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Bonjour, c’est Yvan, chef d’édition de Heidi.news, pour vous parler des deux Syrie.

La Syrie d’avant, que la journaliste Céline Martelet, spécialiste du pays, évoque à travers le portrait de Nour, jeune femme de Raqqa.

Et la Syrie d’après, celle qui vient de faire tomber le joug de Bachar el-Assad, et va essayer de renaître.

A quoi ressemblera le bébé? Céline Martelet vient de retourner là-bas et nous envoie ses carnets de route en Syrie libérée.

photo journaliste

Yvan Pandelé, Genève

19.12.2024

La Syrie d'avant et la Syrie d'après

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Un milicien rebelle pose le pied sur ce qu’il reste d’une statue de Hafez el-Assad, père de Bachar, le 8 décembre 2024 à Damas. | Keystone / AP Photo / Hussein Malla

🌐 Découvrir l’Exploration en ligne 🌐

Nour avait 18 ans quand les hommes de Daech sont arrivés à Raqqa.
Raqqa, c’est la grande ville à majorité arabe sunnite du centre de la Syrie.
Bastion de la révolution anti-Assad, la ville a basculé en 2014 aux mains de Daech, l’Etat islamique.
En 2017, une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis déloge Daech.

🚨 Ce basculement s’est fait au prix de bombardements qui ont détruit 80% de la ville.
☝️ Désormais aux mains des Forces démocratiques syriennes, les rebelles pro-kurdes, la ville a du mal à relever la tête.

Des soubresauts de la Syrie, Nour a donc tout vécu. Elle a 29 ans.
La jeune femme, qui voudrait une Syrie démocratique et libérale, est restée malgré tout, par amour de sa ville.
Elle a dû porter le niqab, qu’elle exècre, sous Daech.
Elle a aussi bien failli disparaître dans les geôles d’Assad, après avoir été arrêtée par les services de renseignement.

🕊️ Malgré tout, Nour continue d’espérer, de dessiner l’avenir, et travaille à la réinsertion des femmes de ces djihadistes qu’elle abhorre.

L’histoire de Nour, vous pouvez la lire dans notre Exploration «Survivre à Daech».

Ces derniers jours, l’histoire s’est remise en marche en Syrie.

Après 13 ans de guerre civile, et plus de 500’000 morts, le régime de Bachar el-Assad a été renversé en 11 jours.
Le groupe islamiste rebelle HTS est à l’origine de cette offensive, préparée depuis un an.
Son chef, Abou Mohammed al-Joulani, est le nouvel homme fort du pays.

📢 Le successeur de Bachar a nommé un gouvernement de transition et promis des élections dans les trois mois.

La question en or. Quel sera la nature du nouveau régime?

HTS est une organisation djihadiste issue d’Al-Qaïda, qui prône une république islamiste.
Mais Joulani est un fin politique, volontiers pragmatique, qui a forcé HTS à abandonner le djihad international.
L’expérience d’Idlib montre une pratique du pouvoir islamiste, très conservatrice, mais respectueuse des minorités.
Dans leur conquête du pouvoir, les troupes de HTS n’ont commis ni massacre, ni persécution, et maintiennent l’ordre.

⚠️ L’Occident est sur le fil, craignant le retour des djihadistes internationaux, et attentif à tous les signes de radicalisation.
🤔 Pour l’heure, Joulani donne des gages, espérant glaner un soutien minimal de la communauté internationale.

Et pour cause. Le pays a célébré la chute du tyran Assad, mais il reste aux abois:
l’économie est en berne, les champs de pétrole aux mains des Kurdes;
les routes, les immeubles, les infrastructures, sont détruites pour beaucoup;
le territoire reste morcelé en plusieurs zones d’influence.

💡Le nouveau régime aura fort à faire pour redresser la barre et éviter les déstabilisations extérieures.

En attendant, la Syrie s’est réouverte aux journalistes étrangers, jusque-là traqués par le régime.

Céline Martelet, journaliste indépendante spécialiste de la Syrie, a sauté sur l’occasion.
Ces derniers jours, elle parcourt la Syrie libérée et nous relate son voyage à travers ses carnets de route.

🪶 Des prisonniers échappés de l’enfer aux Alaouites inquiets, prenez le pouls de cette nouvelle Syrie en train de naître.

Une Exploration à lire sur Heidi.news
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Scène de liesse à Damas, le vendredi 13 décembre 2024. | Keystone / AP Photo / Hussein Malla

Les épisodes parus à ce jour

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Deux hommes en armes sur un pont à Damas, le 11 décembre 2024. | Keystone / EPA / Hasan Belal

Episode 1. «Bienvenue en Syrie libre», mais la kalachnikov reste à portée de main Depuis des années, le passage en Syrie devait se faire à la sauvette pour les journalistes. Rien n’est plus simple aujourd’hui, et c’est d’un radieux «Welcome to Free Syria» que notre correspondante est accueillie à Damas, où règne une atmosphère de grande liesse combinée à une profonde incertitude.

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Femme syrienne réchappée de prison à l’hôpital Ibn Al-Nasif, au nord de Damas, le 12 décembre 2024. | Céline Martelet, pour Heidi.news

Episode 2. Amal a laissé son âme dans une prison syrienne Depuis la chute de Bachar el-Assad, les prisons syriennes, de sinistre réputation dans tout le Moyen-Orient, se vident de leurs occupants. Les prisonniers les plus affectés, brisés par les tortures et les mauvais traitements, atterrissent à l’hôpital où défilent les familles à la recherche de survivants.

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A gauche Tartous, la principale ville alaouite avec Lattaquié, sur la côte. A droite Homs, grande ville à dominante sunnite. Photos de 2024. | Céline Martelet

Episode 3. En Syrie, la difficile réconciliation avec les Alaouites. Notre périple se poursuit sur la côte méditerranéenne, à Tartous. Dans cette ville balnéaire vit une majorité d’Alaouites, soutien historique du clan Assad et minorité honnie des islamistes. Pour parvenir à une éventuelle cohabitation pacifique, le fossé à combler est profond.

Heidi.news

Et tous les autres épisodes à venir… qui seront bientôt sur notre site web.

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