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Bonjour, c’est Fabrice en France, où tout le monde est vexé d’être mis en quatorzaine en cas de voyage en Grande-Bretagne. Mais c’est vrai que les chiffres français sont mauvais.

Ce matin, je vous parle d’un homme qui attend le vaccin plus que tout autre au monde. Il est président des Etats-Unis.

Ne ratez pas non plus, ci-dessous, le dernier épisode de l’Exploration de Serge Enderlin. Il a terminé son tour de Suisse en vélo, en ayant plus ou moins obéi aux directions que vous lui avez données…

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Fabrice Delaye à Torgon (Valais
15.08.2020

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Le mythe et le territoire

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Le guide Baedecker 1921 qui m’a accompagné cet été (S. Enderlin)

Dernier épisode de ce tour de Suisse dont vous avez pu (un peu) piloter le reporter, Serge Enderlin. «Fais court, nerveux, brillant». L’injonction date d’hier soir à 18:43. Elle s’adressait à l’auteur de ces lignes et provenait du cofondateur et directeur éditorial du média, un certain Serge M. Le même individu qui, début juillet, n’avait pas hésité à m’expédier sur un vélo électrique aux quatre coins de la «République de Suisse», comme disent les Français qui ne conçoivent aucune autre forme d’organisation politique. Le 1er août, donc, j’ai suivi le discours de la présidente de la République, une certaine Simonetta S., que l’on dit socialiste.

Je l’ai écoutée de loin, j’étais en rade à Viège, au fond du Valais, assommé par la canicule de la plaine du Rhône, 37 degrés, trop chaud pour être heureux. Que disait la présidente? Que nous étions tous des héros, certains davantage que d’autres, et que ce n’était pas terminé. Elle ne parlait pas de ceux, très nombreux, qui pédalent cet été dans les décors étourdissants du territoire helvétique, mais des soldats du feu en lutte contre l’incendie viral démarré à Wuhan un jour du troisième trimestre 2019.

Elle s’adressait aux citoyens d’un pays immensément riche, insouciant depuis aussi loin que porte la mémoire, un pays confit dans la luxueuse certitude d’être hors d’atteinte du malheur.

Suivez ce conseil, car il remet quelques idées en place: lisez, toutes affaires cessantes, l’entretien de la Neue Zürcher Zeitung avec l’essayiste, écrivain et professeur de littérature lucernois Peter von Matt. Il explique que le coronavirus, de par son universalité géographique, est l’antithèse drastique du plus superbe fantasme helvétique: la Suisse serait une singulière exception, un absolu impossible ailleurs, une forme de chef-d’œuvre:

«Elle serait ainsi, dit-il, protégée de ce qui arrive aux autres par les montagnes à l’intérieur desquelles elle s’est construite. Une théorie idiote, car si on réfléchit, le pays ne se trouve pas à l’intérieur des montagnes, mais bien plutôt autour de celles-ci.»

Je confirme, mes cuisses et mes mollets portent le douloureux souvenir des cols et autres escarpements qu’il a fallu franchir quotidiennement pour rallier les différentes parties (on les appelle cantons) qui constituent cet étonnant assemblage. Heureusement, il me reste des doigts et une certaine joie de vivre pour écrire ce douzième et dernier épisode…

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Pendant ce temps sur Heidi.news

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Dessin: Didier Kassaï pour Heidi.news

Solutions africaines: des sacs intelligents pour amener des vaccins en pleine brousse. Trop chaud, trop froid: les vaccins n’aiment pas les variations de température. Ils peuvent même en perdre leurs principes actifs, mettant ainsi en échec certaines campagnes de vaccination. Et s’il était possible de les thermoréguler à distance? Au Burkina Faso, un ingénieur a transformé l’hypothèse en réalité, en créant des sacs de transport de vaccins smart et isothermes.

Heidi.news (Les Explorations) (FR)

Le Japon, ou la délivrance. Sixième et dernier épisode du voyage de l’écrivain français Pierre Ducrozet sur les pas de l’écrivain suisse Nicolas Bouvier, qui arrive au Japon en octobre 1955. Il est alors un vagabond louche, barbe fournie et silhouette famélique, qui n’inspire guère confiance. Mais… Il n’est même pas question de chercher le monde de Bouvier à Tokyo, il fut englouti dès après son passage, dans la grande accélération que connut le pays dans la seconde moitié du XXe siècle.

Heidi.news (Les Explorations) (FR)

Julia, une question de taille. Le dessinateur Hippolyte n’a pas pu embarquer sur l’Ocean Vicking: le navire qui a sauvé des milliers de vies est retenu par les douanes italiennes. Il croise Julia. Elle n’est pas à l’aise avec le bateau vide et à quai, avec l’image que ça renvoie. Comme tous, elle aimerait que le bateau soit en mer et remplisse sa mission. «Normalement l’équipe est toujours au maximum présente sur le “Deck” avec les rescapés, on passe autant de temps que possible avec eux.»

Heidi.news (Les Explorations) (FR)

«À Beyrouth, la réactivité de la population a permis de limiter le nombre de morts» Notre journaliste à Beyrouth, Sophie Woeldgen, a interrogé le Pr Mohamad Jawad Khalife, chef de la division de chirurgie générale à l’American University of Beirut Medical Center et ministre de la Santé au Liban de 2004 à 2011. Il raconte comment il a vécu la catastrophe et la précieuse réactivité de la population libanaise.

Heidi.news (FR)

Il est temps de raconter le monde

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📵 Razzia sur nos data. Nos données personnelles sont recueillies chaque jour par Facebook ou Google, mais aussi par des entreprises qui sont beaucoup plus proches de nous, comme Coop, Migros, la Poste ou les CFF. Que font ces sociétés de cette montagne d’informations? Où ces données sont-elles stockées? Jusqu’où peut aller cette curiosité pour nos comportements? Heidi.news a mené l’enquête.

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Deux bonnes lectures pour ce week-end

In the Belly of the Beast: How The Whale Encapsulates Modern Ecology. Critique enthousiaste de Fathoms, le livre de Rebecca Giggs (non traduit), une «méditation profonde sur la dévoration mutuelle des humains et des baleines». Les sujets abordés comprennent les corsets à fanons, la taxidermie des cétacés, la cryptozoologie, les chants de baleines dans l’espace, un béluga qui tente de parler anglais et la «pratique soi-disant thérapeutique» consistant à se baigner dans le corps d’une baleine en décomposition.

Los Angeles Review of Books (EN)

My Life Pouring Concrete. L’écrivain Michael Humeniuk a travaillé sur les chantiers. Il livre ses notes. «Cinquante ans est considéré comme vieux. Travailler au-delà de soixante est presque inconnu. La plupart des hommes avec qui j’ai travaillé n’avaient pas fait d’études. Beaucoup avaient un casier judiciaire. Les travailleurs de la construction ont le taux de suicide le plus élevé de toutes les industries, ainsi que le taux le plus élevé de dépendance aux opiacés et d’overdoses. Le taux d’alcoolisme est le deuxième plus élevé après celui de l’industrie minière. C’est une foule de gens rudes qui travaillent dur.»

Quillette (EN)

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