Bonjour, c’est Pauline à Zurich, où la diminution des stations destinées aux patients atteints de Covid-19 augmente le stress et le sentiment de méfiance chez le personnel soignant.

Je vous invite à retrouver à ce sujet notre infirmière de l’hôpital Triemli et la cheffe des urgences de l’hôpital universitaire de Zurich.

Pauline Broccard, Zurich
01.05.2020

Le retour à la normale augmente le stress du personnel soignant

Une infirmière qui travaille dans la station Corona de l’hôpital Triemli nous raconte les conséquences de la réouverture de l’hôpital pour son unité. Elle est couverte par l’anonymat (nom connu de la rédaction):

«Il y a déjà beaucoup plus de monde dans l’hôpital que la semaine dernière. Les urgences sont bondées, mais la plupart des demandes ne nécessitent pas leur intervention. A la station corona, l’ambiance est à la méfiance du côté du personnel. Nous avions trois unités pour les patients atteints du Covid-19. Avec la réouverture des blocs opératoires et des soins ambulatoires, nous en avons fermées deux, donc il ne reste qu’une unité. Elle est ainsi bien remplie, et pour nous le stress augmente. Que se passera-t-il si nous sommes à nouveau surchargés? Mes supérieurs partent du principe qu’il y aura certainement une deuxième et une troisième vague d’infections. Une petite dans deux à trois semaines, une plus grande dans six. Pour ce scénario, nous avons préparé un plan d’urgence. Mais mon expérience montre que chaque fois que nous faisons un plan à l’hôpital, la réalité est différente et qu’il est difficile à le mettre en pratique.»

A l’hôpital universitaire de Zurich (USZ), les couloirs se remplissent de plus en plus, mais sans agitation, comme le raconte Dagmar Keller, cheffe des urgences:

«Je me réjouis de la pluie. J’espère effectivement que la météo forcera les gens à respecter la distanciation sociale. Il est très important qu’ils ne baissent pas la garde maintenant. Il faut observer la situation, car le nombre de cas d’infectés au coronavirus a déjà de nouveau augmenté. C’est pour cela que même avec le redémarrage des activités à l’USZ, les processus de sécurité se maintiennent en place: des masques pour tout le monde, pas de visite et chaque patient est testé. Je repère déjà de la nonchalance parmi la population. Quand je circule à vélo à travers la ville, je vois que des passagers de trams s’assoient ensemble dans des compartiments à quatre et bavardent. A mon avis une obligation de porter un masque dans les transports publics est nécessaire, car la distance de deux mètres ne peut pas être respectée en montant et sortant d’un train. On devrait aussi enseigner comment porter un masque. J’ai remarqué qu’il y a beaucoup de monde qui les porte mal dans les salons de coiffure. Il faut faire attention de couvrir le nez, la bouche et le menton et de le mettre du bon côté. Sinon il ne sert à rien. Cela nécessite beaucoup de discipline de la part de la population et de ceux qui offrent un service.»

Une raison d'espérer

La probabilité d’une réinfection est «très faible». La Corée du Sud a rapporté, au fil des semaines, l’existence de patients testés positifs après avoir sensément guéri de Covid-19. D’après le dernier bilan, ils étaient 236 dans le pays sur plus de 10’000 cas confirmés. Mais le président du comité sud-coréen en charge de l’épidémie, le Pr Oh Myung-don, relayé par le quotidien Hankyoreh, se veut rassurant quant à l’interprétation du phénomène. En conférence de presse à Séoul le 29 avril, l’infectiologue a estimé que ces résultats étaient dus aux limites des tests de dépistage, qui ne permettent pas de savoir si le matériel génétique détecté appartient à des virus encore actifs. La probabilité d’une réinfection est selon lui «très faible». Quant à l’hypothèse d’une réactivation du virus, il la juge «virologiquement impossible», s’agissant d’une maladie non chronique.

Hankyoreh (FR)

Covid-19 sur Heidi.news

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Une vigneronne face au coronavirus. Toutes les deux semaines, Géraldine Savary contribue à Heidi.news au travers d’une rencontre afin de dessiner, article après article, une constellation de personnalités. Aujourd’hui, la responsable de la vigne pour le domaine de la Colombe, à Féchy. A 29 ans, elle fait sereinement face à la crise du Covid-19.

Heidi.news (FR)

Le premier vaccin sera vraisemblablement produit en Valais. Premier candidat vaccin contre Covid-19 à être entré en phase de tests cliniques, l’ARN-1273 de la biotech américaine Moderna Therapeutics pourrait être produit à hauteur de 1 milliard de doses par an sur les sites de l’entreprise helvétique Lonza à Portsmouth dans le New Hampshire et à Viège en Valais.

Heidi.news (FR)

Pourquoi les résidents d’EMS vont-ils rarement à l’hôpital? À Genève, près de la moitié des décès liés au Covid-19 concernent des résidents d’EMS. Au 30 avril, 118 résidents ont été emportés après avoir contracté le virus. Plus de 70% d’entre eux ont fini leur vie au sein de leur établissement médico-social, sans transfert à l’hôpital. Ces chiffres ont fait réagir une lectrice qui nous demande: «La notion de décès en EMS laisse supposer qu’aucune hospitalisation n’a eu lieu. Pourquoi ces personnes âgées n’ont-elles pas été hospitalisées si elles avaient des symptômes?»

Heidi.news (FR)

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