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Bonjour, c’est Yvan, chef d’édition de Heidi.news, pour vous parler d’une nouvelle Exploration.

Lundi a débuté la COP30 à Belem, au Brésil. Comme d’habitude, les médias en profiteront pour évoquer la déforestation de l’Amazonie.

Il existe pourtant un autre massif tout aussi important au Brésil: la Mata Atlântica, dont vous n’avez sans doute jamais entendu parler.

Cette forêt atlantique a le don de susciter l’émerveillement.

Et il y a de quoi. On en parle.

photo journaliste

Yvan Pandelé, Genève

13.11.2025

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Dans la forêt de Darwin

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Vue de Rio de Janeiro depuis la forêt de Tijuca, qui appartient à l’immense forêt atlantique bordant le littoral brésilien sur près de 5000 km. | Heidi.news / Manuela Parrino

🌐 Découvrir l’Exploration en ligne 🌐

Tout le monde connaît l’Amazonie, le poumon de la Terre.

Lundi s’est ouverte la COP30 à Belem, aux portes de l’Amazonie.
Sans vouloir être défaitiste, mieux vaut ne pas en attendre grand-chose.
Comme un symbole, le massif amazonien se réduit à vue d’œil, à cause de la déforestation.

L’Amazonie approche du point de bascule qui la verrait se transformer en savane.

Mais savez-vous qu’au Brésil se trouve la deuxième forêt humide la plus grande du monde?
Son nom: la Mata Atlântica, c’est-à-dire la forêt atlantique.
Elle s’étend sur près de 5000 km le long du littoral brésilien.
Séparée de l’Amazonie, elle constitue un biome à part, riche en espèces uniques.

Cette forêt gigantesque s’étendait autrefois sur 1,6 million de kilomètres carrés.
Elle se situe le long des côtes, au contact même des grandes villes, comme Rio de Janeiro.
Il en reste aujourd’hui une portion congrue, souvent sous forme de fragments isolés.
Mais alors qu’on pensait la forêt condamnée, une étude récente montre qu’il en reste 28%.

On s’approche des 35%, seuil nécessaire à la survie de la majorité des espèces.

Cette forêt a le don de fasciner.

L’ornithologue suisse Anita Studer, native de l’Oberland bernois, est partie au Brésil à la fin des années 1970.
Elle y a fondé la réserve de Pedra Talhada et consacré sa vie à sauver la forêt atlantique.

Ernst Götsch, paysan et agronome de Thurgovie, émigre lui aussi au Brésil dans les années 1980.
Dans la forêt atlantique, il fonde l’agriculture syntropique, en symbiose avec la nature environnante.

Cette forêt a même fasciné Darwin quand il a posé le pied au Brésil en 1832:
💬«Les formes, les couleurs surpassent si complètement en magnificence tout ce que l’Européen a pu voir dans son pays, qu’il se trouve à court d’expressions pour peindre ce qu’il ressent.»

Nous avons demandé à la journaliste et curatrice d’art Manuela Parrino de nous en dire plus.
Italienne de passeport, c’est une Brésilienne de cœur, qui habite à Rio depuis plus de dix ans.

 💬 Manuela s’est prise de passion pour cette jungle urbaine/:
«Ici, la nature refuse d’être confinée. Rio est la ville qui abrite la plus grande forêt urbaine du monde: la forêt de Tijuca, partie intégrante de la Mata Atlântica, qui pénètre et enlace les quartiers, mêlant asphalte et bromélias, ces plantes sauvages aux fleurs de couleurs chaudes.»

🫵 Prêts à plonger avec nous dans la forêt atlantique?

🪶L’Exploration «Dans la forêt de Darwin» est à retrouver en ligne.
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La Mata Atlântica vue par les satellites de la NASA en 2012. Ses contours ont été tracés par le WWF. | Wikimedia Commons

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Parce que tout commence par une histoire vraie. Dans un monde saturé de bruit et de désinformation, Kometa prend le temps d’éclairer le monde.
Des auteurs majeurs comme Emmanuel Carrère, Maylis de Kerangal, Svetlana Alexievitch racontent le monde avec patience, précision et humanité.
Le plaisir des histoires vraies, celles qui relient, celles qui éclairent.

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Anita Studer et un collaborateur de la fondation Nordesta, dans la forêt qu’ils s’occupent de restaurer, à Quebrangulo (Brésil). | Nordesta, courtoisie

Introduction. Au Brésil, cette autre forêt immense pour qui l’espoir est permis. Alors que le grand raout de la COP30 à Belem, aux portes de la forêt amazonienne, s’annonce comme un casse-tête, nous jetons la lumière sur l’autre joyau écologique du Brésil: la Mata Atlântica, la forêt atlantique, elle aussi menacée mais avec de bien meilleures chances d’être sauvée. Il faut dire qu’elle suscite l’émerveillement depuis le jour même où un certain Charles Darwin y a posé le pied.

Heidi.news (accès libre)

Episode 1. La femme qui, en voulant étudier un oiseau, a sauvé une forêt. Au Brésil, Anita Studer est une légende. Cette Suissesse, née en 1944 dans l’Oberland bernois, s’est prise d’une passion insatiable pour les volatiles. A la recherche de l’oiseau rare, elle a fondé la réserve de Pedra Talhada dans l’Est du Brésil et consacré sa vie à sauver la forêt atlantique, aidée d’un groupe de volontaires et de scientifiques.

Heidi.news (accès libre)

Episode 2. Dans cet ancien asile brésilien, on s’occupe de sauver une forêt invisible. Là où l’on pratiquait autrefois la lobotomie, on plante aujourd’hui des goyaviers. Entre les murs d’un ancien asile, près de Rio de Janeiro, on prend soin de la forêt atlantique qui repousse, mètre après mètre. Les chercheurs qui y travaillent partagent une même conviction: soigner la forêt, c’est soigner l’humain.

Heidi.news

Et bien d’autres épisodes, à paraître sur notre site.

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Le margay, une espèce rarissime de chat sauvage, qu’on trouve dans la forêt atlantique. | Wiki Commons / Malene Thyssen

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