Bonjour, c’est Kylian pour votre Point fort.
Nous serons bientôt neuf millions d’habitants en Suisse. Alors tout va bien dans le meilleur des mondes?
Pas exactement! Quand on y regarde de plus près, les défis sont nombreux pour la Suisse de demain. |
Avant d'entrer dans le vif
|
|
Les défis démographiques de la Suisse
|
Vitalité démographique en Suisse selon les communes. | Heidi.news / KM
|
🌐 Version étoffée à lire en ligne (pour nos abonnés) 🌐
Le défi de la fécondité basse. L’Office fédéral de la statistique (OFS) estime que le taux de fécondité suisse est à 1,5 enfant en 2021.
➢ C’est très en-dessous du seuil de renouvellement des générations depuis 1970, autour de 2,1 enfants par femme.
➢ Pour Philippe Wanner, professeur à l’Institut de démographie de l’Unige, la faiblesse de la fécondité suisse reflète des insuffisance des politiques familiales: «il y a des motifs d’insatisfaction sur la prise en charge des enfants».
Les conséquences.
➢ La Suisse est un pays vieillissant. Les plus de 64 ans représentent 19% de la population et la tendance va s’accentuer.
➢ Dans ses prévisions pour 2050, l’OFS indique: «Quel que soit le scénario considéré, le nombre de décès dépassera celui des naissances dans un avenir plus ou moins proche».
L’immigration à la rescousse.
➢ La Suisse compense son déficit de natalité par une immigration plus importante, favorisée par sa grande attractivité.
➢ Malgré la faible fécondité, la démographie du pays reste pour l’heure en progression et atteindra neuf millions d’habitants en 2023.
Pour combien de temps. L’immigration suffira-t-elle à éviter un effondrement démographique en Suisse dans les décennies à venir? La question fait débat.
➢ Dans la SonntagsZeitung, Hendrik Budliger, directeur du centre de compétence pour la démographie à Bâle, alerte:
«Actuellement, on a l’impression que la Suisse, avec son niveau de salaire élevé et son économie florissante, restera éternellement attractive pour les immigrés. Mais c’est faux.»
➢ Pour Philippe Wanner (Unige), la croissance démographique devrait se poursuivre: «La Suisse va passer à neuf millions assez rapidement et dépasser dix millions d’habitants».
● Il concède que le pays a «des soucis démographiques: les départs à la retraite, une migration qui représente un défi d’intégration également».
● Mais il se dit confiant sur l’avenir: «On ne peut pas dire que tout va bien, mais nos économies peuvent répondre à ces enjeux.»
Zoom sur le territoire. En Suisse, quelles sont les zones les plus dynamiques? Analyse en quatre points de Philippe Wanner:
➢ Les villes ont tendance à croître… par le haut. «La croissance se fait dans un contexte de planification territoriale, où il y a des règles. Il y a une verticalité des logements qui s’observe et assez peu d’étalement urbain.»
➢ Pas Zurich, qui s’étale. «La taille moyenne des ménages a diminué plus vite que l’accroissement du parc immobilier. Concrètement, chaque Zurichois utilise un nombre de mètres carrés d’habitat plus élevé. Comme la ville ne peut pas croître indéfiniment, le nombre d’habitants diminue et se reporte dans les communes périphériques.»
➢ Les villes dispersent leurs habitants à la campagne. «Schwyz est à 50 minutes de Zurich, Uri à moins d’une heure de Lucerne. Les personnes exerçant leur activité dans les centres urbains mettent sur la balance un trajet plus long et un cadre de vie considéré comme plus sympathique et moins cher.»
➢ Tessin, Grisons, Jura… Des régions rurales perdent des habitants. «Avec la modernisation de l’économie et l’accès à l’éducation, les jeunes quittent ces régions et ne laissent derrière eux que les âgés qui progressivement disparaissent.»
Version étoffée à lire sur Heidi.news (FR)
|
|
The Guardian
|
D’ici 2050, plus de la moitié des 52 pays d’Europe verront leur population diminuer.
Selon les projections des Nations unies, l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne et plusieurs pays d’Europe de l’Est, pourraient voir leur population diminuer dans les décennies à venir. En Bulgarie, en Lettonie, en Lituanie, en Serbie et en Ukraine, la population devraient diminuer de plus de 20%. Le Guardian se penche sur le cas letton, particulièrement impressionnant.
Guardian (accès libre) (EN)
|
|
🇯🇵 Au Japon, on n’a pas de jeunes mais on a des idées.
Dans un pays où 30% de la population a plus de 65 ans, le système des retraites est à bout de souffle et la prise en charge de la population vieillissante toussote. Face à cela, les Japonais doivent travailler plus longtemps (16% des plus de 75 ans sont encore actifs) et la technologie est appelée à la rescousse pour pallier le manque de main d’œuvre.
France Culture (accès libre) (FR)
|
|
|
Avenue du Bouchet 2
1209 Genève
Suisse
|
|
|