Bonjour, c’est Fabrice pour vous parler d’économie alors que la consommation de plastique explose avec la crise. Du coup, nous avons enquêté sur les limites du recyclage.

Aujourd’hui, on verra aussi que la facture du premier médicament anti-Covid s’annonce salée et comment une technologie vaudoise de masque adaptable révèle les nouvelles voies de l’innovation.

Fabrice Delaye, Zurich
30.06.2020

Des masques aux voitures autonomes, il réinvente l’innovation

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Julian Nolan (Iprova)

L’invention «data driven» d’Iprova s’adapte à la pandémie. Pendant le confinement, Julian Nolan et son équipe chez Iprova à Lausanne se sont intéressés à la question des masques en se demandant comment les adapter à toutes les physionomies de visages pour que leur efficacité soit maximale. Ils ont abouti à une solution qui consiste à traiter les bords du masque avec un fin revêtement qui se colore légèrement au contact de l’humidité de la peau. Il suffit ainsi d’un petit coup d’œil au miroir pour vérifier que le masque est parfaitement ajusté. Si ce produit n’a pas encore de débouché commercial, il est révélateur d’une nouvelle méthode pour inventer des technologies et aussi de la manière dont les grands groupes innovent désormais.

Il est venu de Norfolk au Royaume-Uni afin de travailler pour Honeywell en Suisse après être passé par Austin et Londres où il était au Central Research Laboratories d’EMI, un laboratoire qui en dépit qu’il appartenait à l’époque à une entreprise de musique a multiplié les innovations comme le CT Scanner. Julian Nolan est passionné d’inventions. «Je me suis demandé comment réinventer l’invention qui reste aujourd’hui un processus artisanal alors que la digitalisation a transformé d’autres domaines comme le marketing ou la finance», explique ce diplômé en ingénierie électronique, en machine learning et en business.

La réponse, il l’a trouvée, il y a une dizaine d’années, dans le cadre d’une collaboration avec le département de bioinformatique de l’Université de Genève appuyée par l’Agence suisse de l’innovation (InnoSuisse aujourd’hui, la CTI à l’époque). C’est dans ce cadre que les logiciels de machine learning et de reconnaissance du langage naturel qui constituent la base d’Iprova aujourd’hui ont été développés. En substance, ces intelligences artificiels n’automatisent pas le processus d’invention mais l’interdisciplinarité.

«Les inventions finissent toujours par arriver, constate Julian Nolan. A un moment quelqu’un connecte les différentes informations qui vont donner naissance à une invention.» Ce que fait Iprova, c’est d’accélérer ce processus avec une méthode d’invention «data driven». Les logiciels de l’entreprise explorent des bases de données -publications scientifiques, thèses de doctorants, articles de la presse spécialisée- à la recherche d’avancées technologiques mais aussi sociales, économiques, biologiques, psychologiques etc… Ils cherchent des signaux faibles d’inventions souvent dans des domaines très distants de ceux où opèrent les clients de l’entreprise. Le transport et la santé par exemple.

Avec un fournisseur de systèmes pour les voitures autonomes, Iprova développe depuis un an et demi une technologie qui permet de mesurer la santé du conducteur et des passagers. En fonction de leurs mouvements en réaction à ceux du véhicule, ce système détecte d’infimes différences dans leur équilibre qui peuvent être des symptômes précoces de maladies comme la sclérose en plaques, celle d’Huttington, voire celle de Parkinson.

Au total, l’entreprise a créé plus d’un millier d’inventions dont plus d’une centaine sont brevetées pour des clients comme Sony, Deutsche Telekom, Panasonic, Nokia, Philips, EDF… Elle vient même de créer un clone de son laboratoire pour BIC dans son centre de recherche d’Athènes. Il faut dire que depuis le mouvement d’innovation ouvert au début des années 2000, les grandes entreprises ont montré que leurs organisations de recherche internes devaient s’ouvrir à des collaborations avec les universités et les start-up pour innover. Iprova prolonge ce mouvement.

Verra-t-on grâce à cela ses masques adaptables dans les rayons de magasins? Difficile à dire. Mais Julian Nolan est certain que le monde de l’après pandémie est une opportunité. «Jamais il n’y a eu autant besoin d’inventer», résume-t-il.

Pourquoi nous ne recyclons pas autant de PET et plastiques que nous le croyons

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Le monde a produit 322 millions de tonnes de plastique l’an dernier. Avec une croissance de 9% par an, on s’attend au doublement de cette production à l’horizon 2030. On estime qu’il y a aujourd’hui 150 millions de tonnes de plastique dans l’océan et que ce chiffre augmente d’environ 8 millions de tonnes par an, soit l’équivalent d’un camion à ordures déchargé chaque minute.

A partir du début du mois de juillet, Migros va vendre à ses clients des sacs de collecte pour les déchets plastiques afin d’augmenter la proportion de plastique recyclé en Suisse au-delà des 10% actuels du PET. Initiée en Suisse centrale, cette opération va s’étendre à tout le pays d’ici au printemps 2021.

Mais le recyclage des plastiques, y compris celui du PET, a des limites. En définitive, même après avoir été recyclés, avec les technologies actuelles, les plastiques finissent au mieux incinérés, dans des décharges et au pire dans la nature. Des solutions se dessinent cependant. Enquête en deux parties.

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La pandémie fait exploser la pollution plastique. Si l’impact sur l’environnement de la pandémie a commencé par la fin du smog et le retour d’animaux sauvages dans les grandes villes, c’est désormais l’explosion du plastique qu’observe Wired. Outre les écrans en plexiglass, les gants et les masques, les bars se mettent à servir des boissons dans des gobelets en plastique, les supermarchés à emballer les fruits et le pain, les bureaux ajoutent des revêtements en plastique aux poignées de porte et aux boutons d’ascenseur. La pandémie aboutit à une surconsommation de plastique estimée à plus 5% cette année.

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L'économie face à la crise

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Le prix du premier médicament anti-Covid fait scandale. Gilead Sciences, le fabricant du remdesivir, le premier traitement contre Covid-19 à avoir montré une efficacité (limitée) lors d’essais cliniques, a indiqué lundi 29 juin qu’il facturera 3120 dollars (520 dollars par dose) son traitement aux hôpitaux américains. L’administration Trump a immédiatement acheté 500’000 traitements, selon le Washington Post. Une pilule difficile à avaler…

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Le Salon de l’auto 2021 annulé. La Fondation du Salon international de l’automobile de Genève a annoncé que l’édition 2021 du «Geneva International Motor Show» n’aurait pas lieu: «Le Comité et le Conseil de Fondation ont renoncé à organiser une manifestation en 2021 pour des raisons évidentes: suite à un sondage, la majorité des exposants a indiqué qu’elle ne participerait probablement pas à une édition 2021 et qu’elle favorisait une prochaine édition en 2022. Le secteur automobile étant actuellement confronté à une crise majeure, les exposants ont besoin de temps avant de pouvoir investir dans un salon. En outre, il n’est pas certain que la situation sanitaire permette l’organisation d’un événement regroupant plus de 600’000 visiteurs et 10’000 journalistes au printemps prochain.»

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Mon assurance me couvre-t-elle si j’ai le Covid-19 à l’étranger? Enfin des vacances bien méritées loin des tracasseries du quotidien… Et soudain, des symptômes de Covid-19 apparaissent avec les formalités médicales et administratives qui s’en suivent. Dans quelle mesure mon assurance prend-elle en charge les frais occasionnés dans le pays de mon séjour?

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Deux raisons d'espérer

La France autorise la vente des semences paysannes. Aussi étonnant que cela puisse paraître, la France, premier pays agricole d’Europe, n’autorisait pas ses agriculteurs à vendre les semences issues de leurs récoltes. Même si dans la pratique de nombreux amateurs le faisaient, c’est désormais autorisé par la loi. Les groupes semenciers comme Pionneer, Monsanto ou Syngenta exercent une forme de monopole au travers d’un catalogue officiel qui limitait la vente de graines y compris aux amateurs. Si bien que 90% des variétés agricoles traditionnelles en France n’étaient plus cultivées. La décision est favorable à la biodiversité comme à la lutte contre la standardisation des goûts.

Valoriser les bons élèves de l’égalité salariale. Dès aujourd’hui, la plateforme respect8-3.ch recense les entreprises qui effectuent des analyses sur les inégalités salariales. L’initiative se présente comme un complément à la révision de la loi sur l’égalité destinée à améliorer la mise en œuvre de l’égalité salariale. Dès qu’une entreprise a fait son analyse, elle peut s’enregistrer sur la plateforme pour apparaitre sur la liste blanche et ainsi «être valorisée comme entreprise pionnière et sensible à la thématique de l’égalité». Une liste noire doit également voir le jour d’ici un à deux ans. Les entreprises n’ayant pas fait la démarche dans le temps prévu par la loi y seront recensées.

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Le coronavirus sur Heidi.news

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Comment faire si je dois être rapatrié à cause du Covid? Depuis le 15 juin, les frontières sont à nouveau ouvertes entre la Suisse et les pays de l’UE/AELE (et le Royaume-Uni). Une occasion pour certains d’aller profiter du soleil à l’étranger. Et si le coronavirus, lui aussi, était de la partie? Pendant l’épidémie, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) avait organisé et financé le retour de 4200 Suisses. Mais l’opération #flyinghome est terminée depuis fin avril. Vers qui se tourner cet été si la nécessité d’un rapatriement se présente malgré tout?

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L’OMS envoie une nouvelle mission en Chine. Lundi 29 juin en conférence de presse, le directeur général de l’OMS Tedros Ghebreyesus a annoncé l’envoi d’une nouvelle mission en Chine. Prévue dans la semaine du 6 juillet, elle aura pour objectif d’investiguer sur l’origine de Covid-19 et mieux comprendre les conditions de son émergence. Cette décision s’inscrit dans la continuité des résolutions prises en mai par les Etats-membres réunis lors de l’Assemblée mondiale de la santé.

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Recommandé, le port du masque n’est toujours pas obligatoire. La récente augmentation du nombre de cas confirmés de Covid-19 en Suisse et les prises de position marquées de différentes figures politiques et scientifiques suisses animent le débat relatif à l’obligation du port du masque en Suisse. Alors qu’Alain Berset, Conseiller fédéral en charge de la santé, a rencontré les ministres cantonaux de la santé, ce lundi 29 juin, pour débattre de la question, Heidi.news récapitule les recommandations de la task force scientifique de la Confédération, de l’OMS et de l’ECDC, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, en matière de port du masque en communauté.

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