Bonjour, c’est Annick pour votre Point fort du jour.
Aujourd’hui, je vous parle de la transformation numérique de l’administration fédérale. Ne bâillez pas, le sujet est passionnant et urgent.
Vous vous souvenez du psychodrame des fax de l’OFSP, en début de pandémie? L’épisode avait jeté une lumière crue sur le retard abyssal de la Confédération.
Trois ans plus tard, l’électrochoc est en train d’accoucher d’une loi baptisée… Meta. Parlons-en. |
Avant d'entrer dans le vif
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Des fax de l'OFSP au tout numérique
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Image d’illustration. | Administration numérique suisse
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➢ Les fax 📠 et les classeurs fédéraux📒 sont menacés dans l’administration fédérale. Le projet de loi sur la cyber-administration – LMeta – devrait être sous toit à la fin de la session parlementaire de ce printemps.
➢ Première conséquence de la mise en œuvre de cette loi cadre? Dès 2024, la Confédération devra se mettre au régime «digital first» (priorité au numérique).
Pourquoi on en parle. A Berne, les débats ont débuté en 2022, mais le sujet passe inaperçu parce qu’une loi cadre, c’est souvent aussi ennuyeux que les petites lettres d’un contrat d’assurance. Pourtant, la LMeta (l’acronyme n’a rien à voir avec la maison mère de Facebook) promet une révolution copernicienne dans les institutions fédérales.
➢ Pas uniquement pour la marche forcée vers le tout numérique qu’elle impose, mais pour ces futurs standards:
🆓 Publication des données de l’administration en libre accès.
🔓 Utilisation de logiciels «open source».
🖥️ Définition de normes numériques standardisées.
↔️ Exploitation d’une plateforme d’interopérabilité.
Les cantons s’y opposent.
➢ Pour que l’administration utilise des moyens électroniques partout où c’est possible, il est nécessaire que les cantons soient de la partie.
➢ Mais ils refusent tout net d’être dans le périmètre de la loi, en vertu du fédéralisme et de leur autonomie.
➥ De quoi faire soupirer la conseillère nationale Corina Gredid (Les Verts’libéraux/ZH):
«Si chacun fait sa petite soupe dans son coin, on va ralentir le processus de numérisation au niveau national.»
Et les citoyens dans tout ça?
➢ La cyber-administration qui se met en place ne concernera pas vraiment les citoyens, même si les projets qui en découleront leur sont in fine destinés.
➢ Le projet de loi instaure deux garde-fous:
● la protection des données,
● la sécurité des interactions électroniques.
➢ Mais cette loi n’est pas vraiment destinée à répondre aux besoins de la population, comme le souligne Olga Baranova, secrétaire générale du lobby citoyen CH++:
«La question des guichets physiques et numériques n’est pas traitée par la loi, car son champ d’application se limite aux processus au sein de l’administration fédérale. Elle n’aura donc pas d’incidence directe sur la relation entre l’Etat et les citoyens.»
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Le «digital first» arrive à la Confédération.
Rares sont les médias à avoir empoigné le sujet, mais la numérisation à large échelle de l’administration fédérale approche. La loi fédérale au nom encombrant d’«Utilisation des moyens électroniques dans l’accomplissement des tâches des autorités» s’apprête à instaurer le «digital first». De quoi s’agit-il? Les explications du site alémanique Inside IT, consacré aux nouvelles technologies.
Inside IT (accès libre) (DE)
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Un plan Marshall numérique pour l’Ukraine.
La Suisse n’est pas le seul pays à vouloir se numériser à marche forcée. Bousculée par la guerre, l’Ukraine entend faire de même et annonce des services entièrement disponibles sur mobile d’ici 2024. Un dossier confié à un homme de poigne et un proche de Volodymyr Zelensky, le vice-Premier ministre et ancien homme d’affaires Mykhaïlo Fedorov.
Swiss Info (accès libre) (FR)
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Avenue du Bouchet 2
1209 Genève
Suisse
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