Bonjour, c’est Yvan pour vous parler de santé. Aujourd’hui nous allons replonger dans la controverse sur l’hydroxychloroquine, car le point final de cette histoire n’a pas encore été écrit.
Au menu également, les nouvelles mesures à Genève pour endiguer l’épidémie, qui faisaient débat avant même d’être officialisées. Ainsi va la vie au bout du lac.
Yvan Pandelé, Genève
14.10.2020
Hydroxychloroquine: le traitement n'est pas mort, il bouge encore
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Pixabay / Myriam Zilles
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Rarement une controverse médicale aura pris une telle ampleur. L’hydroxychloroquine, cet antipaludique connu des médecins depuis un demi-siècle, s’est trouvée au centre d’un débat sans fin, alimenté par des figures telles que le Pr Didier Raoult ou Donald Trump outre-Atlantique. Le soufflé est aujourd’hui retombé, et les hôpitaux ont cessé d’employer la molécule contre Covid-19. Mais des incertitudes demeurent, y compris chez certains experts reconnus. Que reste-t-il de l’hydroxychloroquine? On vous dit tout.
Pourquoi c’est encore un sujet. Très vite polarisées entre les pro et les anti, mêlées de considérations politiques et personnelles, les discussions sur l’hydroxychloroquine ne laissent guère de place à la nuance. Mais la situation n’est pas aussi tranchée que ce que suggère l’état du débat public. La multiplication d’initiatives désordonnées et la politisation de cette controverse ont compliqué la tâches des chercheurs, qui sont plusieurs à estimer qu’elle reste une option possible en début de maladie ou en prévention.
Le couperet britannique. La publicisation de l’hydroxychloroquine et les premiers résultats prometteurs in vitro ont donné lieu à une pléthore d’essais cliniques, souvent conçus dans la précipitation. Avec un vaisseau amiral: l’essai randomisé Recovery, monté en trois semaines par des chercheurs d’Oxford et mené dans plus de 200 hôpitaux britanniques. En juin dernier, les résultats tombent: l’hydroxychloroquine, prescrite à plus de 1500 patients, n’a pas permis de réduire la mortalité à l’hôpital.
Aussitôt, le château de cartes s’effondre. La molécule est sortie des standards de soins des hôpitaux du monde entier. Aux Etats-Unis, la FDA révoque l’autorisation d’utilisation en urgence accordée quelques mois plus tôt. Les NIH, instituts américains de recherche en santé, interrompent leurs essais cliniques. Le méga-essai Solidarity de l’OMS interrompt peu après son bras hydroxychloroquine, en l’absence de signal d’efficacité.
Le Pr Nicholas White, proche de l’équipe de Recovery dont il a co-signé l’article, est spécialiste de médecine tropicale à l’université Mahidol en Thaïlande et à l’université d’Oxford. Il commente:
«Ce qui n’est plus une question ouverte, c’est de savoir si l’hydroxychloroquine ou la chloroquine ont un bénéfice chez les patients hospitalisés. L’essai Recovery a répondu à cette question.»
Il y a une vie avant l’hôpital. Mais ce vétéran de la médecine tropicale n’entend pas renoncer si facilement à l’opportunité de repositionner un médicament bon marché et qui, en prévention du paludisme, a fait des miracles en son temps. D’autant que le seul antiviral homologué à ce jour chez les patients Covid-19, le remdesivir, ne semble pas d’une efficacité renversante — et que son prix fait grincer beaucoup de dents.
Nick White:
«Si l’on regarde les études parues à ce jour en prévention et qu’on fait parler les données, on peut détecter un bénéfice d’environ 20%, marginalement significatif. Je pense que ça veut dire qu’on ne peut pas exclure que le médicament fonctionne.»
Même point de vue chez l’infectiologue vaudois Blaise Genton (Unisanté), pour qui «l’histoire n’est pas tout à fait finie».
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Antonio Hodgers en conférence de presse cet après-midi à Genève. | Keystone / Martial Trezzini
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Genève durcit le ton.
Le Conseil d’Etat genevois vient d’annoncer de nouvelles mesures de lutte contre Covid-19, alors que les services du médecin cantonal ont atteint leur point de saturation. Dans l’espace public, les rassemblements sont désormais limités à 15 personnes et le port du masque rendu obligatoire en intérieur. Quant aux personnes souhaitant organiser un événement privé entre 15 et 100 personnes (le maximum autorisé), elles devront dresser une liste des invités à l’intention des autorités.
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Le Conseil d’Etat peut-il s’immiscer dans la sphère privée des Genevois?
Le Conseil d’Etat genevois a annoncé nouvelles mesures de lutte contre Covid-19: les organisateurs de fêtes privées seront tenus d’annoncer la date de l’événement et l’identité des convives. Ces mesures étaient accusées de porter gravement atteinte à la sphère privée avant même d’avoir été adoptées, et certaines pourraient être contestées par le parlement ou devant les tribunaux.
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VIDÉO. «Non, le virus n’est pas moins virulent que cet été.»
Ce mercredi 14 octobre, l’OFSP a annoncé 2823 nouveaux tests positifs au coronavirus. C’est près de deux fois plus que la veille. Pourtant, les courbes des hospitalisations et des décès ne suivent pour l’heure pas les mêmes tendances. Comment expliquer ce décalage? La réponse d’Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’institut de santé globale de l’université de Genève.
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Guy Parmelin en quarantaine, et autres informations du jour.
Le ministre de l’économie placé en quarantaine, la Haute-Savoie qui étend le port du masque autour des gares, des écoles et des hypermarchés, une application de contact tracing à usage privée en prévision du côté de l’EPFL: retrouvez les informations importantes sur Covid-19 dans notre récapitulatif, mis à jour au fil de l’eau depuis le début de l’épidémie.
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Campagne #berlingegencorona, conçue par Visit Berlin
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«Un doigt d’honneur pour les sans-masques. Il faut suivre les règles contre le corona.» Le Sénat de Berlin a opté pour une campagne de publicité… rafraichissante, relève le Guardian. Destinée à tous les coronasceptiques, elle figure dans plusieurs titres de presse locale.
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