Bonjour, c’est Lorène pour vous parler d’éducation, alors que Neuchâtel a débloqué trois millions de francs pour aider les écoliers, étudiants et apprentis à rattraper leur retard.

Ce soir, on détaille les mesures des cantons romands pour soutenir les élèves après l’école à distance et un étudiant de l’EPFL raconte son désarroi suite à l’annulation de son échange au sein d’une prestigieuse université américaine.

Pendant ce temps, notre BD-reporter, qui devait embarquer sur le bateau de SOS Méditerranée, continue son journal de bord à terre malgré l’immobilisation des autorités italiennes.

Lorène Mesot, Genève
23.07.2020

«C'est dur de voir son rêve s'évanouir après tant d'efforts»

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À quelques semaines de la rentrée universitaire, les établissements suisses discutent activement des conditions de participation aux échanges internationaux. À l’EPFL, les échanges de cet automne hors de la zone Schengen ont été annulés, mais des révisions sont encore possibles.

Parallèlement, l’école a suspendu tous les échanges à destination d’universités dispensant uniquement des cours en ligne à la rentée. Cette décision affecte particulièrement Taha Zakariya qui vient tout juste de terminer sa deuxième année de Bachelor et qui aurait dû faire ses valises pour l’université américaine Johns-Hopkins dans quelques semaines.

Il raconte: «Lorsque j’ai su que j’étais accepté à l’université Johns-Hopkins à Baltimore en décembre, j’ai eu les larmes aux yeux, c’était inespéré.»

«Je suis passé par tous les états d’âme. Mon premier semestre de deuxième année n’avait pas été très brillant. Pour pouvoir partir dans des zones hors de l’Europe, l’EPFL demande de remplir certains critères de réussite aux examens en première et en deuxième année. En recevant mes résultats du premier semestre, je me suis rendu compte que je ne remplissais plus les critères à cause de mes notes. Cela n’affectait pas mon passage à l’année suivante, mais je ne pouvais plus partir.»

«Afin de pouvoir réaliser cet échange qui me tenait vraiment à cœur, j’ai changé de section et passé de l’informatique à système de communication. C’est aussi de l’informatique, mais avec d’avantage de mathématiques et de statistiques et moins de programmation. Sans l’optique de partir, je n’aurais jamais fait ce choix.»

«En avril, certains étudiants ont commencé à recevoir les décisions d’annulation d’échange de la part des universités non-européennes. J’étais un des derniers chanceux. Puis l’université Johns-Hopkins a annoncé dispenser les cours du premier semestre en ligne.»

«Lorsque j’ai appris la nouvelle, il y a trois semaines, j’étais profondément déçu. Ma famille a essayé de me remonter le moral, mais honnêtement c’est dur de voir son rêve s’évanouir après tant d’efforts. Cette année universitaire à l’étranger devait me servir pour améliorer mon anglais, approfondir certaines matières, découvrir une nouvelle culture et développer un réseau international. L’université Johns-Hopkins, c’est aussi une ligne non-négligeable sur un CV.»

«A priori, je devrais partir le second semestre, pour autant que je n’ai pas de problème de visa. Une fois encore je pars chanceux, parce que dans les universités américaines, les semestres sont légèrement décalés avec l’Europe. Certains étudiants ont été contraints de renoncer aux deux semestres d’échange, car en faisant le premier semestre à l’EPFL et le second aux Etats-Unis, ils commençaient le second semestre avec un mois de retard, ce que les universités ont interdit. Heureusement, Johns-Hopkins commence plus tard que les autres universités du pays. Je ne manquerais potentiellement qu’une semaine de cours et les journées d’intégration. J’espère vraiment pouvoir y aller.»

«En attendant, il faut que je couvre mes arrières et trouve un plan pour mon travail de Bachelor dans le cas où je ne pourrais pas le réaliser aux Etats-Unis. À l’EPFL, nous devons l’effectuer au sein d’un laboratoire. Pour trouver un projet qui nous convient et où on est accepté, il faut s’y prendre plusieurs mois à l’avance. Je ne peux donc pas réaliser ce travail ce semestre. Je dois désormais m’organiser et trouver un professeur qui serait d’accord de me superviser sans savoir si le travail aura lieu ou non. C’est vraiment l’incertitude à ce stade.»

Comment les cantons romands vont aider les élèves à rattraper le retard scolaire

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À l’école primaire de Morges Est, le 11 mai 2020, jour du retour des élèves à l’école. | Keystone / Laurent Gillieron

Durant deux mois et plus, les élèves suisses ont expérimenté l’école à distance bon gré mal gré. Après avoir supervisé la mise en place d’un système pédagogique à distance au pied levé, les cantons développent désormais des stratégies afin de les aider à rattraper le retard sur le programme. Fédéralisme oblige, les mesures varient selon les cantons et les réalités locales. Tour d’horizon.

Alors que certaines régions, notamment en Allemagne et en France, misent sur un soutien scolaire durant les vacances d’été pour atténuer les disparités entre les élèves, les écoliers suisses ne reprendront qu’à la rentrée. Pour les cantons et les écoles, il s’agit désormais de cibler ceux nécessitant un suivi particulier et des mesures de soutien. Un défi de taille sachant que durant l’école à distance, les inégalités se sont souvent creusées, que les conditions de passage ont été partiellement assouplies et que plane la menace d’une seconde vague épidémique.

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Une raison d'espérer

Le théâtre suisse en drive-in. Cet été, la cour des anciens abattoirs de La Chaux-de-Fonds sert de décor à une drôle de pièce de théâtre de rue: les spectateurs regardent évoluer les acteurs derrière leur pare-brise, installés sur le siège de leur voiture. «Théâtre pandémique» est un projet monté par deux professionnels de la région, formés à Paris, et désireux de repenser le spectacle vivant à l’heure de la crise sanitaire. Les représentations ont lieu tous les mercredis du mois de juillet et le premier d’août à 20h. Devant le succès rencontré, des dates supplémentaires, ainsi qu’une tournée pourraient voir le jour. À noter que le spectacle est gratuit et les places limitées.

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L’incertitude qui colle au destin de l’Océan Viking. «Bloqué pour avoir sauvé trop de vies.» Ce jeudi, les autorités italiennes ont immobilisé l’Ocean Viking alors que la quarantaine de son équipage touchait à sa fin. Hippolyte, notre BD-reporter, devait embarquer sur le bateau de SOS Méditerranée, il continue son Journal de bord à terre, car… «nous attendons avec une seule certitude, il y a urgence».

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L’éclairage des généralistes sur les symptômes de Covid. La description des caractéristiques cliniques de Covid-19 reposent principalement sur les données des patients hospitalisés. Face à ce constat, une équipe de chercheurs et médecins généralistes de l’Université Claude Bernard de Lyon et de l’UNIGE a mené une étude afin d’améliorer la compréhension de la symptomatologie du Covid-19 dans ses formes légères. Leurs résultats pourraient permettre d’améliorer le triage et le dépistage ciblé des patients. Une nécessité, alors que les généralistes redoutent un afflux de patients dans les cabinets médicaux cet hiver.

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Comment le goût du sang humain vient aux moustiques. Si les moustiques Aedes aegypti, vecteurs de la dengue, de Zika, du chikungunya et de la fièvre jaune, préfèrent l’odeur humaine, c’est pour mieux profiter des zones d’eau stagnante qui accompagnent souvent notre civilisation sous les climats arides. Leurs zones de prédilection? Les villes de grande densité. Ces travaux scientifiques, publiés dans Current Biology, suggèrent que les maladies dont ce moustique est vecteur pourraient exploser à la faveur des changements climatiques et de la densification urbaine.

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Le moustique a-t-il en lui la solution pour détruire le coronavirus? Suite à l’article publié le 21 juillet permettant de disculper les moustiques comme vecteurs du Sars-CoV-2, un lecteur a posé cette question sur Twitter: «Donc le moustique a en lui la solution pour détruire le virus ou c’est un raccourci trop rapide?» Annick Chevillot, responsable du Flux Santé, a posé trois questions sur le sujet à Anna-Bella Failloux, responsable de l’Unité arbovirus et insectes vecteurs à l’Institut Pasteur à Paris.

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