Bonjour, c’est Fabrice pour vous parler d’économie alors que la pharma se prépare à produire 15 milliards de doses du futur vaccin contre le coronavirus.

Aujourd’hui, on va voir si, comme après le 11 septembre, les ultras riches ont continué de voler en jets d’affaires pendant que le reste du monde était cloué au sol.

Fabrice Delaye, Zurich
02.06.2020

Même les hôpitaux sont attaqués par les cybercriminels

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Photo : EPA/RONALD WITTEK

Le 13 mars dernier, l’hôpital universitaire de Brno, l’un des principaux centres de tests de la maladie Covid-19 en République tchèque, est frappé par une cyberattaque. Le système d’annonce du personnel affiche un message répété toutes les 30 minutes pour que soit éteint tous les ordinateurs. Les opérations chirurgicales sont reportées et des patients sont déplacés vers d’autres hôpitaux. Un chaos qui va durer une semaine.

Même si cela peut sembler particulièrement pervers d’attaquer un hôpital en pleine crise pandémique, cela n’étonne pas Stéphane Duguin. Ancien d’Europol, où il a créé le Centre européen de cybersécurité, il dirige le Cyberpeace Institute, une organisation créée en septembre dernier à Genève pour assister les plus vulnérables face à la cybercriminalité, documenter les attaques et mobiliser les gouvernements. Appuyée par une liste impressionnante de personnalités, l’organisation vient de lancer un appel pour que les gouvernements mettent fin aux cyberattaques sur les systèmes de santé.

«Depuis 5 ans, on assiste à une accélération des attaques sur le secteur hospitalier, explique Stéphane Duguin. Mais depuis deux mois, on enregistre une attaque tous les trois jours. Et encore il s’agit de celles qui sont documentées. Il y aussi toutes celles dont on n’entend pas parler.»

Les crises sont toujours des périodes fastes pour la cybercriminalité. Profitant de l’émotion, les hackers peuvent créer des sites associant le mot clé du moment (Jesuischarlie, Covid-19…) pour tromper les utilisateurs avec des adresses factices afin de récupérer des mots de passe ou des numéros de compte. C’est ce qu’on appelle le phishing, phénomène qui a explosé avec le coronavirus. Par ailleurs, les hôpitaux sont des cibles de choix pour d’autres activités cybercriminelles. «Ce sont des infrastructures technologiques parmi les plus complexes qui soient, poursuit Stéphane Duguin. Cela multiplie les failles possibles et rend leur protection chère et difficile. Et ils ont une obligation de continuité de service. Si bien qu’en cas de ransomware (prise d’otages d’ordinateurs libérés de leurs virus en échange d’une rançon), ils vont souvent payer car des vies sont en jeu. Et se taire pour éviter la stigmatisation d’avoir cédé.»

Ces rançons peuvent se monter à 2000 francs par machine. Dans la santé, sur la base des cas connus, elles rapportent en moyenne 59.000 francs. C’est potentiellement très lucratif si l’on sait que l’achat d’une attaque, une campagne par déni de service par exemple, coûte 15 dollars sur le Dark Web. «Il y a une forme d’ubérisation de la cybercriminalité, affirme Stéphane Duguin. Avec des tâches qui sont sous-traitées à des acteurs qui souvent ne connaissent même pas le commanditaire.»

Pour les infrastructures de santé, cette situation est intenable. En moyenne, elles sont impactées pendant 10 jours et cela leur coûte 6,5 millions pour remettre leur système en état de marche. Des dépenses qu’elles auraient pu engager avant pour mieux se défendre. Sauf que la cybersécurité est rarement en tête des budgets des hôpitaux, parents pauvres de la santé dans de nombreux pays.

Rendue visible par la crise pandémique et la multiplication des attaques à cette occasion, cette situation a entrainé une mobilisation des spécialistes de cybersécurité. Le 25 mars dernier un groupe international (Covid-19 CTI League) de 400 experts s’est formé pour endiguer bénévolement ces attaques. Le Cyberpeace Institute a pour sa part organisé divers webinaires sur la question avec des experts de l’industrie et du droit. Il en est sorti une initiative qui sera rendue public ce mercredi 3 juin visant à prolonger la collaboration sur ce sujet entre entreprises informatiques et institutions académiques dans la durée.

Mais Stéphane Duguin veut que la question soit aussi portée à un niveau plus politique. «De la Charte des Nations Unies à la Convention de Budapest (le premier traité sur la cybercriminalité), il y a déjà dans le droit international tous les éléments nécessaires pour rendre non seulement les cyberattaques contre les hôpitaux inacceptables mais pour obliger les gouvernements à défendre ces institutions. Il s’agit maintenant de faire appliquer ces engagements.»

L'économie sur Heidi.news

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Vaccins, un défi à 15 milliards de doses. La Fédération internationale des fabricants et associations de produits pharmaceutiques (IFPMA) a réuni, lors d’une conférence virtuelle le 28 mai, les patrons de quatre des principales entreprises pharmaceutiques qui développent des vaccins contre Covid-19 (Astra Zeneca, GlaxoSmithKline, Johnson & Johnson et Pfizer). On y apprenait que le défi est non seulement médical mais aussi industriel avec potentiellement 15 milliards de doses (2 injections pour 7,5 milliards de personnes) à produire quand la capacité est aujourd’hui de 5 milliards.

Un vaccin est le meilleur moyen de mettre fin à la pandémie. Actuellement, il y en a 115 en développement préclinique et 10 en tests cliniques chez l’homme, avec un horizon de mise au point pour la fin 2020 dans le meilleur des cas. Mais c’est sans garantie. D’autant moins qu’aux difficultés propres à la recherche et aux développements, les industriels pointent celles liés au packaging et à la distribution. Bref, au début, il n’y en aura pas pour tout le monde.

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Le ciel s’éclaircit pour l’aviation d’affaires. Pendant la crise pandémique, l’ensemble des mouvements d’avions sur le tarmac genevois est passé de 36 par heure à une quinzaine par jour. Les avions d’affaires qui représentent le quart de ces mouvements n’ont pas échappé à cette baisse vertigineuse. Alors que les compagnies commerciales reprennent timidement leurs liaisons, les incertitudes sur leurs fragilités financières, les mesures de sécurité dans les avions comme la fréquentation des halls d’aéroports semblent ouvrir un boulevard aux avions d’affaires, en particulier pour les vols charters. On a enquêté.

Avec un chiffre d’affaires de 500 millions de francs, soit 1% du PIB du canton et 3000 emplois, l’aviation d’affaires est une spécialité genevoise. La ville accueille la principale manifestation du secteur, le salon EBACE, annulé cette année. Mais à l’exception des vols sanitaires et de rapatriement, le secteur n’a pas été épargné par la paralysie générale des deux derniers mois. Même les jets des ultra riches sont resté cloués au sol. Le secteur voit cependant poindre des signes de reprise qui pourrait conduire à un boom pendant quelques mois.

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76 millions pour une start-up qui veut capturer le CO2. Parce qu’il n’y a pas que le coronavirus dans la vie, la start-up zurichoise Climeworks indique qu’elle vient de lever 76 millions de francs auprès d’investisseurs privés pour financer le déploiement de sa technologie de capture de dioxyde de carbone directement dans l’air ou près d’installations émettrices. L’entreprise utilise des systèmes de filtrage pour extraire le CO2 de l’atmosphère et le stocker sous terre, le transformer en engrais pour des serres voire en bulles pour des marques de sodas.

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Une raison d'espérer

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Rébellion anti-Trump chez Facebook. Les employés de Facebook se rebellent contre la décision de leur patron de ne pas, comme l’a fait Twitter, masquer ou signaler les commentaires belliqueux de Donald Trump. Dans le cadre des manifestations en cours, Mark Zuckerberg a botté en touche en postant: «Nous pensons que les gens ont besoin de savoir si le gouvernement prévoit de déployer la force.» Choqués par ce qu’ils décrivent comme des appels à la violence et au racisme du président américain, beaucoup d’employés du réseau social en télétravail ont décidé de ne pas se connecter lundi 1er juin en signe de protestation. Alors que Mark Zuckerberg aurait échangé par téléphone avec Donald Trump, il fait face à une fronde sans précédent avec des dirigeants de son entreprise qui disent publiquement leur mécontentement.

Bloomberg (FR)

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Combattre le virus comme on joue aux jeux d’arcade. Certains chercheurs livrent bataille au coronavirus sur ordinateur! Ce qui revient un peu à jouer à des jeux d’arcades. Ainsi, Jean-Philip Piquemal, directeur du laboratoire de chimie théorique à la Faculté des Sciences et Ingénierie de Sorbonne Université, modélise le virus atome par atome. Pour ce faire, il assemble des milliards de pièces d’information, un peu comme un gigantesque Lego virtuel ou comme jouer à Tetris. Il nous l’explique dans le nouvel épisode confiné de PopScience, l’émission de Heidi.news qui utilise le meilleur de la pop culture pour expliquer les bases de la science.

Heidi.news (FR)

Pourquoi il ne faut pas se ruer sur les tests sérologiques. Envie de savoir si vous avez déjà contracté le coronavirus? S’il est désormais possible d’en avoir le cœur net grâce aux tests sérologiques et que la tentation peut être grande, il est déconseillé de s’y soumettre pour assouvir sa curiosité. En cause: le risque de saturer la demande au détriment des patients en ayant besoin, le manque de fiabilité de certains tests, ainsi que le risque de mal interpréter les résultats. Gilbert Greub, directeur de l’Institut de microbiologie du CHUV, démêle le vrai du faux.

Heidi.news (FR)

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