour attirer des jeunes et les faire travailler dans des usines de drones militaires. Vous y croyez? C’est ce que Pretoria redoute, après une campagne sur TikTok et Instagram promouvant des offres d’emplois alléchantes en Russie auprès de jeunes femmes sud-africaines. Les autorités ont lancé une enquête.

Acheter une banque russe? Pas toujours une bonne idée

L’entrepreneur genevois Abdallah Chatila, ici à Berlin en 2019 lorsqu’il avait acheté le chapeau d’Adolf Hitler pour le soustraire aux groupes néonazis. (AP/Jamey Keaton)

Une sentence arbitrale menace l’empire Chatila L’homme d’affaires genevois vient de perdre une procédure face à l’investisseur américain Stephen Lynch, qui avait facilité son achat de la filiale suisse de la banque russe Sberbank. Ce dernier a fait séquestrer des actifs du groupe m3, qui fait par ailleurs face à plus 200 millions de francs de poursuites.

Une raison d'espérer

Capture d’écran de la pétition | Correct the Map

«Correct the Map», une pétition qui commence à faire parler d’elle. Tout a commencé par le site internet d’une association de Dakar et une pétition signée par quelques milliers de personnes. Il s’agit d’abandonner la projection de Mercator de représentation des cartes mondiales, qui depuis le XVIe siècle a largement déformé les continents. Par exemple, le Groënland semble d’une taille équivalente à l’Afrique, alors qu’il est 14 fois plus petit. Quant à l’Europe, elle est encore plus menue qu’il ne le semble. Si je vous en parle, c’est que l’Union africaine, qui regroupe 55 Etats membres, a officiellement apporté son soutien à l’initiative.

Il était 8h45 hier matin à Washington quand le président américain a sorti son portable et balancé sa bombe du jour: il menace de poursuivre en justice le milliardaire George Soros et son fils.

«Soros et son groupe de psychopathes ont causé d’énormes dégâts à notre pays ! Cela inclut ses amis fous de la côte ouest. Faites attention, nous vous surveillons!», lance-t-il sur Truth Social. Son post démarrait quelques phrases plus haut par: «George Soros et son merveilleux fils Radical de Gauche devraient être poursuivis en vertu de la loi RICO (NDLR Racketeer Influenced and Corrupt Organizations Act) pour leur soutien aux manifestations violentes».