Bonjour, c’est Miguel à Neuchâtel, où j’ai pu échanger avec une médecin qui a contracté le Covid-19. Après un confinement éprouvant, elle a pu retourner au travail, aux soins intensifs de l’Hôpital Pourtalès.

Le service n’est pas surchargé, mais il a tout de même fallu ouvrir hier une troisième unité afin d’augmenter la capacité d’accueil. Le personnel soignant mène le combat avec beaucoup de détermination.

Miguel Da Silva Rodrigues, Neuchâtel
02.04.2020

«C'était une énorme frustration de voir la crise s'installer et de ne rien pouvoir faire»

Depuis près de deux ans, Layla Haller est médecin assistante, comme on dit à Neuchâtel, c’est-à-dire l’équivalent de médecin interne dans la plupart des hôpitaux romands. Au tout début de la crise, le personnel soignant ne prenait pas les précautions qui se sont généralisées aujourd’hui. Il y a quelques semaines, alors qu’elle travaillait au service de médecine interne de l’Hôpital Pourtalès, elle a commencé à développer des symptômes du virus.

Elle ressent alors de légers maux de tête, des douleurs dans tous les muscles, et souffre d’une légère toux. Après un frottis, le diagnostique tombe: elle est positive au Covid-19.

Commence alors un long confinement. Au téléphone, elle me raconte: «J’ai mal vécu ces dix jours. C’était une énorme frustration de voir la crise s’installer et de ne rien pouvoir faire.»

La semaine dernière, son épreuve douloureuse prend fin. Elle peut retourner au travail, immunisée contre le Covid-19, et plus motivée que jamais. On lui annonce dimanche qu’elle ne retrouvera pas son service habituel. Elle est mobilisée aux soins intensifs dès mardi, où les renforts sont plus que bienvenus: «J’y avais déjà effectué un tournus de six mois, et cette expérience s’avère décisive.» Ses vacances sont annulées? Tant mieux. «J’étais contente de l’apprendre. Comment prendre des vacances dans ce contexte? C’est une chance de pouvoir reprendre le travail, avec un rythme de vie plus ou moins normal. Je plains ceux qui sont confinés.»

Aux soins intensifs, elle retrouve un service qui a complètement changé. Les précautions d’hygiène sont importantes. Le personnel soignant suit un protocole d’habillement strict. Et la majorité des patients sont désormais intubés. «Évidemment, il a aussi fallu séparer les patients touchés par le virus des autres, afin d’éviter tout risque de contamination.» C’est dans cette ambiance très spéciale que Layla retrouve ses collègues. Je lui demande si elle ressent un épuisement chez ces derniers. «Nous sommes tous plus déterminés que jamais pour faire face à la crise. Mais il est vrai que la charge qui repose sur le personnel infirmier est immense. Ils font un travail de fou!»

La situation des patients n’évolue pas toujours dans le bon sens. Mais le moral des troupes reste au beau fixe. Et parfois, la situation s’améliore: «Hier, nous avons extubé un patient. Cela nous donne une motivation supplémentaire.»

Une raison d'espérer

La science participative bat des records. Créé il y a 20 ans, le projet scientifique participatif Folding@Home se consacre depuis fin février exclusivement à la recherche sur le Covid-19. Il vise à mieux comprendre les protéines impliquées dans le virus. Et grâce à des milliers de volontaires dans le monde entier, qui mettent les ressources de leur ordinateur à disposition, sa puissance de calcul cumulée vient de battre un record historique, en dépassant le supercalculateur le plus rapide au monde. Présentation.

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Coronavirus sur Heidi.news

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Le premier «drive-in» de dépistage sans ordonnance à Berne. Sur le site de Bernexpo, il est possible depuis le jeudi 2 avril de se faire dépister pour le coronavirus sans quitter sa voiture et sans ordonnance médicale. Le processus, fruit d’une collaboration entre le canton de Berne et la Croix-Rouge suisse, a été approuvé par la Confédération et pourrait être étendu dans d’autres sites. La capacité maximale de dépistage se situe entre 200 et 300 tests par jour.

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La task force dessine les scénarios de sortie du confinement. Quel est le rôle de la cellule de crise scientifique annoncée le 31 mars par la Confédération? Cette question a été longuement évoquée lors du point de situation sur l’épidémie de Covid-19 ce jeudi 2 avril à Berne. Apporter une expertise scientifique à la crise générée par la pandémie de coronavirus actuelle et dessiner des scénarios de sortie de confinement est urgent.

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L’année scolaire ne débordera pas sur les vacances. Cette décision figure parmi les mesures communes adoptées par la Conférences des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) et communiquées ce jeudi 2 avril.

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La pandémie bouscule le négoce alimentaire. La panique de certains consommateurs dans les rayons des supermarchés ainsi que les réflexes protectionnistes de certains gouvernements illustrent le spectre de la pénurie. Genève étant une place centrale du négoce mondial de matières de première nécessité (60% du grain et 50% du sucre et du café), plusieurs traders livrent leur expérience sur ces marchés depuis le début de la crise.

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N’attendons pas la fin de la crise pour assurer l’approvisionnement pharma! Lettre ouverte de Daniel Kraus, professeur ordinaire à l’Université de Neuchâtel (Chaire de droit de l’innovation), et de Pascal Bonnabry, pharmacien chef aux HUG et professeur associé à l’Institut des sciences pharmaceutiques de Suisse occidenale (Université de Genève).

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Pourquoi la pandémie est mauvaise pour le climat. Effondrement du trafic aérien, télétravail généralisé, baisse des émissions de CO2, chute de la pollution atmosphérique… A première vue, l’épidémie de Covid-19 semble matérialiser ce que les militants environnementaux et un nombre toujours plus important de citoyens réclament pour enrayer le réchauffement climatique. Cependant, universitaires et experts mettent en garde: la crise sanitaire risque au contraire d’avoir des conséquences dramatiques sur le climat, à terme.

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Des prostituées jetées à la rue. Avec le confinement, des milliers de travailleuses du sexe ont perdu la totalité de leurs revenus voire leur logement. Celles qui disposent d’un permis d’établissement peuvent en principe percevoir l’assurance perte de gain (APG), mais les autres ont plongé instantanément dans une grande précarité.

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Krach sur le site de la sécurité sociale italienne. Théoriquement, les salariés italiens confinés chez eux peuvent bénéficier depuis hier d’une aide financière. Mais le site de la sécurité sociale censé centraliser les demandes n’a pas résisté à l’afflux. On craint, raconte Gea, notre correspondante à Milan, qu’il n’y ait pas assez d’argent pour satisfaire tout le monde.

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La piste du tocilizumab, un paratonnerre contre les orages de cytokines. Loin du tapage autour de l’utilisation de la chloroquine et ses dérivés dans le traitement de Covid-19, d’autres pistes sont explorées pour traiter les malades. Parmi elles, celle des immunomodulateurs comme le tocilizumab (Actemra ou RoActemra) qui pourrait constituer une solution prometteuse pour maîtriser l’emballement du système immunitaire face à l’infection et diminuer la létalité de la maladie.

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L’EPFL joint ses forces à un projet européen de «contact tracing». La propagation rapide du Covid-19 le rend difficile à contenir par des mesures classiques de contact tracing manuel (reconstitution de la liste des personnes avec qui les malades ont été en contact). Or, il faut pouvoir les prévenir le plus rapidement afin qu’ils puissent se mettre auto-quarantaine, chaque heure perdue pouvant se traduire par de nouvelles personnes contaminées. Au sein d’un consortium de 130 partenaires académiques et industriels, l’EPFL participe à un vaste projet européen visant à le faire grâce aux outils numériques et à la téléphonie mobile. Présentation.

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La Suisse a «l’une des incidences les plus élevées en Europe». Selon le bilan du jour de l’OFSP, la Suisse a «désormais l’une des incidences les plus élevées en Europe». Toutes les grandes étapes de la pandémie de coronavirus chez nous et dans le reste du monde mis à jour quotidiennement.

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