Bonjour, c’est Marc pour vous parler d’économie, avec la saga d’une banque qui a transformé Genève et les sombres prévisions de l’ONU.

Au menu également, un trop-plein de gaspillage de nourriture chez les Suisses et de l’innovation au Musée d’ethnographie de Genève.

Marc Guéniat, Genève
29.09.2020

BNP Paribas: la saga qui a fait de Genève le numéro un des matières premières prend fin

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Keystone / Gaetan Bally

«La banque d’un monde qui change.» Jamais le slogan de BNP Paribas n’a été aussi vrai que lorsque sa filiale suisse a annoncé, le 22 septembre, son retrait du financement des matières premières, qui consiste à prêter de l’argent aux entreprises pour qu’elle puissent acheter du pétrole, du cuivre ou du blé. Cette décision, qui pourrait affecter jusqu’à 120 de ses collaborateurs à Genève, met fin à plus de 60 ans d’activité dans ce secteur. La banque, qui veut se concentrer sur la gestion de fortune et les grandes entreprises, a largement concouru à faire de la Suisse la première place du négoce des agents énergétiques, des métaux et des produits agricoles. Récit d’une saga d’un demi-siècle.

Longtemps leader incontesté, la banque française continuera, beaucoup plus modestement, d’alimenter le commerce international en capitaux, mais depuis Paris et en se limitant au continent asiatique. C’est terminé pour Genève et tout ce qui concerne l’Europe, l’ex-URSS, le Moyen-Orient et l’Afrique, ces régions où la banque a été de tous les coups, parfois dans les recoins les moins recommandables de la planète.

Son positionnement et son savoir-faire ont inspiré des générations de banquiers spécialisés dans le financement de ces marchandises, qui ont propagé leur expertise en rejoignant d’autres banques ou directement des sociétés de négoce, si bien que Genève est également devenu le numéro mondial de l’activité.

Le monde change, donc. Et la place genevoise, qui contribue au PIB local à hauteur de 10%, n’a sans doute pas fini de prendre la mesure de la secousse, d’autant que le retrait de BNP Paribas fait suite à celui de la néerlandaise ABN Amro. D’autres banques ont décidé de redimensionner leur implication, comme la Société Générale.

Il reste très hasardeux de mesurer la taille de ce secteur, tant son opacité est grande. Dans un rapport, l’Association suisse des banquiers évaluait en 2011 le montant total des lignes de crédit consacrées aux matières premières à 1500 milliards de francs, tandis que la Confédération cite une étude de 2016 chiffrant cette activité à 62 milliards de francs… Pour sa part, BNP Paribas n’en fait guère plus d’une ou deux vagues mentions dans ses rapports annuels, malgré sa position de leader (les autres banques ne font pas mieux).

La prestige de BNP Paribas (Suisse) est indissociable d’un homme qui, au début des années 1970, réinvente pratiquement le financement du négoce de matières premières. Cet homme, c’est Christian Weyer. Il dirige les opérations de crédit commercial de la banque, qui se nomme alors Paribas (Banque de Paris et des Pays-Bas). Le commerce international est en plein essor, les capitaux abondent et, surtout, le pétrole vit son Big Bang. Les pays producteurs, nouvellement réunis au sein du cartel de l’OPEP, tentent de s’affranchir de la tutelle des majors anglo-saxonnes en vendant eux-mêmes leur or noir. Les opportunités sont fabuleuses, mais il faut de l’argent, beaucoup d’argent.

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Keystone / Greg Baker

L’ONU met en garde contre une «décennie perdue». Le monde se dirige-t-il vers une «décennie perdue»? Si les dirigeants ne parviennent pas à s’entendre sur un plan de relance global, les Nations unies alertent sur un risque bien réel de récession à double creux – ou scénario en W. En clair, la reprise économique qui a suivi l’arrêt des activités économiques pendant le confinement pourrait avorter rapidement, pour laisser place à une profonde récession mondiale. Dans son rapport annuel sur le commerce et le développement, la Cnuced estime que les politiques d’austérité, à l’instar de celles qu’a connu le monde à l’issue de la crise financière de 2008, étoufferait la reprise et créerait un cercle vicieux mêlant une faible création d’emplois, une stagnation des salaires et un ralentissement de la croissance économique.

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Les Suisses sous-estiment leur rôle dans le gaspillage. En Suisse, 2,8 millions de tonnes d’aliments sont perdus chaque année. Cela correspond à un tiers des denrées qui sont produites pour la consommation dans le pays. Les Suisses prennent le problème au sérieux, sans toutefois se rendre compte que la plus grande part de ces pertes a lieu au sein des ménages. C’est ce que conclut la troisième enquête du Panel suisse de l’environnement, réalisé par l’ETH Zurich. La Suisse s’est engagée à réduire de moitié le volume des pertes alimentaires. Le Parlement a chargé le Conseil fédéral d’élaborer un plan d’action contre le gaspillage alimentaire. Mais pour l’heure, comme le souligne le WWF, «des valeurs cibles contraignantes et des mesures de mise en œuvre restent inexistantes».

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Pourquoi Etienne Jornod investit 500 millions dans OM Pharma. Président du conseil d’administration de la NZZ et ancien patron du distributeur de médicaments Galenica, Etienne Jornod rachète OM Pharma, à Genève, via sa holding Optimus pour une valeur de 435 millions de francs. Il prévoit d’injecter en plus 250 millions de francs dans cette entreprise spécialisée dans la prévention des infections respiratoires et urinaires qui emploie 400 personnes à Genève. Il explique pourquoi à Heidi.news dans une interview.

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Une exploration à ne manquer sous aucun prétexte

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Au cœur de la complosphère - Episode 2 La pandémie serait planifiée. Le virus n’existerait pas. Combiné à la 5G et au vaccin obligatoire, ce serait un vaste complot visant à tous nous contrôler, pendant que le gouvernement suisse kidnappe des enfants pour alimenter les pédophiles. Voilà certaines des théories que diffuse un groupe bien organisé, en Suisse romande, dont les vidéos atteignent des millions de vues. Pour comprendre qui sont ces gens, comment ils pensent et quelles sont leurs stratégies, le journaliste Sami Zaïbi a infiltré leur réseau pendant près de deux mois. Une mission «undercover» pour Heidi.news.

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Sur les flux de Heidi.news

Le Musée d’ethnographie de Genève redéfinit sa stratégie numérique. Pour de nombreux acteurs culturels, comme les musées, la relation au numérique est aujourd’hui devenue une priorité stratégique afin de mieux se connecter avec leur public. Mais les institutions connaissent-elles ce public et ce dont il a besoin? Le Musée d’ethnographique de Genève (MEG) s’est emparé de cette question. Il veut toucher davantage de personnes et créer des ponts avec les pays dont proviennent les objets exposés au Boulevard Carl-Vogt.

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A Hiflow, les artistes vont inspirer les entrepreneurs. Sis entre les sièges genevois des horlogers Patek Philippe, Piaget ou Vacheron Constantin, Hiflow est un nouvel espace de co-working conçu comme un écosystème qui vise à inspirer la créativité et à générer de l’innovation en rassemblant entrepreneurs high-tech, artistes et designers. Inauguré le 30 septembre, l’espace commence par accueillir une exposition et des évènements sur notre relation avec le vivant que ce soit dans sa dimension sociale, environnementale ou économique.

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Micheline Calmy-Rey explique comment l’intelligence artificielle peut pacifier le monde. Il y a douze ans, une guerre brève mais violente a éclaté entre la Russie et la Géorgie sur le territoire de l’Ossétie du Sud. Des pourparlers négociés par la Suisse ont été lancés et en 2011, les deux parties ont fini par signer un accord historique sur leur frontière douanière, même si une frontière définitive est encore loin d’être convenue. En coulisses, une équipe d’informaticiens a trouvé un moyen de contourner le problème d’une frontière physique en créant des points de contrôle numériques pour le contrôle des marchandises. C’est cette diplomatie scientifique qui aurait été la clé du succès de l’accord, a déclaré Micheline Calmy-Rey, ancienne présidente suisse puis ministre des Affaires étrangères qui a dirigé les négociations.

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Des insectes trangéniques pour protéger les champs. Après des moustiques pour lutter contre la dengue, des papillons protégeant les cultures de céréales: voilà le nouvel insecte transgénique de la société de biotech britannique Oxitec. La libération de cette noctuelle du maïs éviterait le recours aux insecticides sur les champs attaqués par ce ravageur. Une allégation qui a suscité l’intérêt de Bayer, partenaire du projet. Il semble inimaginable de lâcher de tels insectes à court terme sur le continent européen, mais les insectes transgéniques bénéficient déjà d’une opinion favorable en Amérique du Sud. Ils posent toutefois encore de nombreuses questions, tant en termes de sécurité que d’efficacité.

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