Bonjour, c’est Sophie, pour vous parler d’éducation. Aujourd’hui, je me penche sur les séjours à l’étranger des élèves et des étudiants, ébranlés par la crise sanitaire.

Je vous propose aussi une interview d’Andreas Schleicher, l’inventeur de l’étude PISA à l’OCDE, qui détaille les défis que les écoles doivent affronter.

Sophie Gaitzsch, Genève
28.05.2020

Rapatriements en pagaille et avenir incertain pour les échanges éducatifs à l'étranger

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Les futurs échanges minés par les incertitudes. Chaque année, de nombreux élèves et étudiants suisses passent un semestre ou une année à l’étranger. Durant la crise, certains ont dû rentrer en catastrophe. C’est désormais les départs prévus en septembre qui attirent l’attention. Réouverture des frontières, obtention d’un visa à temps, quarantaines, conditions d’accueil dans les établissements: les incertitudes restent nombreuses.

Ces séjours, souvent organisés et attendus de longue date, représentent une étape importante dans le parcours des jeunes concernés. Dans certaines filières universitaires, de même que pour certains élèves en maturité bilingue, il s’agit même d’une obligation.

Du côté de l’association d’échanges interculturels AFS Suisse, qui permet à des élèves du secondaire de passer une année dans un autre pays au sein d’une famille et d’une école locale, le directeur Luc Estapé indique que «des élèves pourront partir, d’autres venir en Suisse» à la fin de l’été. Mais les places seront chères.

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Comment 241 élèves ont été rapatriés dans l’urgence. Pour les organisations qui proposent aux élèves des années d’échange à l’étranger, la situation est tendue en raison des incertitudes qui planent sur la rentrée de septembre. Mais on est bien loin du niveau de stress atteint au plus fort de la crise sanitaire. Elles ont alors dû rapatrier en catastrophe des dizaines d’élèves mineurs de destinations parfois lointaines. Chez AFS Suisse, 241 d’une quarantaine de pays, pour être précis.

Le 14 mars, le comité directeur d’AFS International a décidé que la sécurité des participants à ses programmes ne pouvait plus être garantie, en particulier l’accès au soin dans les hôpitaux. Le 15 mars, avec des aéroports qui ferment leurs portes les uns après les autres, Luc Estapé, le directeur de la branche suisse de l’organisation, et son équipe s’engagent dans une véritable course contre la montre.

«Nous avons vécu une période extrême. Notre équipe compte 25 personnes, qui représentent 14 équivalents plein temps. Là, tout le monde a travaillé 16 heures par jour sans pause pendant 13 jours. Pour environ 40% des participants, nous sommes encore parvenus à trouver des vols de ligne. Les autres ont dû embarquer dans des vols de rapatriement.» Aux Etats-Unis, la situation est si chaotique qu’AFS finit par organiser deux charters en direction de l’Europe, qui décollent de Chicago le 31 mars. Les élèves suisses atterrissent à Francfort. «De là, nous avons affrété trois bus pour les 90 élèves suisses, un pour Bâle, un pour Zurich et un pour Berne. Il nous a fallu des permis spéciaux car les frontières étaient déjà fermées.»

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«Les élèves qui ont décroché risquent de ne jamais rattraper leur retard»

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Le «père» de l’enquête PISA nous livre son bilan de l’école à distance. Andreas Schleicher est à la tête de la Direction de l’éducation et des compétences de l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économiques. Ce fin connaisseur des systèmes scolaires est aussi le «père» de la fameuse enquête PISA, qui teste tous les trois ans les compétences des élèves en fin de scolarité obligatoire. Pour Heidi.news, il livre son analyse de la gestion de la crise en matière d’éducation et liste les défis que les écoles devront affronter ces prochains mois.

Il s’inquiète notamment du sort des élèves qui montraient des difficultés scolaires avant le confinement et qui, faute de matériel et de soutien adéquat, se sont retrouvés sur le carreau avec le passage à l’école à distance. «Des moyens existent toutefois pour répondre à ce défi. Nous avons les réponses. Il suffit de se tourner vers des systèmes scolaires qui sont parvenus à réduire drastiquement les inégalités en quelques années, comme la Finlande ou le Japon. Au final, c’est une question de volonté politique. Il s’agit d’un enjeu capital car si l’on ne s’attelle pas à combler les inégalités qui se sont encore creusées, le prix à payer à long terme sera énorme.»

Par ailleurs, pour lui, la plupart des systèmes scolaires des pays de l’OCDE n’étaient pas prêts à affronter la crise, et la Suisse se range dans cette catégorie. «Les écoles suisses sont assez bien dotées sur le plan technologique. En revanche, j’ai des interrogations concernant les enseignants, qui ont eu de la peine à répondre à l’urgence de la situation. Il semblerait qu’une partie d’entre eux ne dispose pas des compétences techniques et pédagogiques suffisantes pour intégrer les nouvelles technologies à leurs méthodes d’enseignement.»

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Une raison d'espérer

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Les grands-parents peuvent à nouveau garder leurs petits-enfants. Le ministre suisse de la santé Alain Berset a indiqué hier, lors de la conférence de presse du Conseil fédéral détaillant la prochaine grande étape du déconfinement qui interviendra le 6 juin, que «les grands-parents peuvent à nouveau s’occuper de leurs petits-enfants». Il enjoint toutefois les seniors à rester attentifs aux règles sanitaires. En Suisse, 72% des grands-parents gardent leurs petits-enfants de manière régulière ou occasionnelle, selon l’Office fédéral de la statistique.

TeleBasel (DE)

Coronavirus sur Heidi.news

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A Kiev, l’usine à bébés a du retard à la livraison. Après trente-et-un ans de voyages ininterrompus, le grand reporter Serge Enderlin se retrouve assigné à résidence par la faute d’une chauve-souris indélicate. Il tient sur Heidi.news son «carnet d’immobilité». Son dernier périple statique nous emmène en Ukraine et au Brésil, avant de revenir en Russie avec un Tchétchène de transmission.

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L’hypocrisie opportuniste des antivaccins. Est-ce parce que le mot «antivax» vient de faire son apparition dans l’édition 2021 du Larousse qu’ils s’affichent désormais sans trop de complexe? Alors que la situation sur le front du coronavirus se stabilise, en Europe du moins, les opposants à la vaccination, se font de plus en plus présents sur les réseaux sociaux, mais aussi dans les manifestations ou les médias. Mais où étaient-ils au plus fort de la pandémie?

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Le risque d’une seconde vague plus insidieuse. Un nouveau modèle mathématique développé par des chercheurs de l’ETHZ indique que si une deuxième vague avait lieu en Suisse, celle-ci se développerait plus lentement. Selon leurs calculs, les hôpitaux ne seraient pas engorgés, mais le nombre de décès pourrait être bien plus élevé que lors de la première vague. Les détails du modèle ont été publiés sur la plateforme MedRxiv, mais l’article doit encore faire l’objet d‘une revue par les pairs. Ces résultats sont donc soumis à caution.

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La surdité et la démence à l’épreuve du masque. Le port généralisé du masque suscite des problèmes de communication très saillants, par exemple, chez les personnes souffrant de démence ou encore les personnes sourdes ou malentendantes. Lorsqu’un carré de tissu vient masquer le visage, il devient très difficile de déceler les signaux de communication non verbale, et impossible de pratiquer la lecture labiale.

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L’humour de confinement, un privilège? Mélanie-Evely Pétrémont est doctorante et assistante d’enseignement au département de géographie et environnement de l’Université de Genève. Dans le cadre de sa recherche, elle s’intéresse à l’humour, son potentiel subversif et la manière dont les Afro-européens le mobilisent pour rendre compte de leur vécu du racisme au quotidien. Suite à ce qu’elle a observé pendant le confinement, elle a proposé ce texte à Heidi.news.

Heidi.news (FR)

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