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Portrait d’un lieu à éviter.
🏣 La clinique Corela, c’était quoi?
● Active entre 2003 et 2018, dans le quartier chic de Champel, à Genève,
● fondée par le Dr Moyssonier, psychiatre français et directeur médical,
● elle se spécialise dans les expertises médicales… impitoyables.
☝️ Moyssonier est un pseudonyme, exigé par le médecin en question, qui n’a pour l’heure jamais été condamné.
➢ Ajoutons que:
● la clinique avait pour clients exclusifs des assurances,
● privées, comme Allianz ou Swica, ou publiques, comme l’Assurance invalidité,
● dont l’intérêt objectif est de minimiser les problèmes de santé des patients.
🚨 Corela a fermé après avoir attiré l’attention des autorités cantonales, qui lui ont retiré son autorisation d’exercer pour trois mois en 2018.
👉 Des articles de presse avaient suivi, dévoilant une partie de ses pratiques étonnantes.
Broyée par Corela. Aujourd’hui, nous revenons sur le dossier avec de nouveaux éléments.
🩹 Anne est un des premières victimes de Corela.
● Agée d’une quarantaine d’années, elle fait une mauvaise chute en 2012: trauma crânien, hospitalisation d’urgence.
● Quelques jours plus tard, les premiers symptômes apparaissent: nausées, troubles de la vision, pertes d’équilibre, trous de mémoire, tremblements, confusion…
● Ses capacités cognitives sont sévèrement affectées, Anne doit réapprendre à parler, à compter et même à écrire.
👉 Son assurance accident, la Zurich, demande une contre-expertise médicale à Corela.
🩺 Anne passe une tripotée d’examens médicaux à Corela:
● L’accueil est glacial, elle est mise sous pression, confrontée à des tests qui semblent conçus pour qu’elle échoue.
● Les experts fouillent son passé et exhument un accident de voiture bénin pour noyer l’origine réelle de ses troubles.
● Anne est soupçonnée de simuler: ses symptômes comporteraient, de façon «consciente ou inconsciente (…) des éléments d’exagération, d’amplification, de contradictions».
👉 En janvier 2015, les experts mandatés par Corela préconisent un retour au travail à 100%.
👉 Le rapport est facturé 15’480 francs à la Zurich Assurance, alors que les quatre «experts» mandatés n’ont touché que 800 francs chacun.
Les bonnes citations. Un psychiatre genevois résume ainsi la situation:
💬 «Avec ses tests, Corela avait renversé le fardeau de la preuve: les patients devaient prouver qu’ils n’étaient pas des simulateurs.»
💬 «[La clinique était] anti-patients, c’est pour ça que les assurances l’adoraient.»
💰 Tout montre que Corela était une usine à fric, conçue pour porter tort aux patients en facturant des prestations à prix d’or aux assurances.
La méthode Corela. Mais comment a fait la clinique pour opérer si longtemps?
➢ Florilège des méthodes employées:
● un directeur control freak et obsédé par l’argent,
● des procédures internes conçues pour piéger les patients
● des experts médicaux peu concernés venus de France,
● des petites mains sous-payées à Madagascar,
● et des rapports falsifiés pour les rendre accusatoires.
🚨 Les autorités, judiciaires, administratives, médicales, n’ont pas été en mesure de réagir efficacement avant plusieurs années, ni de se coordonner.
⚖️ Aujourd’hui, sept ans après la fermeture, un procès pourrait s’ouvrir.
🪶Notre Exploration «Cynique clinique Corela» fait la lumière sur ce désastre.
Une Exploration à lire sur Heidi.news
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