Bonjour, c’est Sophie, pour vous parler d’éducation, alors que le Jura a annoncé vouloir diminuer la quantité de devoirs des élèves du canton. Autour de ce sujet hautement émotionnel rôde toujours une question: ne faudrait-il pas supprimer le travail scolaire à la maison?

Aujourd’hui, nous parlerons également de l’apprentissage suisse qui s’exporte et de cybersécurité dans les universités.

Sophie Gaitzsch, Genève
08.10.2020

Faut-il en finir avec les devoirs à la maison?

Photo article

Keystone

Dans le canton du Jura, le parlement vient de confier au gouvernement la mission de revoir le système des devoirs et de réduire le temps que les enfants y consacrent. L’occasion de se poser une question qui refait surface de manière récurrente dans les débats sur l’école: à quoi doivent ressembler les devoirs, désormais souvent vus comme une source de tension dans les familles, un poids dans les journées déjà très longues des enfants et un vecteur d’inégalités? Ne faudrait-il pas tout simplement s’en passer?

En Suisse, il n’existe pas de cadre général pour les devoirs. Le Plan d’étude romand ne dit rien sur le sujet. Chaque canton, voire chaque commune ou chaque école, est libre de s’organiser comme il l’entend. Certains cantons, comme le Jura ou Neuchâtel, ont introduit une limite pour le temps consacré aux devoirs. D’autres, par exemple Vaud et Neuchâtel, ont interdit les devoirs pour le lendemain ou durant le week-end.

Il existe quelques exemples d’écoles ayant renoncé aux devoirs à domicile. C’est le cas de celle de Kriens, depuis 2018. C’est le cas également d’un établissement primaire près de Saint-Gall, qui a mis en place depuis 2019 quatre périodes hebdomadaires d’apprentissage supervisé en classe pour que les élèves ne doivent pas rouvrir leurs cahiers à la maison.

Parmi les parents, les enseignants et même les élèves, on trouve des défenseurs aussi bien que des détracteurs des devoirs. Et la recherche, qui n’a pas tranché non plus, n’apporte qu’un secours relatif dans la bataille des arguments.

Sylviane Tinembart, ancienne enseignante, professeure spécialiste de l’histoire de l’éducation et de l’évolution des manuels scolaires à la Haute école pédagogique vaudoise, résume ainsi la situation.

«En fonction de leurs croyances et de leurs représentations, parmi les enseignants, certains estiment que les devoirs à domicile sont essentiels pour consolider les apprentissages. D’autres pensent qu’ils ont un effet négatif car ils sont rébarbatifs, cassent la motivation des enfants et détériorent leurs relations avec eux.

Parmi les parents, certains les plébiscitent car ils estiment que cela leur permet de rester informés de ce que leur enfant fait à l’école et de s’impliquer. D’autres les jugent pénibles, sources de conflits et de tensions. Une étude genevoise, réalisée par le chercheur Olivier Maulini au début des années 2000, avaient montré que plus de la moitié des parents sont sur cette deuxième ligne.

Quand on interroge les élèves, force est de constater que tous ne sont pas d’accord. Ceux qui montrent de la facilité tendent à penser que les devoirs ne constituent pas un problème. Ceux qui affichent davantage de difficultés les trouvent pénibles, démotivants, et tendent à les éviter. Pour ces derniers, ils font l’effet d’une punition.»

Lire l’article complet sur Heidi.news (FR)

L'éducation sur Heidi.news

Photo article

Frédéric Herman: «L’UNIL doit miser sur la médiation scientifique». Le Conseil de l’Université de Lausanne a choisi Frédéric Herman, doyen de la Faculté des géosciences, comme nouveau recteur. Ce chercheur de 42 ans, spécialiste des relations entre glaciation et évolution des montagnes, devrait ainsi succéder à Nouria Hernandez, à l’été 2021. La proposition doit encore être avalisée par le Conseil d’État vaudois. Quels sont ses projets pour l’UNIL? Dans une interview en exclusivité à Heidi.news, il explique vouloir garder l’organisation de l’université telle qu’elle est autour de ses cinq dicastères, et lui en ajouter un sixième afin de miser davantage sur la médiation scientifique.

Heidi.news (FR)

Cybersécurité: les universités suisses vulnérables? Au moins trois universités suisses ont été victimes de hackers qui sont parvenus à détourner le versement de salaires, a révélé dimanche dernier la SonntagsZeitung. Celle de Bâle, mais aussi celle de Fribourg, ont été touchées. Les montants versés sur des faux comptes atteignent plusieurs centaines de milliers de francs. Cet incident n’est pas un cas isolé. L’EPFL, l’ETH Zurich et l’Université de Bâle ont été la cible d’une cyberattaque sur leurs superordinateurs au mois de mai. A la fin de l’année dernière, l’EPFL, l’UNIL et l’UNIGE avaient été victimes de hacking par le site Sci-Hub, qui pirate les articles scientifiques des grands éditeurs de revues et les rend ainsi accessibles gratuitement. Comment se fait-il que des institutions réunissant autant de compétences ne soient pas mieux armées contre les risques numériques?

Heidi.news (FR)

Un an après le Nobel, de maigres retombées pour l’Université de Genève. En 2019, le prix Nobel de physique était attribué à Michel Mayor et Didier Queloz, les découvreurs genevois de la première exoplanète. L’Université de Genève s’était alors réjouie de cette récompense prestigieuse pour des travaux qu’elle avait abrités. A l’occasion d’une conférence de presse, le recteur Yves Flückiger avait souligné que la distinction permettrait d’asseoir la réputation et la visibilité de l’institution, notamment dans les rankings internationaux, et prédisait des retombées politiques en faveur de la place scientifique suisse. Qu’en est-il un an plus tard?

Heidi.news (FR)

Ça pourrait vous étonner

Photo article

Pixabay

L’apprentissage suisse s’exporte en ligne. La Suisse se distingue par son système de formation professionnelle, que certains lui envient. L’entreprise Global Swiss Learning, basée à Zoug, y voit un bon filon: elle va lancer en 2021 en Chine et au Brésil un apprentissage en ligne pour les métiers de boulanger, pâtissier et confiseur, raconte l’Agence télégraphique suisse. Les contenus théoriques et les compétences manuelles seront dispensés à distance et combinés avec des enseignements pratiques par des partenaires locaux. Les cours et les certifications répondront aux normes helvétiques. Et Swiss Global Learning ne veut pas s’arrêter là: elle compte étendre sont offre à d’autres professions (restauration, hôtellerie, santé) et à d’autres pays.

Lire l’article de l’ats sur le site de 24Heures (FR)

Pendant ce temps sur Heidi.news

Photo article

Heidi.news

EXCLUSIF – Primes perçues en trop: combien chaque assurance-maladie va rembourser. Seule une poignée d’assurances-maladie, sur plus de cinquante actives en Suisse, remboursera les primes encaissées en trop pour 2019, malgré des réserves records cette année. Heidi.news s’est procuré la liste officielle.

Heidi.news (FR)

«Restituer des réserves en fixant des primes plus basses: c’est simple comme tout!». La Bernoise KPT fait partie des dix plus grandes assurances-maladie de Suisse. Organisée en coopérative, elle restitue les réserves perçues en trop par le biais de baisses de primes à ses quelques 410’000 clients. Entretien avec son directeur général, Reto Egloff, sur cette habitude peu partagée par ses concurrentes.

Heidi.news (FR)

Le protoxyde d’azote, gaz hilarant qui ne fait pas rire les climatologues. Le protoxyde d’azote (N20), une molécule connue pour son effet anesthésiant et euphorisant sous le terme de gaz hilarant, affiche un pouvoir réchauffant 310 fois plus élevé que le CO2. La revue Nature publie un inventaire très robuste des émissions d’origine naturelle mais également humaine de ce gaz, qui sont principalement liés à l’agriculture et à l’industrie.

Heidi.news (FR)

Comment les ultrasons pourraient aider dans le tri des patients Covid-19. Lorsqu’un patient Covid-19 est symptomatique, il serait possible de prédire, grâce à l’échographie pulmonaire, si celui-ci aura besoin d’une hospitalisation durant la semaine suivante. C’est ce qu’indiquent les résultats d’une étude préliminaire menée par le CHUV durant le mois de mars.

Heidi.news (FR)

Comment Swissmedic va examiner le vaccin d’AstraZeneca. L’institut suisse des produits pharmaceutiques Swissmedic a entamé une procédure d’examen accéléré de l’autorisation d’un premier vaccin contre Covid-19 en Suisse. L’examen de ce vaccin développé par l’entreprise anglo-suédoise AstraZeneca a lieu dans le cadre d’une procédure de soumission exceptionnelle des données en continu dite «rolling submission».

Heidi.news (FR)

Le référendum contre l’app SwissCovid n’a pas abouti. Alain Berset l’a annoncé sur Twitter: Le référendum contre l’app SwissCovid n’a pas abouti. Dans notre article sur les grandes étapes de la pandémie, on voit aussi qu’avec 83,2 cas pour 100’000 habitants, la Suisse est clairement au-dessus du seuil épidémique, fixé par la Confédération à 60 cas pour 100’000 habitants.

Heidi.news (FR)

Moins de grands prématurés pendant le confinement. Les grands prématurés, ces bébés nés avant la 28ᵉ semaine de vie, sont rares. Et ils l’ont été encore davantage au plus fort de la pandémie, comme le montrent deux études menées au Danemark et en Irlande. Ces deux pays ont effet enregistré moins de naissances de ce type pendant le confinement.

Heidi.news (FR)

Vous avez aimé? Partagez:

Facebook Twitter Linkedin Instagram
b696e884-f624-429e-91a6-1af20f5cf9e3.png

Avenue du Bouchet 2
1209 Genève
Suisse