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Bonjour, c’est Yvan, chef d’édition de Heidi.news, pour vous parler d’une nouvelle Exploration qui pourrait vous intéresser.

Nous l’avons intitulée «La guerre la plus nihiliste du monde?».

Elle nous mène au Soudan, plongé depuis 2023 dans une guerre civile sans fin, sur fond de génocide, de mines d’or et de géopolitique cynique.

Que nous dit ce conflit oublié des dieux sur le nouvel ordre international?

photo journaliste

Yvan Pandelé, Genève

23.10.2025

La guerre la plus nihiliste du monde?

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Un civil tient une douille vide dans un appartement de Khartoum, capitale soudanaise, le 18 avril 2023, alors que la quatrième guerre civile vient de débuter. | Keystone / AP / Stringer

🌐 Découvrir l’Exploration en ligne 🌐

Démocratie de façade, le Soudan a été gouverné pendant 30 ans par le président Omar el-Béchir.

En 2019, un coup d’Etat civilo-militaire a renversé ce régime autoritaire et islamiste.
Après une courte transition démocratique, l’armée a pris le pouvoir par la force fin 2021.
La rivalité entre deux généraux a dégénéré en guerre civile dès avril 2023.

C’est la situation qui prévaut encore aujourd’hui.

Deux factions se disputent le pouvoir. ⚔️

D’un côté, les Forces armées soudanaises (FAS), c’est-à-dire l’armée régulière, dirigées par le général Al-Burhan.
De l’autre, les Forces de soutien rapide (FSR), groupe paramilitaire représenté par le général «Hemedti», héritier des redoutées milices arabes du Darfour.

Les FSR viennent de perdre la capitale Khartoum, mais résistent dans l’ouest du pays. 🪖

Mais comme souvent, d’autres enjeux se superposent:
Les FAS sont soutenues par l’Egypte, le Qatar, et l’Iran, ou encore l’Ukraine.
Les FSR sont soutenues et financées par les Emirats arabes unis, ou encore la Russie.

Le contrôle des mines d’or du Soudan est un enjeu majeur, notamment pour Abou Dabi challengé par l’Egypte. 💰
Certains (Iran) voient d’un bon œil le retour des milices islamistes au pouvoir, d’autres s’y refusent (EAU, Arabie saoudite). ☪︎
Certains (Russie, Iran) y voient une occasion d’étendre leur influence en Afrique. 🗺️

Cette guerre oubliée ne l’est pas de tout le monde.

Anne Applebaum, spécialiste en géopolitique et prix Pulitzer 2004, est partie au Soudan.
Pour le journal américain The Atlantic, elle décrit une «guerre pour rien».
Elle y voit le signe d’un nouvel ordre mondial fondé sur le chaos, incarné par Trump.

☝️ Mais plusieurs voix en Afrique, notamment le journal The Continent, s’offusquent de cette vision.

A vous de vous faire un avis!


🪶Notre Exploration «La guerre la plus nihiliste du monde?» est à retrouver en ligne.
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Un véhicule brûlé à Omdurman, au Soudan, le 1er novembre 2024. | Keystone / EPA / Sara Creta

Demandez le programme

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Le général Al-Burhan, l’un des deux chefs de factions qui se disputent le pays. | Keystone

Episode 1. Ce pays oublié des dieux où l’ordre du monde a déjà basculé. Avec Trump et le réveil des empires, beaucoup évoquent la fin de l’ordre du monde libéral instauré après 1945. L’illustre journaliste américaine Anne Applebaum, prix Pulitzer 2004, s’est rendue au Soudan pour documenter la guerre qui y fait rage depuis deux ans et demi. Elle en revient abasourdie.

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Episode 2. Comment le Soudan est devenu l’antichambre du chaos. Le pays est devenu un terrain de jeu pour moyennes puissances opportunistes, chacune avec son obsession: garder la main sur le commerce de l’or, faire pièce à son ennemi juré, vendre des armes, ou juste voir ce qui va se passer… Pendant ce temps, l’Amérique ferme le robinet humanitaire et ses oreilles diplomatiques. Qu’il ne soit pas dit que Washington lèvera un doigt pour d’autres enfants que les siens!

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Episode 3. Comment les Etats-Unis ont sabordé leur propre influence au Soudan. Il fut un temps où l’opinion publique américaine se souciait du Soudan, un temps où Washington était actif dans la région, distribuant des millions de dollars d’aide et jouant de son influence pour imposer des solutions politiques. Et puis, brusquement, Khartoum et le reste du monde ont sombré dans l’oubli. Que s’est-il passé?

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Episode 4. Au Darfour, Far West de l’Afrique, on ne sort pas à la nuit tombée. Nous poursuivons notre périple dans le Soudan en guerre, cette fois au Darfour-Occidental, où les tensions ethniques et politiques ont une fois de plus dégénéré en 2023, au début de la guerre civile. Dans cette zone de non-droit, il en est encore pour revendiquer la démocratie. Reste à savoir ce qu’ils entendent par là.

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Episode 5. Ce qui se joue au Soudan, c’est aussi ce qui se joue chez nous. Nous terminons le périple en faisant la rencontre d’une des figures des Emergency Response Rooms, ce mouvement civil et révolutionnaire qui se bat contre les forces de destruction en portant assistance aux blessés. Il ne faut pas s’y tromper: le Soudan est le théâtre d’une lutte de valeurs qui nous concerne tous.

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Episode 6. Derrière le chaos soudanais, la bataille secrète de l’or. Parmi les acteurs et les raisons de la guerre: le commerce de l’or. Alors que les exportations allaient aux Emirats arabes unis quand elles étaient contrôlées par les Forces de soutien rapide (FSR), elles sont entièrement dirigées vers l’Egypte depuis que les forces gouvernementales ont repris le contrôle du nord.

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Episode 7. La nuit où Khartoum a basculé dans le pillage et la guerre. Le renversement du gouvernement despotique d’El-Béchir en 2019 avait inauguré une nouvelle ère pleine de promesses au Soudan. Tout s’est écroulé quatre ans plus tard, quand l’armée régulière et les Forces de soutien rapides (FSR), les deux principaux groupes armés derrière la révolution, ont commencé à s’entredéchirer pour le contrôle du pays. Récit d’une capitale qui bascule du jour au lendemain.

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Episode 8. Au Darfour, les civils abandonnés de tous s’organisent tant bien que mal. Dans le Darfour du Nord, la guerre fait rage entre l’armée régulière et les milices des Forces de soutien rapide, qui contrôlent déjà l’essentiel de la région. Tandis que ces dernières s’adonnent à des massacres d’ampleur, l’ONU évoquant un «risque génocidaire», les populations civiles s’organisent pour survivre.

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Une femme et son enfant attendent d’être évacués d’urgence à bord d’un avion militaire saoudien, le 2 mai 2023 à l’aéroport de Port-Soudan. | Keystone / AP / Amr Nabil

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