Bonjour, c’est Jade pour vous parler de culture alors que le festival Label Suisse a été contraint de s’adapter en urgence aux nouvelles normes vaudoises. Il débute ce soir sans after et sans bars.

Par ailleurs, à tête reposée, trois manifestations et lieux artistiques -le HIC à Yverdon, la Case à Chocs à Neuchâtel et La Bâtie à Genève- nous racontent l’impact psychologique des annulations last minute.

Jade Albasini, Sion
18.09.2020

Label Suisse, festival sans clubs et sans bars

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La scène principal de Label Suisse à la Place centrale de Lausanne en 2018. Photo: Anne Bichsel

Un tremblement de terre a secoué la 9ème édition du festival Label Suisse qui débute ce soir et traverse Lausanne jusqu’au 20 septembre. Alors que le rendez-vous musical -qui accueillait dans un monde sans Covid 80’000 personnes sur l’ensemble du weekend- avait déjà repensé ses infrastructures pour exister malgré la crise, il a affronté mardi le couperet du Conseil d’Etat vaudois. Le canton suit son voisin genevois, fermant les clubs pour renforcer les mesures sanitaires. Pour la manifestation populaire, c’est la douche froide.

Une source qui préfère rester anonyme confie à Heidi.news que les organisateurs hésitaient déjà, à ce stade, à tout annuler. Persévérer coûte que coûte au nom de la musique live oui, mais à quel prix? Finalement, l’événement s’adapte en supprimant ses after-parties. Le port du masque devient obligatoire dans les lieux fermés. Et le traçage des festivaliers est consolidé.

À peine l’organisation reprend ses esprits qu’une réplique ébranle à nouveau la manifestation gratuite. Cette fois, à propos de l’exploitation des bars debout. Dans les colonnes du journal 24 heures, un quiproquos avec les autorités est révélé: mercredi en début de journée, Julien Gross, le président de Label Suisse, était persuadé de bénéficier d’une dérogation (vu la courte temporalité entre l’annonce des mesures et le début des festivités). Pour lui, il était «illusoire de maintenir le festival sans le fonctionnement des bars», lit-on dans le quotidien vaudois. Plus tard, Cesla Amarelle, la cheffe du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC) dément: il n’y aura pas d’exception.

Lors des séances de crise, cette information aurait certainement fait pencher la balance pour un report de l’édition 2020. Que reste-t-il de Label Suisse quand on lui enlève les sets de fin de soirées et les échanges conviviaux dans ses bars éphémères? «Où est la réjouissance?», pensent tout haut les Lausannois/ses.

Evidemment, il reste les gigs. Ceux d’une centaine d’artistes de la région qui investissent sept lieux emblématiques de la ville. D’une voix commune, les groupes confient à l’interne préférer se produire devant un public de 100 personnes masquées plutôt que de rester à la maison! Grâce à eux, l’essence de Label Suisse -basée sur les découvertes musicales du cru- est préservée.

Label Suisse (FR)

L’impact psychologique des annulations de dernière minute

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Le 21 août, le Havre d’Investigation Culturelle à Yverdon-Les-Bains battait son plein avant d’être annulé ©-Diana-M-Photography

On ne compte plus les événements culturels annulés par les mesures pour lutter contre le coronavirus. Certains disparaissent à cause d’une quarantaine préventive ou, dans la version la plus redoutée, un cas positif est déclaré au milieu de l’édition. Hormis les conséquences économiques de ces suppressions -dont on ne perçoit aujourd’hui que la pointe de l’iceberg- il y a aussi des répercussions psychologiques pour celles et ceux qui ont consacré des mois à mettre en place ces manifestations artistiques.

Pourquoi il faut en parler. Mis à mal par la crise, les organisateurs/trices passent de la crainte de générer un cluster à la frustration de voir disparaître une partie de leur travail. Tous privilégient logiquement la responsabilité sanitaire mais ce n’est pas sans conséquences. A tête reposée, trois équipes reviennent sur le scénario des annulations «à la der»: celles du HIC à Yverdon-Les-Bains, de la Case à Chocs à Neuchâtel et de La Bâtie-Festival à Genève.

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Une raison d'espérer

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Le collectif Fouilles, avec Hortense de Boursetty, Colline Cabanis, Délia Krayenbühl et Fabio Zoppelli.

La relève chorégraphique au Théâtre Sévelin 36. Jusqu’à samedi soir, sept jeunes artistes et collectifs, sélectionnés par le chorégraphe Philippe Saire, présentent leurs projets émergents au festival Les Quarts d’Heure à Lausanne. Ce format court et dynamique permet au public de plonger dans les différentes esthétiques de ces futurs noms des arts vivants en Suisse romande.

Théâtre Sévelin 36 (FR)

VIDÉO - Les comètes expliquées par Britney Spears

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Cet été, Neowise a fait le show dans le ciel. Et avec qui de mieux que Britney Spears pourrions-nous expliquer le fonctionnement de cette star et de ses semblables. C’est ce que nous essayons de faire dans cet épisode de PopScience, l’émission qui utilise le meilleur de la pop culture pour expliquer la science.

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Pendant ce temps sur Heidi.news

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EXCLUSIF - La moitié des élus ne portent pas de masque au Parlement. Les conseillers nationaux ont réintégré le Palais fédéral le 7 septembre. Une forêt de plexiglas y a poussé pour «protéger» les élus du coronavirus. Assis, ils ne sont pas obligés de porter un masque, mais il leur est fortement recommandé d’en revêtir un pour tout déplacement. Heidi.news a voulu savoir comment les 200 conseillers nationaux se comportaient dans ce contexte. Le détail des résultats est à découvrir dans notre graphe interactif et dans de multiples données chiffrées analysées en images.

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Des cobayes sous observation au Parlement. Claude-François Robert est le médecin cantonal du canton de Neuchâtel. A la demande de Heidi.news, il a accepté de commenter les résultats de notre enquête sur le port du masque par les Conseillers nationaux au Parlement fédéral.

Une tribune à lire sur Heidi.news (FR)
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Le premier test Covid-19 de poche est autorisé aux États-Unis. Spin-off de l’université de Stanford, Visby Medical (ex-Click Diagnostics), une startup dans laquelle a investi le fonds de capital-risque suisse NanoDimension, vient d’obtenir une autorisation d’urgence de l’agence de la santé américaine (FDA) pour mettre sur le marché le premier test PCR de Covid-19 individuel et miniaturisé. De la taille d’une boite d’allumettes, ce dispositif livre son diagnostic en 25 minutes avec une sensibilité élevée. La FDA autorise l’usage de ce test en laboratoire. Des essais sont en cours pour en valider l’usage à domicile.

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«Je suis las des autocrates de la pensée.» Si vous l’avez raté ce matin, lisez le Point du jour «furioso appassionato» du pianiste Marc Perrenoud.

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