Bonjour c’est Pauline à Zurich, où la situation est sous contrôle mais le week-end de Pâques inquiète le personnel soignant. Il craint que le non respect du confinement puisse déclencher une nouvelle vague de contaminations.
Ce soir, je vous invite à retrouver deux infirmières de l’hôpital Triemli et la cheffe des urgences de l’hôpital universitaire de Zurich qui nous racontent leur semaine.
Pauline Broccard, Zurich
10.04.2020
Dans les coulisses des hôpitaux zurichois
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Changer de service.
Une infirmière de l’hôpital Triemli a récemment changé de département pour aller donner un coup de main aux soins intensifs. Elle a accepté de nous raconter ce challenge personnel sous couvert d’anonymat (nom connu de la rédaction):
«Je vis beaucoup de nouvelles choses avec ce changement d’unité. Je passe de huit à douze heures de travail par jour en étant debout toute la journée, j’ai été obligée de commencer à porter des bas anti-thromboses. Mais surtout, j’apprends des processus pour moi inconnus jusqu’à présent. Je dois dire que tout le monde est extrêmement coopératif et patient. Je me retrouve toujours dans une équipe de deux ou trois, avec des soignants formés pour les soins intensifs qui m’apprennent le nécessaire. Mon rôle est de les soulager dans ce que je sais faire. Ainsi, ils se concentrent sur les respirateurs par exemple. Tout ce que je fais est contrôlé deux fois. Cela m’enlève la peur de me retrouver dans un secteur inconnu. Nous portons chacun un badge dont la couleur révèle le niveau de compétence et nous l’écrivons également sur nos combinaisons de protection. Tout est si bien organisé, que ça facilite un tel changement.»
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Un moment fort.
L’infirmière que nous suivons depuis plusieurs semaines et qui travaille dans la station Corona de Triemli a vécu un moment fort cette semaine. Elle nous le raconte, elle aussi sous couvert d’anonymat (nom connu de la rédaction):
«C’était une bonne nouvelle pour l’un de nos patients. Nous lui avons retiré l’intubateur après dix jours. J’ai été choquée de voir ce que le coronavirus peut faire aux gens. C’est dans un moment comme celui-là qu’on comprend qu’il ne s’agit pas d’une simple grippe. Le patient appartenait aux personnes à risque, mais une semaine avant son infections au Covid-19, il faisait encore des randonnées et des tours en vélo. Maintenant il peut à peine parler, il est extrêmement faible et a besoin de jusqu’à six litres d’oxygène par jour. Il devra rester encore des semaines à l’hôpital. En moyenne les patients y restent 37 jours, dont deux semaines aux soins intensifs. Les lits deviennent donc une rareté.»
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La peur d’une deuxième vague.
Pendant ce temps, à l’hôpital universitaire de Zurich (USZ), la semaine a été calme, comme nous le raconte la cheffe des urgences, Dagmar Keller:
«La semaine passée, je me faisais du souci, car les urgences courantes n’étaient pas aussi remplies que d’habitude. Nous avons donc publié un communiqué de presse pour dire aux gens que s’ils ont des douleurs thoraciques ou un mal de ventre pouvant s’apparenter à une appendicite, il faut impérativement venir aux urgences! Pendant un laps de temps nous n’avons eu presque que des cas de Covid-19. Et depuis hier nos urgences sont bondées. Cela me soulage d’une certaine façon. Les jours après Pâques pourraient se révéler difficiles. J’ai peur que les gens ne se tiennent pas au confinement et qu’il y ait une nouvelle vague d’infections. Entre temps nous avons décidé de tester tous les patients stationnaires de l’USZ, pour avancer les recherches des cas positifs sans symptômes. Jusqu’à présent nous n’avons eu qu’un seul cas.»
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Les idées du CERN pour lutter contre le Covid-19.
Le CERN aussi se joint à la lutte contre la pandémie de Covid-19, et produit désormais des équipements de protection et des prototypes de matériel médical. L’organisation met aussi à disposition la puissance de calcul de ses installations informatiques. Elle a annoncé mettre en place un groupe de travail chargé de centraliser les initiatives.
Heidi.news (FR)
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Le coronavirus sur Heidi.news
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Covid-19 (re)place l’État au centre du jeu.
En quelques semaines, la façon dont l’État est perçu a radicalement changé. Et pas qu’en Suisse. La crise actuelle démontre qu’en dernier ressort, c’est l’État qui protège, défend, paie. Et tous les Etats réagissent de la même manière, à quelques différences culturelles près. C’est que quand l’État régale, il exerce ses prérogatives régaliennes. On peut s’en réjouir en espérant que son rôle protecteur se pérennise, ou au contraire redouter que ses pouvoirs s’accroissent de façon démesurée, notamment par le biais des instruments de surveillance de la population. Analyse.
Heidi.news (FR)
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Après la quarantaine, le semi-confinement.
La liberté de Nils aura été de courte durée. Nous vous en parlions le mois dernier: le jeune homme, informaticien aux HUG, est resté en quarantaine préventive durant 14 jours, suite à l’infection de l’un de ses collègues. Celle-ci a pris fin le 13 mars, le jour même où la Confédération annonçait la fermeture des écoles. Après de brèves retrouvailles avec son équipe, il continue le télétravail. Seulement, cette fois, il se sent moins seul, le monde s’est figé avec lui. Témoignage.
Heidi.news (FR)
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Les animaux domestiques peuvent-ils être infectés?
Les animaux domestiques partagent notre quotidien, de manière bien plus étroite en cette période de confinement. Face à cette cohabitation, des questions surgissent: Peuvent-ils être infectés? Nous transmettre le virus? Quelles sont les précautions à prendre? Souffrent-ils du confinement? Et que peuvent-ils nous apporter dans cette situation? Quelques éléments de réponses.
Heidi.news (FR)
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Les essais cliniques démarrent en Suisse.
À son tour, la Confédération débute des essais cliniques pour évaluer l’efficacité des traitements candidats contre Covid-19, dans le cadre de la méga-étude Solidarity pilotée par l’OMS. Ils seront centralisés au CHUV, à Lausanne, et concerneront seize hôpitaux dans les pays, dont les hôpitaux universitaires de Genève, Berne et Bâle. Les premières inclusions de patients commenceront d’ici une semaine.
Heidi.news (FR)
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Le point sur la létalité de l’épidémie de Covid-19.
L’augmentation constante des chiffres suscite des réactions: dans certains cas de l’anxiété, voire de la psychose. C’est dans ce cadre que prendre en compte l’évolution de la létalité de Covid-19 dans différents pays, et en fonction des chiffres disponibles, permet d’avoir une image moins anxiogène de l’épidémie en cours. Plutôt que de comparer la létalité entre les pays, il est intéressant d’en observer l’évolution dans chaque pays au fil des semaines.
Heidi.news (FR)
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Avenue du Bouchet 2
1209 Genève
Suisse
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