Bonjour, c’est Jade pour vous parler de culture alors que la première plateforme d’auto-édition suisse, ISCA-Livres, inaugurée à la veille du confinement, lance de nouvelles fonctionnalités en novembre. L’occasion de présenter un phénomène littéraire qui gagne les Romands.

Quant au talentueux jazzman Louis Matute, il nous décrit la complexité de la programmation en 2021. Et nous nous penchons aussi sur la pratique du chant choral en temps de Covid.

Jade Albasini, Sion
16.10.2020

«Le calvaire, c’est de se faire programmer en 2021!»

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Le jazzman Louis Matute. Photo: David Amaral

Alors qu’il finalise un soundcheck pour le gig de Gaspard Sommer à la Montreux Jazz Academy, Louis Matute gère en parallèle l’agenda en constante métamorphose de la tournée de son quartet. «On a eu 3 annulations cette semaine en Suisse et en France. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter», observe le musicien genevois. L’annonce d’Emmanuel Macron, qui instaure un couvre-feu à 21h dans plusieurs grandes villes de l’Hexagone, va paralyser de nombreux concerts. «C’est la cata mais mon groupe n’est pas le plus à plaindre car on a encore des dates ici. Le calvaire, c’est de se faire programmer en 2021! Quelles sont les perspectives pour tous les groupes de jazz et de musiques actuelles?» Le guitariste de 26 ans fait référence à l’énorme bouchon qui ne cesse de grandir dans le milieu, à coup de concerts repoussés et/ou annulés.

Par contre, si «pas de pépins Covid», Louis Matute se produit ce soir à la Fondation L’Abri à Genève. Cet artiste-associé de la saison 2019/2020 présente son nouvel album «How great this world can be». «Jouer devant 20’000 personnes, je m’en fous! Mais la scène live, ça reste un lieu avec une écoute particulière entre le groupe et le public, même s’il n’y que 20 mélomanes dans la salle!» Son «mojo» depuis sa sortie de la Haute Ecole de Musique à Lausanne (HEMU), c’est de toucher toutes les oreilles avec ses compositions. «Je m’affranchis des codes traditionnels car je les trouve trop élitistes», explique celui qui a reçu le Prix du Cully Jazz Festival pour la qualité de son travail en 2019.

Alors que les mises en quarantaine se multiplient, le jazzman revient sur un épisode étonnant vécu pendant le confinement. Tous les musiciens du genre en Suisse ont pu bénéficier du soutien de La Fondation Levedo à Bâle. Ils les ont aidés à hauteur de 500 francs à 2000 francs par mois, pendant 6 mois. «C’est de la philanthropie obscure car on ne sait rien d’eux. Mais l’avantage, c’est que la démarche était bien plus simple que pour les autres demandes», précise Louis Matute. Les aides cantonales ont, elles, été beaucoup moins généreuses puisqu’ils ont fait leurs calculs d’indemnités à partir des cachets - souvent maigres – et pas des subventions à la création.

En octobre, alors que le Genevois reprenait le cours de ces activités, et qu’il était censé jouer au festival transfrontalier JazzContreBand, aujourd’hui le doute plane. «Bon… on est déjà soulagés d’avoir pu faire plusieurs concerts cet automne. Finalement, on aura eu un semblant de tournée à laquelle s’accrocher en cas de lockdown généralisé.»

L’engouement de l’auto-édition s’empare des Romands

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Les ouvrages parus grâce à ISCA-Livres depuis la création de la plateforme. Photo: DR

C’est la fin d’un tabou. Le «Do it Yourself» littéraire, l’impression sur demande, phénomène né aux Etats-Unis, entre dans les mœurs suisses. Pour répondre à l’explosion de la demande, Ivan Slatkine, directeur de la maison d’Edition Slatkine à Genève, a lancé en mars dernier la première plateforme suisse du genre. Un projet innovant qui séduit et une deuxième version du site baptisé ISCA-Livres devrait sortir en novembre. «On reçoit tellement de manuscrits qu’on ne peut pas publier. Encore plus depuis la crise. On en retient 5%. Je me suis dit que l’on a le savoir-faire de la fabrication des livres alors il est temps de contrer la version américaine d’auto-édition proposée par Amazon», explique Ivan Slatkine.

Son thriller «Charlie va bien, ne t’en fais pas» trône dans les rayons des librairies ou se lit en quelques clics sur des plateformes numériques francophones. Christophe Schriber fait parti des auteurs qui se sont auto-édités. Un choix personnel pour cet écrivain intraitable qui ne souhaitait pas adapter son récit pour rentrer dans les cases des maisons d’édition classiques, pourtant intéressées. «J’avais aussi envie de le publier tout de suite et ne pas attendre les retours de manuscrits qui prennent parfois 6 mois à 1 an», explique-t-il.

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Une raison d'espérer

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Illustration: Laureline Henchoz

Un opéra pour les enfants. L’Opéra de Lausanne présente une nouvelle création pour jeune public, du 4 au 8 novembre. Il s’agit d’une version du «Petit Chaperon Rouge» signée par la fribourgeoise Stefania Pinnelli et mise en scène par Paola Landolt. C’est inédit de découvrir Mère-Grand interprétée par un ténor ou encore le Grand Méchant Loup par un célèbre baryton!

L’Opéra de Lausanne (FR)

Le chant choral en temps de Covid-19, est-ce négociable?

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Le 8 octobre dernier apparaissait un cluster lié à une chorale neuchâteloise. 28 personnes étaient diagnostiquées positives sur un total de 33 choristes et 10 musiciens testés, auxquelles s’ajoutaient 13 personnes liées à des choristes et 6 membres du public. Ce n’est un secret pour personne, les activités culturelles ont pris un sacré coup avec la crise du Covid-19. Parmi elles, le chant choral, très populaire en Suisse, est une pratique particulièrement sensible étant donnée sa nature – chanter – et son contexte social – en assemblée. Le fait de chanter, tout comme le fait de parler, propulse des gouttelettes et des aérosols, sources de propagation du coronavirus. Dans un tel contexte, est-il sensé de continuer à chanter en chœur?

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La Confédération juge la situation «sérieuse» mais laisse la main aux cantons. La rencontre entre les cantons et Alain Berset, ce vendredi 16 octobre, n’a pas débouché sur de nouvelles mesures fédérales. En point presse sanitaire, les représentants de la Confédération se sont bornés à rappeler l’importance des mesures barrières, face à une épidémie qui progresse à vitesse grand V. «Toute la Suisse est infectée», indique Virginie Masserey, responsable de la section contrôle de l’infection de l’OFSP, tout en rappelant que la situation à l’hôpital est encore sous contrôle.

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SocialPass critiquée pour son manque de transparence. SocialPass est la seule application de traçage pour les restaurateurs homologuée actuellement dans le canton de Vaud. Jusqu’à présent, cette application a seulement été évaluée par GastroVaud, la faîtière de la branche, sans que le canton n’intervienne, ce qui a suscité un certain nombre de questions relatives à la protection des données des utilisateurs. Suite aux requêtes de la Fédération romande des consommateurs et aux discussions internes dans le canton de Vaud, l’application SocialPass fera l’objet d’un audit externe.

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VIDÉO - Peut-on continuer à tracer tous les cas contacts? Les concepteurs de SwissCovid, application de traçage de contacts à l’échelle nationale, ont annoncé travailler sur une autre application destinée aux évènements privés. Dans plusieurs cantons, le traçage numérique des cas contacts est de rigueur, plusieurs applications se disputant le marché. Malgré cela, les services de santé publique sont proches de la rupture dans certains cantons, comme Genève. Se pose la question de la stratégie de traçage à adopter face à l’essor de nouveaux cas Covid-19.

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