Je partage | Je m'inscris

Bonjour, c’est Fabrice pour votre Point fort.

On l’a vu, ChatGPT et consorts ont sonnĂ© le dĂ©but d’une nouvelle Ăšre en intelligence artificielle. L’Europe et la Suisse vont-elles se contenter de courir derriĂšre la vague, comme lors des prĂ©cĂ©dentes rĂ©volutions numĂ©riques?

Rien n’est moins sĂ»r.

Nos start-up peuvent faire le match, comme la startup allemande DeepL contre Google. Et nos universitĂ©s sont sur la brĂšche, comme l’EPFZ qui s’apprĂȘte Ă  inaugurer une AI Tower.

photo journaliste

Fabrice Delaye, Torgon (Valais

06.03.2023

Avant d'entrer dans le vif

🍄 A GenĂšve, les thĂ©rapies psychĂ©dĂ©liques dĂ©passĂ©es par leur succĂšs. La demande des patients pour ces thĂ©rapies Ă  base de MDMA, LSD, psilocybine, est trĂšs forte.

🌊 Que signifie protĂ©ger 30% des ocĂ©ans? Un traitĂ© historique sur la haute mer vient d’ĂȘtre adoptĂ© aux Nations unies. De quoi s’agit-il vraiment?

đŸ‡ș🇩 RĂ©exportation de matĂ©riel de guerre: la Suisse sous pression. Les ambassadeurs europĂ©ens font de nouveau pression sur Berne et l’opinion helvĂ©tique.

DĂ©couvrez Heidi.news gratuitement. 30 jours d’essai au dĂ©but de votre premier abonnement.

L’Europe, combien de divisions face à ChatGPT?

Photo article

Pixabay / Alexandra Koch

🌐 Lire la version Ă©toffĂ©e (abonnĂ©s) 🌐

La dĂ©ferlante d’IA gĂ©nĂ©ratives comme ChatGPT lancĂ©es par des entreprises amĂ©ricaines et chinoises visent Ă  sĂ©curiser des parts sur un marchĂ© naissant.

Mais l’Europe est loin d’ĂȘtre dĂ©sarmĂ©e et dispose dĂ©jĂ  de produits de meilleure qualitĂ© et plus respectueux au plan Ă©thique.

Moins mĂ©diatisĂ©es que leurs homologues amĂ©ricaines, les IA europĂ©ennes sont capables de faire l’exploit.

đŸ„Š Un exemple inspire tout le monde: DeepL, startup allemande, qui a battu Google dans le match des IA de traduction automatique.

L’heure est Ă  la mobilisation. A l’EPF Zurich, on s’apprĂȘte Ă  inaugurer un centre de recherche en IA comptant pas moins de 116 professeurs.

Les projecteurs sur l’AmĂ©rique. L’embrasement mĂ©diatique autour de ChatGPT et son adoption Ă©clair par cent millions de visiteurs (Ă  en croire OpenAI) ont braquĂ© les projecteurs sur les IA capables de gĂ©nĂ©rer textes, images, code informatique mais aussi musique et mĂȘme vidĂ©os Ă  partir de requĂȘtes simples.

La facilitĂ© d’utilisation Ă©tant le principal ressort de l’adoption d’une technologie Ă  large Ă©chelle (on le sait depuis Steve Jobs), le succĂšs de ChatGPT a poussĂ© les gĂ©ants amĂ©ricains et chinois Ă  multiplier les annonces.

Les IA européennes. En Europe des IA génératives aux performances comparables sont aussi sorties ces derniers mois, avec un moindre retentissement médiatique:

Stable Diffusion, dĂ©veloppĂ©e par une start-up britannique avec l’aide de la Ludwig Maximilian University de Munich.

Bloom, développée par le CNRS en France sur le super-ordinateur Jean Zay et commercialisée par la start-up franco-américaine Hugging Face.

Aleph Alpha, spin-off de l’UniversitĂ© de Heidelberg, qui fait moins d’erreurs que ChatGPT et cite ses sources.

Nos atouts. Les IA développées en Europe ont des avantages sur leurs concurrences américaines et chinoises:

La transparence, car elles sont en sources ouvertes.

La fiabilité, que leurs concepteurs visent désormais à certifier en collaboration avec les centres de recherche universitaire.

Le respect des données privées, rendu obligatoire en Europe par le RGPD, vecteur de confiance pour les entreprises utilisatrices.

Le prochain champ de bataille. Face à la puissance financiÚre et à la maßtrise du big data des Américains et des Chinois, les Européens ont plusieurs cartes à jouer:

🗊 La mise en place de rĂ©glementations spĂ©cifiques, comme l’European AI Act discutĂ© par le Parlement europĂ©en – avec toutefois le risque de brider l’innovation.

đŸ€ L’adoption puis l’adaptation des technologies amĂ©ricaines via des interfaces Ă  valeur ajoutĂ©e ou spĂ©cialisĂ©es (des API europĂ©ennes).

🎓Le renforcement des capacitĂ©s des centres de recherche comme l’AI Center de l’EPF Zurich, qui va emmĂ©nager sur cinq Ă©tages au sommet d’une tour Ă  Zurich.

🌐 Lire la version Ă©toffĂ©e (abonnĂ©s) 🌐 (FR)

Il est temps de raconter le monde

Photo article

Heidimanche, la newsletter du week-end. DĂ©couvrez Heidimanche, la newsletter qui fait le point sur les infos incontournables du week-end et annonce les grands Ă©vĂ©nements de la semaine Ă  venir. Inscrivez-vous, c’est gratuit!

Je m'inscris

De bonnes lectures

L’EPFL se positionne sur l’IA. Le prĂ©sident de l’EPFL Martin Vetterli rĂ©pond aux questions sur le positionnement de l’Ă©cole vis-Ă -vis de l’intelligence artificielle. En substance, elle infuse tout. Et la prioritĂ© est de la rendre Ă©thique, plutĂŽt que simplement commerciale.

Le Temps (abonnés) (FR)

Le stade ultime de la surveillance. Chacun sa culture. En Suisse, la surveillance numĂ©rique dans les gares indigne. Aux Etats-Unis c’est celle des stades. Le magazine amĂ©ricain The Atlantic dĂ©crit comment les enceintes sportives sont devenues le stade ultime de la dystopie sĂ©curitaire, Ă  force d’avancĂ©es technologiques.

The Atlantic (accĂšs libre) (EN)

De l’IA utile. Si l’utilisation de l’IA dans le champ de la crĂ©ation artistique fait dĂ©bat, c’est moins le cas en mĂ©decine. Le New York Times rapporte comment cette technologie sauve des vies en Hongrie, en identifiant des cancers qui ont Ă©chappĂ© Ă  l’attention des radiologues.

New York Times (accĂšs libre) (EN)

Vous avez aimé? Partagez:

Facebook Twitter Linkedin Instagram
b696e884-f624-429e-91a6-1af20f5cf9e3.png

Avenue du Bouchet 2
1209 GenĂšve
Suisse