Bonjour, c’est Jade pour vous parler de culture. Dans 10 jours débute l’édition spéciale du Locarno Film Festival. Cette année, seule la compétition des Léopards de demain est maintenue et en public restreint. Découvrons les courts-métrages des cinéastes romands en lice.

À l’heure où le Valais interdit les rassemblements de plus de 100 personnes dans les clubs, j’ai parlé de ce milieu culturel souvent pointé du doigt avec Koris Dinh, DJ lausannois, producteur et organisateur de soirées électro.

Jade Albasini, Sion
24.07.2020

«La stigmatisation du monde de la nuit est réelle»

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Koris Dinh. Photo: DR

DJ à travers le monde, producteur de musique électronique et organisateur du festival People in the City à Lausanne, Koris Dinh papillonne depuis plus de vingt ans dans le monde culturel de la nuit. Dans les clubs ou en backstage de grands événements comme le Caprices à Crans-Montana ou Electron à Genève pour qui il a travaillé, il s’y sent comme à la maison. Alors quand sa tribu est pointée du doigt, assimilée à un groupe à fort potentiel de transmission du Covid-19, il tique.

Fin juin, un club zurichois a bien fermé ses portes, mettant 300 noctambules en quarantaine. Mais pour Koris Dinh, il ne faut pas généraliser. «On trouve des super-propagateurs dans d’autres espaces publics. La stigmatisation du monde de la nuit est réelle. Au final on pourrait avoir la même proximité physique dans des salles de sport par exemple.»

Il y a quelques jours, alors qu’il mixait à l’Audio à Genève avec Kūn -son projet house-techno- il a observé les fêtards qui dansaient jusqu’au bout de la nuit. «Les gens se comportaient de manière très responsable. Une grande partie portait même des masques mis à disposition par les lieux. Les boites respectent les directives de l’OSFP», explique le musicien pour briser les idées reçues.

Pour lui, la fête n’est donc pas synonyme d’irresponsabilité civile. Et quand il apprend que par mesure préventive, le canton du Valais interdit les rassemblements de plus de 100 personnes dans les établissements après minuit, il est abasourdi. «Le raisonnement me semble incohérent.»

Le confinement n’avait déjà pas épargné les clubs, voilà que leur reprise se complique. «À ma connaissance, les clubs et festivals de musique électronique n’ont pas été soutenus financièrement comme lieux de culture. Par exemple dans le Canton de Vaud, nous ne sommes pas considérés comme appartenant au domaine artistique alors qu’à Zürich oui», explique Koris Dinh.

Avec ses associés, il a décidé de maintenir une version «adaptée» du People in the City, le festival qui remplissait depuis 12 ans le centre de Lausanne de ses beats enflammés. Cette année, il migre du 31 juillet au 1er août dans la cours d’Aquatis en dehors de la ville. «Sans Covid, on aurait pu accueillir 2000 personnes. Mais l’heure est à des fêtes plus communautaires», sourit l’organisateur de 40 ans. Après avoir augmenté les mesures de sécurité, l’événement a finalement eu l’autorisation d’inviter 800 personnes dans son antre. Objectif: faire perdurer l’esprit de la fête mais en respectant l’intégrité des festivaliers, scande le fondateur. «On a séparé la piste centrale en deux zones équivalentes avec entrées et toilettes indépendantes. Les groupes écouteront le même DJ mais ne vont pas se mélanger. Des agents de sécurité y veilleront», explique Koris Dinh.

Hormis le fameux DJ germano-chilien Ricardo Villalobos, les talents locaux auront la part belle de la programmation 2020. «On a toujours réservé le premier soir aux artistes suisses mais cette année, ils ont encore plus de sets. D’abord parce qu’ils sont excellents et vu les circonstances, c’était impossible d’inviter un DJ de Serbie ou d’autres musiciens confinés.»

Nouveauté: People in the City décide de reverser une partie de ses bénéfices à des associations. «Par les temps qui courent, on est tous sensibilisés à l’idée d’aider les autres. Vous savez, ce milieu ne fait pas juste la teuf!»

La relève du cinéma romand pour un Locarno «intimiste»

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Photo: Newlyswissed.com

Depuis mars, la crise a bloqué la production de nombreux longs-métrages, poumons du Locarno Film Festival. Face à cette situation, la directrice artistique Lili Hinstin et l’équipe en charge de cette rencontre historique ont façonné une édition inédite: For the Future of Films. Du 5 au 15 août, la programmation accessible en ligne sur une plateforme VOD révèle des pépites comme des extraits de films inachevés ou encore des hommages à des anciennes productions passées par la Piazza Grande. Pensé à l’origine pour contourner les restrictions liées à la pandémie, le festival a tout de même décidé depuis l’allégement des mesures de réinvestir ses salles obscures.

En 2020, une seule compétition officielle est maintenue à Locarno, celle des «Pardi di domani», les Léopards de demain. 43 courts et moyens métrages sont en lice. 12 projets suisses dont cinq romands toisent le «Pardino d’oro Swiss Life», un prix de 10’000CHF.

«Avec ses cinq écoles orientées cinéma d’auteur, la Suisse possède un excellent vivier de jeunes réalisateurs et réalisatrices», commente Tizian Büchi, sélectionneur officiel qui a visionné plus de 2200 productions pour les nominations de ces «Pardi di domani» exceptionnels. Le chiffre impressionne mais il reste en deçà de ce qu’il absorbe normalement pour choisir les lauréats du Locarno Film Festival, même pour les plus jeunes auteurs: «Avec le Covid-19, on a reçu moins de propositions. Les films de diplômes des écoles romandes n’ont pas pu être terminés à temps pour participer à la sélection.»

Tour d’horizon des productions romandes sélectionnées.

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Deux raisons d'espérer

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D’étranges créatures errent au CACY. Le Centre d’Art Contemporain d’Yverdon-les-Bains vient d’inaugurer sa nouvelle exposition. Mechantoupas, ce sont des oeuvres inédites de l’artiste Gaspard Delachaux à découvrir jusqu’au 13 septembre. À noter que samedi 25 juillet, un atelier découverte «autour de ces curieuses bestioles» est organisé par le sculpteur pour les enfants de 8 à 12 ans.

Le site du Centre d’Art Contemporain d’Yverdon-les-Bains (FR)
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© Gregory Batardon

Le Laténium se mue en festival. En partenariat avec Hiver de Danses, le parc et musée d’archéologie de Neuchâtel propose des événements culturels jusqu’au 30 août. La liste est riche mais voici quelques rendez-vous à ne pas manquer: le 6 août, la danseuse Sylvia Pellegrino et l’artiste Pierre-Yves Diacon matérialisent le son. Le 9 août, la chorégraphe Yasmine Hugonnet présentera Extensions au bord de l’eau alors que le 20 août, les performers Marc Oosterhof et Cédric Gagneur (photo ci-dessus) virevoltent avec adresse dans Palette(s).

La page Facebook du Laténium (FR)

Pendant ce temps sur Heidi.news

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«Je suis là pour percer le mystère de l’île et celui de Bouvier.» De Ceylan au Sri Lanka, une tumultueuse histoire politique. 3e épisode de l’Exploration sur les pas de Nicolas Bouvier par l’écrivain Pierre Ducrozet.

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La variole décimait déjà les Vikings il y a 1400 ans. Le virus de la variole, aujourd’hui éradiqué chez l’espèce humaine, a été identifié sous forme de trace d’ADN sur des dépouilles de Vikings du début du Moyen-Age, en Scandinavie, en Russie et en Angleterre. Il s’agit des plus anciennes traces directes de la maladie, qui vient ici de prendre un coup de vieux de près d’un millénaire.

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Quel est le pouvoir de la task force scientifique? Le nouveau président de la task force scientifique fédérale prendra officiellement ses fonctions le 1er août. Quelles sont ses priorités? Comment voit-il l’avenir de cet organe consultatif? Martin Ackermann fait le point avec Heidi.news, pour son premier entretien avec un média romand.

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Genève rend le port du masque obligatoire dans les commerces. Après les cantons de Vaud et du Jura, le Conseil d’Etat genevois renforce à son tour les mesures de lutte contre Covid-19 dans les lieux publics, suite à une recrudescence de cas positifs, explique-t-il via un communiqué. Dès ce soir, vendredi 24 juillet, le personnel de service des restaurants, bars, dancings et discothèques auront l’obligation de porter le masque et l’identité des clients des bars genevois sera systématiquement collectée. Dès mardi 28 juillet, les clients devront également porter le masque dans les commerces du canton.

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Google et Apple dévoilent le code source développé pour SwissCovid. Les géants du web ont rendu disponible le code source de leur API conjointe destinée à simplifier le développement d’apps de contact tracing. Plusieurs apps, dont SwissCovid, sont construites sur cette base, baptisée Exposure Notification. Cette nouvelle sera-t-elle de nature à tempérer les craintes des opposants à SwissCovid? C’est à voir: ces derniers ont présenté à Berne le 21 juillet un projet de référendum visant à interdire l’application. L’opacité de l’API mise à disposition par Apple et Google représentait l’un des points-clés de leur argumentation.

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Ce qu’il faut retenir des chiffres de l’épidémie. Du 13 au 19 juillet, la Suisse a enregistré 703 nouveaux cas positifs, 20 hospitalisations, 4 décès et 42’238 tests, dont 2% de positifs. Cette hausse a poussé Patrick Mathys, responsable de la section Gestion de crise et collaboration internationale à l’OFSP, à annoncer le 17 juillet que la situation en Suisse était «dangereusement stable». La question d’une nouvelle flambée épidémique revient régulièrement sur le devant de la scène, les nouvelles infections quotidiennes flirtant depuis plusieurs jours la barre symbolique des cents. Voici quelques éléments rassurants.

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Comment le confinement a modifié le bruit sismique de la planète. Fin mars, plusieurs sismologues dans le monde commençaient à documenter le phénomène: les mesures de confinement progressivement mises en place par les pays autour du globe ont entraîné une réduction inédite du bruit de fond sismique, capté par les sismomètres pour surveiller les tremblements de terre. Ils livrent aujourd’hui des résultats précieux, publiés dans la prestigieuse revue Science. Dans certaines régions, y compris en Suisse, la réduction du bruit sismique a atteint des proportions de 50% entre mars et mai 2020.

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La pollution par les plastiques pourrait quadrupler d’ici 2040. Publiée ce jeudi 23 juillet dans la revue Science, une vaste étude internationale (impliquant entre autres le centre d’éco-conception suisse EA) a évalué l’évolution de la pollution des plastiques dans l’environnement d’ici 2040 en fonction de divers scénarios. Sa conclusion est que si rien n’est entrepris, la quantité de plastique dans l’environnement aura quadruplé d’ici 20 ans. Et que même si, dans un scénario optimiste, le monde parvenait à réduire de 80% ses rejets au cours des deux décennies à venir, le stock de plastique dans l’environnement atteindrait 710 millions de tonnes, soit un quart de plus qu’aujourd’hui.

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