Bonjour, c’est Jade pour faire le point sur la culture. En croisant les doigts, la directrice du Théâtre Forum Meyrin dévoile sa nouvelle programmation pour la saison 2020/2021.

En des temps si incertains pour les milieux culturels, une rencontre entre danse et arts visuels apparaît sur la scène genevoise. Découvrons cette manifestation hybride!

Jade Albasini, Sion
21.08.2020

«J’avais en filigrane la tâche de réorganiser une saison en ayant conscience du risque financier si tout s’annule»

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Photo: Ella Campbell

Titre de la saison: «Sur la ligne de crête». Hier, le Théâtre Forum Meyrin (TFM) a mis en ligne la programmation pour sa saison 2020/2021. Le rideau s’ouvre le 7 septembre, dans le cadre de la Bâtie-Festival, avec la chanteuse Camille qui prépare un concert-performance inédit. Place ensuite à la nouvelle pièce Madone de la compagnie théâtrale STT, en résidence à Meyrin, suivi par In C, la nouvelle chorégraphie de la Cie Alias – Guilherme Botelho qui s’associe avec le groupe rock the Young Gods. Temps fort de cet automne, la présentation du travail du metteur en scène à succès David Geselson.

Tout ceci n’est qu’un avant-goût puisque le TFM fait un pari sur l’avenir en prévoyant des dates jusqu’en mai prochain. «On croise les doigts», annonce d’entrée Anne Brüschweiler, la directrice.

Elle l’avoue sans détour: sa 11e saison, elle a dû la façonner dans une atmosphère nébuleuse. «Dans ce milieu, on a l’habitude d’être souple mais là, il a fallu faire le grand écart», explique cette figure de la vie culturelle romande. De 35 à 40 spectacles, le lieu d’échanges artistiques a décidé de n’en proposer plus qu’une vingtaine en augmentant le nombre de représentations. Des 684 places possibles, il faudra aussi faire avec moins pour respecter les mesures. «D’ici là, le public devra sans doute se masquer pour assister aux spectacles», flaire-t-elle en attendant les recommandations officielles du canton de Genève.

La programmatrice laisse soudain place à la citoyenne meyrinoise. «C’était traumatisant de fermer le théâtre mais j’ai aussi été touchée face à une communauté en crise. C’est ainsi que le Forum s’est transformé pendant tout l’été en centre de distribution alimentaire».

Depuis le printemps, elle a surtout cherché un nouveau tracé pour sa saison baptisée «Sur la ligne de crête». «Quand j’y repense: en février, tout était fixé, les artistes engagés. Le Covid-19 frappe et c’est l’heure de tout effacer. On s’interroge mais j’ai su qu’on devait tout retricoter, ajoute-t-elle.

En amont, elle convainc la Municipalité de payer les cachets des artistes et auxiliaires qui auraient dû faire vibrer les planches de son théâtre. «J’avais en filigrane la tâche de réorganiser une saison en ayant conscience du risque financier si tout s’annule.»

Anne Brüschweiler s’arrête ainsi sur cinq critères qui lui sont chers, conservant l’ADN pluridisciplinaire et international de l’institution (en retirant les artistes provenant de pays à risque)

1) Favoriser les créations pour éviter la double peine des compagnies qui se retrouvent en panne de nouveaux projets et de leur tournée.
2) Offrir une attention particulière aux musiciens, les plus précaires car peu protégés en cas d’annulation de concerts.
3) Conserver le côté prestigieux de sa programmation en proposant des spectacles qu’on ne voit nulle part ailleurs.
4) Engager le public dans la découverte de l’univers d’un artiste émergent sur la scène internationale, encore peu connu chez nous.
5) Maintenir les rendez-vous «Jeune Public» et les représentations scolaires

Dans cette nouvelle constellation, l’équipe du TFM réfléchit aussi aux nouvelles formes d’accueil des publics. «L’heure est à l’invention d’une nouvelle convivialité.» Une constante envie d’innover pousse l’ancienne journaliste de la RTS à mettre en place à la rentrée - en collaboration avec Radio Vostok - une plateforme de créations sonores. «Nous lançons un appel à projets pour développer des podcasts.»

La programmation du TFM (FR)

Coup d’envoi d’un nouveau festival entre danse et arts visuels

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Photo: Courtesy of the artist

Dance first. Think later - clin d’œil à une citation de Samuel Beckett - est le nouveau venu de la scène culturelle genevoise. À l’heure où les manifestations réduisent la voilure, cet événement hybride entre danse et arts visuels maintient la majorité de sa programmation, y compris celle émanant d’artistes étrangers.

«Certains n’ont pu confirmer leur présence que tardivement, d’autres ont dû annuler pour cause de quarantaine alors que les affiches et flyers étaient déjà imprimés», raconte Olivier Kaiser, le commissaire de ce festival-exposition décloisonné qui s’étale du 21 août au 13 septembre prochain. 

Pourquoi c’est important. Vu l’instabilité du monde culturel, faire émerger une nouvelle rencontre artistique étalée sur plusieurs semaines s’apparente à un acte militant. N’était-ce pas plus simple de repousser ce baptême à 2021?

«Hors de question, répond Olivier Kaeser. Il fallait conserver nos dates. Ce projet autour du corps en mouvement prend également une autre dimension avec cette crise. C’est essentiel de s’interroger sur la signification et la symbolique des gestes du quotidien. Et pour répondre aux mesures sanitaires, on a mis en place des accrochages espacés. On va réguler si nécessaire le flux de visiteurs.»

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Une raison d'espérer

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Photo: Facebook du Castrum

Un laboratoire utopique de recherche artistique à Yverdon-Les-Bains. Le 21 août se lance le Havre d’Investigation Culturelle (HIC), un projet porté par la Cie Ici’bas et le Castrum jusqu’au 11 septembre. Il promet des cartes blanches, des débats d’actualité, des ateliers «fablab» ainsi que de nombreux regards croisés entre artistes et penseurs.

Le HIC-Havre d’Investigation Culturelle (FR)

Sur Heidi.news

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Dessin: Didier Kassaï pour Heidi.news

La révolution de la corvée de l’eau est en marche. Porter 60 litres d’eau sur sa tête ou à bout de bras, chaque jour, en trois allers-retours: voilà le quotidien de trois êtres humains sur dix. Pour alléger ce fardeau, deux ingénieurs sud-africains, ont inventé l’Hippo Roller, un énorme tambour en plastique qui permet de ramener toute l’eau en un seul voyage, en la roulant.

Heidi.news (FR)

«Les donneurs de sang devraient être reçus comme les plus grands VIP». Dans l’ouvrage «Le don dans le sang» (Favre, 2020), Philippe Schneider, ancien chef du Service vaudois de la transfusion sanguine, et Jean-Daniel Tissot, médecin hématologue et doyen de la Faculté de médecine et biologie de Lausanne, donnent la parole à des donneurs et à quinze professionnels qui racontent comment ils vivent l’acte de don et leur rapport intime au sang.

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Genève annule sa couse de l’escalade La course de l’Escalade qui devait se tenir à Genève les 5 et 6 décembre est repoussée à la même période en 2021. A la mi-journée, l’OFSP a annoncé 306 nouveaux cas et pas de nouveau décès, pour 10’206 tests effectués ces dernières 24 heures. Sur ces nouveaux cas, 131 sont réellement attribués au 20 août.

Heidi.news (FR)

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