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➢ đȘđž Un groupe dâorques ibĂ©riques, dont il ne reste plus que 50 spĂ©cimens, endommagent depuis 2020 des bateaux prĂšs du dĂ©troit de Gilbraltar et au large de la cĂŽte Atlantique.
➢ đ Les marins y voient des attaques en bonne et due forme, mais les scientifiques sont plus prudents.
➢ đšâđŹ Biologiste marin Ă lâUniversitĂ© dâAveiro au Portugal et chercheur au sein du groupe de travail sur les orques de lâAtlantique (GTOA), Alfredo LĂłpez Fernandez explique:
«De nombreux cĂ©tacĂ©s interagissent avec des bateaux. Mais ces orques touchent les bateaux, ce qui constitue un nouveau type d’interaction. Toutefois, leur attitude n’est pas du tout agressive. Certains navigateurs Ă©voquent des attaques mais câest une interprĂ©tation. Par exemple, ils pensent que les orques mordent le gouvernail, ce qui n’est pas le cas. Nous ne pensons absolument pas que ce soit l’intention des orques de couler ces bateaux.»
â Selon les chercheurs, un orque baptisĂ© Gladys Blanca pourrait chercher Ă dĂ©tourner les bateaux aprĂšs un traumatisme liĂ© Ă la pĂȘche. Mais cela reste une hypothĂšse, car dâautres orques ayant subi un trauma de mĂȘme nature adoptent un comportement diffĂ©rent.
Le vilain secret des foils.
đą Ce qui est certain par contre, câest que les collisions avec des bateaux sont bien une menace pour les cĂ©tacĂ©s, qui se laissent surprendre par la vitesse de certains navires.
đŹ Sur les pontons des courses Ă la voile, certains skippers commencent Ă sâinquiĂ©ter de lâimpact dĂ©multipliĂ© des bateaux Ă foils, bien plus vĂ©loces que les voiliers classiques.
➢ Adrien Hardy est membre de La Vague, un collectif de skippers engagĂ©s Ă limiter lâimpact environnemental de la voile:
«Sur une transat, si vous avez vingt bateaux qui partent dâEurope, vous en avez en moyenne un qui heurte quelque chose pendant la traversĂ©e. On appelle cela discrĂštement un OFNI (objet flottant non identifiĂ©, ndlr.). Mais dans le milieu des navigateurs, on sait que dans 70 Ă 80% des cas, cet OFNI est un animal.»
â ïž Avec des vitesses atteignant 35 nĆuds ces chocs risquent bien souvent dâĂȘtre fatals pour les mammifĂšres marins et dâautres espĂšces mĂȘme si le problĂšme est encore peu documentĂ©.
Vers un problÚme multiplié par mille?
➢ Il existe des projets pour Ă©tendre les foils au transport de passagers ou de marchandises. En Suisse, Alain ThĂ©bault souhaite par exemple crĂ©er des bateaux Ă©lectriques Ă foils pour le transport maritime. Un risque supplĂ©mentaire pour les cĂ©tacĂ©s?
➢ Alain ThĂ©bault explique :
«Câest un sujet majeur que nous avons anticipĂ© dĂšs le dĂ©part. Mon ami lâamiral Antoine de Roquefeuil nous a mis sur la piste dâune technologie dâeffaroucheur utilisĂ© par les plongeurs dĂ©mineurs pour Ă©loigner les cĂ©tacĂ©s. Je ne peux pas vous en dire beaucoup plus car câest classĂ© secret dĂ©fense.»
➥ Reste Ă dĂ©montrer que cette technologie est vraiment efficace, pour ne pas donner aux orques et autres cĂ©tacĂ©s des raisons supplĂ©mentaires de nous en vouloir…
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