Avant d'entrer dans le vif

🇵🇸 A l’école de cirque de Naplouse, répondre à la haine par la scène. L’armée israélienne a sorti les chars, ils ont répondu avec des nez de clown et des pirouettes.

⚖️ L’Europe inflige à Meta une amende de 1,2 milliard d’euros. A Bruxelles, on ne rigole pas avec la protection de la vie privée. Par comparaison, la Suisse paraît bien chichiteuse…

🇺🇸 Les Etats-Unis partent à la chasse aux nids-de-poule. En road trip sur l’Interstate 95, notre chroniqueur s’étonne de l’état lamentable des routes de la première puissance au monde.

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Des microbes mangeurs de plastiques dans les Alpes

Beat Stierli

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➢ Des chercheurs suisses ont découvertdans les Alpes et en Arctique des microbes susceptibles de dégrader des déchets plastiques.

➢ Cette découverte tombe à pic, car un traité international contraignant pour interdire la pollution plastique se prépare.

➥ Le monde a un besoin fort de plastiques recyclables et biodégradables.

L’idée qui circule.

🇯🇵 La première découverte de micro-organismes mangeurs de plastiques remonte à 1999, par des chercheurs japonais.

🏭 D’autres ont été découverts depuis, et des entreprises comme Carbios en France ont eu l’idée d’utiliser uniquement les enzymes de ces organismes pour ramener du PET à son état de base et le transformer en ressources.

🔬 Joel Rüthi, chercheur à l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) et auteur de l’étude suisse:

 «Si nous utilisons les enzymes isolées des micro-organismes, il est possible de récupérer les éléments constitutifs des plastiques qui, à leur tour, peuvent être utilisés pour produire de nouveaux plastiques. Cela permettrait de réduire les ressources nécessaires à la production de nouvelles matières plastiques.»

Les microbes qui viennent du froid.
🦠 L’approche d’économie circulaire que pourrait permettre les microbes qui dégradent les plastiques est séduisante, mais il y a un hic: la plupart des enzymes connues ne sont efficaces que dans un milieu chauffé.

➢ Joel Rüthi:

 «Nous étions intéressés par la recherche de micro-organismes dans des régions froides comme les Alpes et l’Arctique en raison de la possibilité d’économiser de l’énergie grâce à leurs enzymes actives à des températures plus basses.»

🏔️ Les chercheurs du WSL ont prélevé 19 souches de bactéries et 15 souches de champignons se développant sur les matières plastiques collectées dans les Alpes et l’Arctique.

🌡️ La moitié se sont révélés efficaces pour dégrader certains plastiques (utilisés pour des mousses de matelas ou des sacs poubelle) à température ambiante (15°C).

➥ D’autres travaux sont nécessaires, mais la piste est prometteuse au moment où les industriels se tournent de plus en plus vers des plastiques biodégradables ou recyclables.

L’océan de plastique.

📉 Seulement 10% des plastiques sont aujourd’hui recyclés, et 12% incinérés.

🌐 Depuis 1950, plus de 9,2 milliards de tonnes de plastiques ont été produites dans le monde. L’équivalent de 900’000 tours Eiffel.

🚮 Fin mai, 175 pays doivent se retrouver à Paris pour négocier un traité visant à interdire les plastiques à usage unique et rendre obligatoire le recyclage des autres plastiques d’ici 2040.

On en avait parlé

La Suisse bonnet d’âne. Un traité international négociée fin mai à Paris pourrait interdire la pollution plastique d’ici à 2040. Malgré les apparences, la Suisse est leader européen en matière de déchets plastiques. Comment le pays pourra-t-il endiguer ce fléau?

Le masque du recyclage. Vous vous dites peut-être que le plastique n’est plus si problématique, vu qu’on le recycle? Ce n’est pas tout à fait le cas! Cet épisode de PopScience vous explique tout en vidéo.

Neiges éternelles. Il ne neige pas que des flocons en Suisse. Des sommets alpins jusqu’aux plaines urbaines, une récente étude révèle que jusqu’à 3000 tonnes de nanoplastiques recouvrent notre pays chaque année. On vous explique.

Bonnes lectures

La recette de l’ONU. Recycler, réutiliser, remplacer. C’est en substance la recette que l’ONU a rendue publique le 16 mai dernier dans un rapport. L’organisation estime que cela permettrait de réduire 80% de la pollution plastique d’ici 2040.

Le plastique, c’est vraiment pas fantastique. Les plastiques sont nocifs pour la santé, l’environnement et les droits de l’homme. Ils sont aussi une cause incontrôlée du changement climatique.