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➢ A Genève, le droit à l’alimentation a réussi à se hisser dans le débat public:
📅 Le 18 juin 2023, la population doit se prononcer sur un projet de loi visant à instituer un «droit à l’alimentation» dans la Constitution de la République et du canton de Genève.
📖 Celui-ci dispose que: «Le droit à l’alimentation est garanti. Toute personne a droit à une alimentation adéquate, ainsi que d’être à l’abri de la faim.»
🏛️ Le Grand Conseil a voté en faveur du projet de loi en septembre dernier, à 52 voix pour et 43 contre.
✊ Soit trois ans après le dépôt du projet de loi par le Parti socialiste, Ensemble à Gauche, le Parti démocrate-chrétien et Les Vert-e-s, sous l’impulsion d’Helena Verissimo De Freitas (PS).
Les spécialistes se mettent déjà au travail.
➢ Une cinquantaine de personnes plancheront sur une loi d’application de ce droit, demain et jusqu’au 21 avril, au Refettorio, qui organise l’événement.
➢ Dans l’assistance, des chercheurs, juristes, membres d’associations (La Farce, Le Nid, FRC…), Uniterre et des élus locaux.
➢ Christophe Golay, chercheur à la Geneva Academy:
«Nous voulons avoir un impact sur la votation en expliquant, en mobilisant et, surtout, travailler pour la suite. On discutera déjà de ce qui pourrait être intégré dans une loi d’application (…) et d’un mécanisme de coordination.»
Le canton de Genève est l’un des pionniers. Christophe Golay:
🇪🇺 Inscrire du droit à l’alimentation dans la Constitution genevoise «serait unique en Suisse, et même en Europe.»
🏴 «L’Ecosse discute actuellement d’une loi similaire, mais c’est le seul exemple en Europe. Même si tous les Etats européens ont accepté le droit à l’alimentation au niveau international, aucun ne l’a reconnu au niveau national.»
Un chemin sinueux. Ce projet de loi est le fruit d’un long processus:
🎓 Dès 2010, le droit à l’alimentation est étudié dans la sphère académique genevoise, sans trouver d’écho.
🏠 En 2012, un droit au logement apparaît dans la Constitution genevoise, et fait des émules.
🦠 En 2020, le Covid-19 frappe la Suisse, et fait exploser la demande de l’aide alimentaire. Diego Esteban (PS):
«La file d’attente qu’on voyait aux Vernets, à la vue de tout le monde, sans aucun choix possible vis-à-vis des préférences alimentaires… on est dans quelque chose d’assez déshonorant. La situation a réveillé des réflexions présentes depuis un certain temps.»
Un droit de la ferme à la fourchette. Au Refettorio, les participants traiteront de sept thématiques:
● accès à la nourriture,
● gaspillage alimentaire,
● nutrition et éducation,
● budget,
● production locale,
● logistique,
● gouvernance.
➢ Les résultats des travaux seront partagés à l’issue du processus, vendredi.
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