Bonjour, c’est Sophie, pour vous parler d’éducation. Ce soir, je donne la parole à une enseignante qui a vécu un retour en classe serein après deux mois d’école à distance. Le défi des semaines à venir? Garder l’attention des élèves alors que l’année est validée.

Je vous raconte aussi les conséquences de la crise sur les finances des étudiants et les fonds d’urgence pour leur venir en aide.

Sophie Gaitzsch, Genève
21.05.2020

Le défi d'un dernier mois d'école sans note ni évaluation

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Marina*, prof d’anglais et de français dans un collège vaudois qui compte près de 900 élèves de 12 à 17 ans, est de retour en classe. Et malgré les craintes exprimées par certains parents et collègues à la veille de cette rentrée pas comme les autres, tout se déroule «extrêmement bien», raconte-t-elle soulagée. «Tout le monde joue le jeu. Les élèves respectent très bien les mesures sanitaires: se laver les mains en arrivant dans un nouvel endroit, ne pas traîner aux abords de l’école avant et à la sortie des cours, rester en classe durant les récréations.»

Et comment se passe la classe? «Pour l’instant, nous fonctionnons par demi-groupes. Les élèves apprécient. C’est une situation très agréable, tant pour la discipline que de l’apprentissage. Ceux qui d’habitude ne prennent pas la parole osent le faire. Ceux qui refusaient de lire devant tout le monde acceptent. Les élèves sont arrivés avec plein de questions sur la situation sanitaire, la politique, les différences entre les cantons, le fédéralisme. Ces interrogations autour d’une situation qui les a touchés dans leur quotidien, je peux les exploiter tant en anglais qu’en français. Nous avons lu des articles de presse, travaillé la compréhension de texte et la recherche d’arguments. Mais cela ne va pas durer. Dès le 2 juin, les groupes seront à nouveau complets. Et l’intérêt autour du virus, d’ici là, sera retombé.»

Tandis que l’année est validée, beaucoup d’enseignants estiment que maintenir l’attention des jeunes et la discipline jusqu’aux vacances sans l’enjeu des évaluations sera un défi majeur. «Dire à des élèves agités que ce que l’on est en train de travailler sera dans un test permet de les tenir, c’est une réalité. Pour ma part, je préfère voir le mois à venir comme un mois sans stress plutôt que comme un mois sans enjeu. Etre libérés de la pression des épreuves – tant les élèves que les profs - ouvre de nouvelles possibilités. La formation d’enseignant nous apprend qu’il ne faut jamais enseigner pour les notes. Elle nous incite à avoir un projet qui stimule l’engagement et la curiosité des élèves, à leur faire faire des choses qui pourront leur servir au-delà de la classe. C’est une belle théorie que nous avons enfin le temps de mettre en pratique! Au-delà de quelques notions essentielles de grammaires qu’il faudra consolider, je ne vais plus suivre le manuel.»

«Ce que je vais faire? Il faudra se creuser les méninges et se montrer inventif. Mais j’ai quelques idées. Un élève m’a parlé de propositions qu’il aimerait adresser au directeur. Cela peut très bien être transformé en exercice de français, avec la rédaction d’une lettre. En anglais, nous pourrons par exemple regarder une série et en discuter. Ce sera aussi l’occasion de revenir avec ceux qui ont des difficultés à des points qui ont été abordés trop rapidement pendant l’année. Pour ceux qui terminent leur scolarité et vont chercher un emploi ou un apprentissage, nous pourrons travailler la rédaction de CV et de lettres de motivation. Nous n’avons pas encore de consigne sur les déplacements, mais j’espère qu’il sera possible de sortir!»

*Nom connu de la rédaction

La bataille des étudiants pour se maintenir à flot

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En Suisse, trois-quarts des étudiants travaillent à côté de leur formation. Durant le semi-confinement, de nombreux petits boulots, dans la restauration, l’hôtellerie ou encore la vente, se sont évaporés du jour au lendemain. Si certains peuvent compter sur le soutien financier de leur famille, d’autres voient leurs ressources plonger. Dans les universités, les demandes d’aide affluent.

Pourquoi on en parle. Malgré la levée d’une partie des mesures prises pour freiner la propagation de l’épidémie, de nombreux secteurs économiques qui emploient habituellement des étudiants restent très impactés. Certains jobs d’été se font rares, voire disparaissent totalement du paysage, comme ceux en lien avec les festivals et manifestations. De plus, les examens ont parfois été déplacés au mois d’août. Dans ce cas, consacrer du temps à un emploi pour mettre de l’argent de côté durant la période estivale s’avère très compliqué.

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Une raison d'espérer

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Le coronavirus précipite le déclin du charbon. En avril, l’Autriche et la Suède ont fermé leurs dernières centrales à charbon, avec deux ans d’avance sur le calendrier dans le cas suédois. Et plusieurs autres pays pourraient accélérer leur sortie du combustible fossile en raison de la pandémie, explique un article de Fast Company. Les Etats-Unis, quant à eux, sont en passe connaître leur première année avec davantage d’électricité provenant de sources renouvelables que de charbon. Le prix des premières a drastiquement chuté depuis 2010, tandis que la production du second est mise à mal par la crise sanitaire. Selon les spécialistes, même si le charbon parvient à regagner du terrain ces prochains mois, le changement actuel dans le système électrique américain est bien plus qu’une anomalie passagère.

New York Times (EN)

Covid-19 sur Heidi.news

Pourquoi le nombre de décès diffère d’un site à l’autre? Plusieurs lectrices et lecteurs constatent des différences, en fonction des médias, sur le nombre de décès dus au Covid-19 en Suisse. La réponse d’Annick Chevillot, responsable du Flux Santé, qui suit l’évolution des chiffres suisses depuis le mois de février.

Heidi.news (FR)

L’Afrique se déconfine déjà malgré l’augmentation des cas. Alors que la pandémie se stabilise en Europe de l’Ouest, les pays africains qui sont encore loin du pic, se déconfinent déjà. Le travail a déjà repris en Afrique du Sud dès le 1er mai et même dès le 20 avril au Ghana. Dernièrement, les établissement de tourisme ont rouvert en Egypte, et seul un couvre-feu est imposé à Lagos, au Nigeria, depuis le 4 mai dernier.

Heidi.news (FR)

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