Bonjour, c’est Alexandre pour vous parler de culture. Je vous propose une rencontre avec un artiste peintre lausannois qui a goûté aux couleurs de l’Italie.

Quant aux aoûtiens qui s’apprêtent à partir en vacances, nous nous intéresserons à quel type de livres ils comptent lire à la plage.

Alexandre Lanz, Lausanne
31.07.2020

«J’ai ramené d’Italie des palettes de couleurs qu’on ne voit pas ailleurs»

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Miguel Menezes Photo: Alexandre Lanz

Si 2020 restera une année entre parenthèses pour l’ensemble de l’humanité, elle gardera une saveur particulière pour Miguel Menezes. Au retour de sa résidence d’artiste à Gênes fin février, le peintre de 36 ans prend une longueur d’avance sur l’insouciance de ses amis qu’il s’apprête à retrouver à Lausanne. Il se souvient de l’ambiance apocalyptique en gare de Milan: «En Italie, le coronavirus était précoce. On voyait peu de masques à Gênes, mais on parlait déjà beaucoup de Venise et de Milan. Au moment où je suis rentré, j’ai compris l’ampleur de ce que nous allions traverser. L’état d’urgence était décrété en Lombardie. Dans le train, les haut-parleurs diffusaient des messages de prévention. A Milan, j’ai vu les files d’attente devant les pharmacies en manque de masques et de gel. Les gens se protégeaient le visage avec des écharpes et les vigiles patrouillaient dans les gares avec des pistolets pour prendre la température des voyageurs. Une semaine après, les frontières fermaient.»

En repensant au printemps, son récit a aujourd’hui une résonance prémonitoire. Avec une issue heureuse: le 21 juin, premier jour de l’été et plus longue journée de l’année, Miguel Menezes vernit sa toute première exposition post-confinement «Structurer les éclats». Le Tout-Lausanne s’y presse dans un élan de retrouvailles et l’envie de voir des œuvres, en vrai sur des murs, et non sur des écrans de téléphone. L’énergie positive est contagieuse, on partage les coups de cœur parmi les douze tableaux et quatre dessins accrochés. C’est un peu la revanche de l’art sur le virus: «Le vernissage a pu se faire grâce à l’assouplissement des mesures avec une liste exhaustive des présences, des masques et du gel sur place tout en profitant du jardin à l’extérieur. C’était très beau de voir les gens heureux de se retrouver.»

Lors de la soirée, plusieurs personnes remarquent la couleur dans ses tableaux. Une nouvelle gamme chromatique pour l’artiste qui avait l’habitude de travailler essentiellement le noir, le blanc et le gris jusqu’alors. «Je suis tombé sous le charme du village Sestri Levante en Ligurie et l’architecture sur la côte qui va de Gênes à la Toscane, observe-t-il. J’y ai découvert des palettes de tons pastels et des compositions qu’on n’a pas l’habitude de voir ailleurs: des roses avec des jaunes, du vert pistache avec du bleu ciel, ça m’a nourri. J’ai aussi aimé ce rapport que l’Italie entretient avec la pierre, le marbre, le granit mais aussi avec le trompe-l’œil.» Les murs, c’est d’ailleurs là que tout commence pour lui. Très exactement ceux de Neuchâtel où adolescent, il se passionne de culture hip-hop et se lance dans le graffiti. Inspiré par la matérialité et les couleurs de la péninsule Italienne, il ressent dès son arrivée en décembre 2019 un avant-goût de l’isolement des premiers mois de l’année 2020. «Il y a quelque chose d’assez étrange de se retrouver hors saison dans un pays touristique, mais ça n’est pas désagréable du tout. Il y avait cet aspect fantomatique dans Gênes et ses places vides. On est loin de l’image qu’on se fait des terrasses en Italie! En hiver, la lumière est également très différente, elle est plus froide mais pas moins belle.»

Lors de sa résidence, il consacre son temps à la recherche pour son travail. Il lit, il dessine. Il apprécie la temporalité plus lente de la peinture, comme un contre-pied dans un monde saturé d’images. «Ma pratique prend parfois d’autres formes, comme des collages ou des sculptures, qui donnent lieu à des idées à développer plus tard sur toile. Le moment entre le début du tableau et le résultat final est ponctué de différentes phases de réalisations, il s’agit pour moi d’une pratique sur la durée qui débute dès la fabrication du châssis. Ce processus complet jusqu’à l’aboutissement d’une image me plait beaucoup.»

Trêve d’Instagram pendant un été où l’on goûte au farniente en Suisse, le moment est propice à la découverte de l’exposition «Structurer les éclats» de Miguel Menezes, à voir au Valentin 61 Cabinet Marie-Christine Gailloud-Matthieu jusqu’au 15 août à Lausanne. Puis à l’Espace Arlaud, toujours à Lausanne, où il participe à la quatrième édition de l’exposition «Des Seins à Dessein» réunissant 45 artistes contemporains en faveur de la Fondation Francine Delacrétaz pour les personnes atteintes du cancer du sein, à voir du 4 septembre au 8 novembre.

La littérature de plage est-elle toujours à la page?

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Sur la plage ensoleillée, lectures et crustacés… Photo: Chen Mizrach / Unsplash

La littérature «feel-good» a-t-elle encore du sens pendant une année pandémique? L’été, saison propice à l’oisiveté en bord de mer ou en randonnée en montagne, est aussi la période durant laquelle on renoue avec la lecture. Pour beaucoup, une séance de rattrapage de tous les bouquins restés en pile durant le reste de l’année et un rendez-vous serein que certain.e.s ne manqueraient pour rien au monde. Particulièrement en 2020 après le printemps en semi-confinement.

Pour les éditeurs et les libraires, le marché de lecture estivale prend forme en versions poche. Pratiques à emporter, les formats poche coûtent également moins cher. Quant aux auteur.e.s, l’été reste un moment propice pour être lu.e.s. ou redécouvert.e.s. Nous sommes allé à la rencontre d’un libraire, un directeur commercial et une lectrice pour prendre la température de la lecture de plage.

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Une raison d'espérer

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Le festival Les Impromptu.e.s à Fribourg. Photo: Les Impromptu.e.s

Tous les chemins mènent à Fribourg. Jusqu’au 23 août, le festival Les Impromptu.e.s propose un programme de théâtre, danse et musique dans tous les quartiers de Fribourg. Plus de 50 artistes, comédiens-comédiennes, danseurs-danseuses, musiciens-musiciennes, circassiens-circassiennes, présentent leurs impromptus, petites pièces de 30 minutes environ entre 17h et 21h. Chaque semaine un nouveau quartier, un nouveau programme. L’événement est le fruit d’un désir commun de créer une «contamination créatrice» dans la ville, décor idéal aux multiples éclosions artistiques.

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Pendant ce temps sur Heidi.news

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Entre Colombier et l’embouchure de l’Areuse, la baignade est interdite. | Keystone / Peter Klaunzer

Baignade déconseillée au lac de Neuchâtel. Depuis mercredi 29 juillet, au moins six chiens sont décédés après s’être rafraîchis dans le lac de Neuchâtel, dans un zone comprise entre Colombier et l’embouchure de l’Areuse. Le chimiste cantonal neuchâtelois soupçonne fortement une cyanobactérie d’être à l‘origine de ces empoisonnements. Des analyses en laboratoire devraient le confirmer rapidement. En attendant, les autorités vaudoises et neuchâteloises déconseillent la baignade.

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Quel risque d’attraper Covid-19 en train? Cette question a fait l’objet d’une étude chinoise riche en enseignements. Ces derniers ont compilé les données de plus de 74’000 voyageurs sur des trajets longs en Chine, au plus fort de l’épidémie. Si la transmission du virus est d’autant plus probable que les voyageurs sont proches et passent du temps ensemble, le placement joue un rôle important. Le risque est ainsi maximal entre voisins d’une même rangée de sièges.

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Bizarreries reproductives au fond des abysses. Dans le règne animal, trouver un partenaire sexuel n’est pas toujours simple. Mais au fond des abysses, les rencontres se font rares. Les baudroies, et les autres poissons de l’ordre des lophiiphormes, se sont donc adaptés avec une stratégie des plus radicales: le mâle fusionne avec la femelle, dans une forme de greffe amoureuse! Mais pour tenir dans le temps, le couple doit se protéger du rejet, ce qui passe par une restructuration du système immunitaire. Ce qu’on ne ferait pas par amour…

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Rebond épidémique en Suisse. A l’approche de la fête nationale, le directeur de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), Pascal Strupler, a délivré un message clair à l’intention des habitants et des autorités du pays. «La situation s’aggrave, elle est sérieuse. Nous devons agir maintenant et passer à la vitesse supérieure.» Il en a profité pour inviter les cantons à considérer l’introduction de mesures harmonisées pour lutter contre la propagation du coronavirus et pour annoncer le lancement de la nouvelle campagne d’information de l’OFSP.

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Sur les pas de Nicolas Bouvier. 65 ans après le mythique voyage de Nicolas Bouvier, de Suisse jusqu’au Japon, notre exploration repart sur ses traces. Après la première partie, solaire, qui donnera naissance à L’Usage du monde, le voyageur suisse entame une lente descente vers l’envers du voyage. Ici, le Sri Lanka.

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Les grandes étapes de l’épidémie. Le canton de Genève a annoncé fermer les boîtes de nuit et autres établissements assimilés pour endiguer la propagation de Covid-19. Il sera désormais interdit de consommer debout dans les bars, et le port du masque y sera obligatoire pour tout déplacement. Les établissements devront de plus s’engager à collecter l’identité de leurs clients ainsi que le moyen de les contacter, à des fins de traçage des cas contacts. Le point sur cette annonce, et le rappel des grandes étapes de la pandémie.

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