Avant d'entrer dans le vif

🌎 Comment les Etats-Unis ont failli bloquer le droit environnemental aux Nations unies. Ou comment Washington a failli la jouer comme Moscou au Conseil des droits de l’homme.

👩‍💻 A Fribourg, des parents d’élèves obligés de télécharger une app? Les parents d’élèves de l’école de Belfaux ont reçu un courrier en ce sens. Le Canton plaide l’erreur de communication.

🇺🇦 En 1954, la Crimée est offerte à l’Ukraine. Quelqu’un sait-il pourquoi? C’est un des ferments de la guerre d’aujourd’hui. Et les motivations derrière ce cadeau ne sont toujours pas claires.

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Mille ans de guerre pour embrasser l'Ukraine

Une scène du film Viking, la naissance d’une nation (2016) du réalisateur russe Andrei Kravchuk. DR

Mettez «bataille de Kiev» dans un moteur de recherche, vous trouverez au moins 23 dates entre l’an 898 et 2022. Durant ce millénaire, malgré sa géographie, malgré ses ressources, malgré la Russie, malgré la paresse et l’ignorance du monde occidental, malgré l’impéritie de ses propres dirigeants, envers et contre tout, l’Ukraine existe encore. Voici dix dates pour prendre du champ sur la guerre en cours.

Episode no 5. En 1917, la brève indépendance de l’Ukraine, qui finit dans le sang. Moment historique. Le 20 novembre 1917, l’Ukraine devient un «État indépendant libre et souverain». Les Ukrainiens sont maîtres chez eux, reconnus par de grandes puissances. Mais le désordre et l’anarchie tuent rapidement tout espoir. Cent mille juifs sont massacrés, dans des pogroms barbares menés par des nationalistes et des Russes blancs. En 1922, Staline met l’Ukraine au pas, avec sa vaste machine de répression.

Episode no 6. En 1932, Staline offre à l’Ukraine son premier génocide. Sous prétexte de financer l’industrialisation de l’URSS, le «Petit Père des peuples» impose la collectivisation des terres en Ukraine. Mais le Kremlin ne récolte que la révolte. Alors il accroît les ponctions sur la production de céréales. Débute ainsi une famine effroyable, l’Holodomor, qui provoque plusieurs millions de morts.

Palestine, terre d'humiliation

Il pleut des bombes sur l’Ukraine et l’Occident pleure avec elle. A moins de 2000 kilomètres, la Palestine connaît une tragique recrudescence de violences. Les médias se contentent de compter des morts qu’on ne voit plus. Heidi.news a arpenté les villes de Cisjordanie à la rencontre de celles et ceux qui subissent l’humiliation au quotidien.

Episode no 2. Autoroutes pour les colons, bouchons pour les Palestiniens: bienvenue en Cisjordanie occupée. Jaunes, circulez; blanches, interdit. En Cisjordanie, la couleur de votre plaque d’immatriculation trahit votre identité et détermine votre liberté de mouvement. Notre Exploration se poursuit derrière le pare-brise d’une voiture coréenne, plaques blanches, à la sortie de Jéricho, dans un des 500 points de contrôle qui entaillent les routes de Palestine.

Episode no 9. Dans le Far West palestinien, où les colons font la loi. Récit d’un trajet au nord de la mer Morte, au gré des rencontres inopinées. Une seule contrainte: toujours accueillir l’autostoppeur. Attachez vos ceintures. Ici, les bandits de grand chemin règnent en rois. Et ils n’aiment pas les plaques palestiniennes.

Israël, terre de promesses

La gay pride de Tel-Aviv en 2012. | AP Photo / Oded Balilty

Une terre, deux peuples. Un mur, deux mondes. Alors que les Palestiniens des territoires occupés sont bridés dans leurs mouvements, leurs carrières, leurs échanges, Israël regorge d’opportunités. Et franchement, ça va bien. L’Etat hébreu cultive l’innovation et l’excellence, ses hommes et femmes d’affaires sont aussi à l’aise à Kigali qu’à Shanghai. Notre reporter a parcouru le pays, des bars LGBT aux campus des universités, des soirées poker aux start-up qui préparent leur entrée en bourse.

Episode no 1. A Tel-Aviv: «Le polyamour c’est facile, les Palestiniens c’est compliqué.» A 30 kilomètres des territoires occupés, les Israéliens vivent dans un autre monde. Récit d’une soirée stand-up dans un bar LGBT de Tel-Aviv. Xenia, qui a fui la Russie, raconte son intégration, son bonheur de nouvelle citoyenne et ses amours avec Serioja, Chemsa et Alexei. Les prénoms ont été modifiés.

Episode no 3. «Lui, c’est le cerveau et moi le portefeuille»: en Israël, le business à la barre. L’entrepreneur Amit Menahem, rencontré sur la terrasse d’un hôtel de Tel Aviv, est en train de lancer trois start-up. La séance photo prévue pour illustrer son interview s’est transformée en balade en voilier au coucher du soleil, en compagnie de son ami et investisseur Raphaël. Mer calme, selfies et récits de bonnes affaires.

Racisme en Suisse, un flagrant déni

Pitch Comment pour Heidi.news

«Un pays qui compte 39% de personnes issues de la migration ne peut être raciste», «Oui mais la Suisse n’a pas eu de colonies», «La Suisse a une tradition humanitaire, ça ne nous concerne pas»… Vous avez déjà lu ou entendu ces affirmations? Sur une idée de l’association GVA2, Heidi.news a lancé une grande enquête pour explorer comment la police, la justice, les écoles, les entreprises ou le marché immobilier peuvent être vecteurs de discriminations racistes et xénophobes, en Suisse aussi.

📚 La publication en ligne de cette Exploration vient de se conclure, nous préparons pour la fin du mois la revue imprimée pour nos abonnés et la vente en librairie ainsi que sur notre site.

Episode no 9. «Les enfants ne peuvent pas être racistes, les profs non plus» et autres fadaises. Insultes entre élèves, réactions inadaptées de certains enseignants, manuels scolaires vecteurs de clichés: les enfants ne sont pas toujours protégés du racisme et de la xénophobie au sein des établissements scolaires, primaires ou secondaires. Alors que c’est précisément dans ce contexte qu’ils sont amenés à se construire.

Episode no 13. Oui, la Suisse a bien une histoire coloniale. «La Suisse n’a jamais eu de colonies.» L’antienne est connue. Elle sert à marquer la différence avec les ex-puissances coloniales qui nous entourent, comme la France et l’Italie. Mais la Confédération a bien un passé colonial.