Bonjour, c’est Sarah pour vous parler de sciences alors que le MIT récompense IBM Zurich pour ses puces qui rendent l’IA moins gourmande en énergie.

Également au programme ce soir: le prix scientifique de la Fondation Leenards, qui a été attribué aujourd’hui à des travaux sur les maladies auto-immunes.

Sarah Sermondadaz, Genève
29.06.2020

Des puces inspirées du vivant pour rendre l’IA moins énergivore

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Manuel Le Gallo est chercheur au sein d’IBM Zurich | Samuel Trümpy/IBM

Manuel Le Gallo est chercheur au sein des laboratoires d’IBM à Zurich. A 34 ans, il a été primé par le prix Innovators Under 35, décerné chaque année par les éditeurs du MIT Technology Review et par un jury d’experts à 35 innovateurs prometteurs. Le chercheur, passé par l’Ecole polytechnique de Montréal, l’Ecole polytechnique (X) en France et par l’ETH Zurich, a rejoint IBM Zurich en 2013, alors qu’il était encore étudiant en Master. Son domaine? Les puces informatiques dites «neuromorphiques», dont l’architecture électronique s’inspire du système nerveux du vivant.

A l’heure de la crise climatique, le coût carbone des algorithmes d’intelligence artificielle ainsi que du numérique au sens large sont régulièrement pointés du doigt. Or, ces puces inspirées par les neurones biologiques consomment beaucoup moins d’énergie, à puissance de calcul égale, que les architectures informatiques traditionnelles… Cette technologie n’est pas encore commercialisée, mais c’est un champ de recherche en pleine ébullition.

Pour comprendre pourquoi les algorithmes d’intelligence artificielle sont énergivores, il faut revenir à leur fonctionnement. Pour «apprendre» à être compétent dans une tâche donnée (reconnaissance d’image, traduction…), l’algorithme d’intelligence artificielle doit d’abord être entraîné à partir d’une grande quantité d’exemples, où on lui fournit la question ainsi que la réponse à donner. Au bout d’un certain temps, l’algorithme est en mesure de répondre seul face à une nouvelle question.

Problème: les modèles mathématiques ainsi construits pour généraliser la résolution du problème peuvent être extrêmement complexes, et intégrer jusqu’à plusieurs centaines de millions de variables, ce qui n’est pas sans impact sur leur consommation d’énergie. C’est là que les puces électroniques d’un genre nouveau développées par Manuel Le Gallo et son équipe chez IBM entrent en scène.

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Les maladies auto-immunes récompensées par le prix Leenards

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L’équipe de recherche est pilotée par la Prof. Andrea Ablasser (EPFL, à gauche), en collaboration avec le Prof. Michel Gilliet (CHUV, à droite) |Gilles Weber/ SAM-CHUV

Le prix scientifique de la Fondation Leenaards 2020 est décerné à l’équipe de recherche menée par les Prs Andrea Ablasser (EPFL) et Michel Gilliet (CHUV). Leur projet, désormais doté 650’000 francs, vise à améliorer la compréhension des effets de l’hyperactivité du système immunitaire inné lors de maladies auto-immunes et de développer des pistes thérapeutiques, annonce la Fondation Leenaards ce lundi 29 juin via un communiqué. Celle-ci dévoile également les lauréats de ses six bourses scientifiques.

Ce prix, décerné chaque année, est destiné à favoriser la recherche translationnelle -pont entre la recherche fondamentale et clinique- afin de soutenir la transformation des découvertes scientifiques en traitements médicaux. Le prix est décerné à des groupes de chercheurs composés de scientifiques issus d’au moins deux institutions ou hôpitaux académiques de l’arc lémanique.

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Séance de rattrapage

Si vous les aviez ratés, voici quelques articles publiés ces derniers jours sur le Flux Sciences.

Après la pandémie, la tempête de sable transatlantique. Le phénomène survient tous les ans, mais il connaît cette fois-ci une ampleur inédite. Un nuage de sable poussé par les vents hors du Sahara a traversé l’Atlantique, et a obscurci les Caraïbes et le Sud-Est des Etats-Unis. Le phénomène, dans sa déclinaison 2020, est le plus violent qu’a connu la planète depuis des décennies. Il augmente la concentration de l’air en particules fines, ce qui accroît le risque de développer certaines maladies respiratoires.

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La langue des chimpanzés. Vous l’ignoriez sûrement, mais vous êtes capables de décrypter les cris des chimpanzés, c’est ce que viennent de montrer des chercheurs de l’université d’Amsterdam. Nous comprenons assez bien la signification des vocalisations de nos chiens ou chats (on évitera par exemple de câliner un chat qui émet un sifflement). Sans doute avons-nous appris en cohabitant avec eux à déchiffrer ces sons. Mais pas seulement.

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Le Conseil fédéral veut verdir la finance. Le Conseil fédéral a rendu public ce 26 juin un rapport sur la façon dont il compte soutenir la finance durable. Un ensemble de principes directeurs et de mesures que l’exécutif a triées selon qu’il souhaite intervenir pour en fixer les conditions-cadres, ou au contraire laisser les marchés s’autogérer. L’accent est notamment mis sur les questions de transparence et de responsabilité juridique.

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Certains dauphins utilisent des outils pour pêcher. Dans la Shark Bay, à l’Ouest de l’Australie, non seulement les grands dauphins utilisent des coquillages pour pêcher plus efficacement, mais en plus ils se transmettent cette technique d’un individu à l’autre. Cette étonnante diffusion de savoirs ne se limite pas seulement à l’éducation des jeunes: c’est une vraie formation continue pour cétacés adultes! Explications.

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Le regard d’économistes romands sur SwissCovid. Le 25 juin 2020 a été lancée SwissCovid, l’application suisse de contact tracing numérique du coronavirus. Son utilisation repose uniquement sur le volontariat. Or, au cours des dernières semaines, le scepticisme des Suisses face à cette solution technologique a augmenté. Des économistes de l’Université de Lausanne, de l’EPFL et de l’IMD ont rappelé, à l’occasion de sa sortie officielle, en quoi son utilisation est utile, tant d’un point de vue collectif qu’individuel. Ils mettent en balance les coûts individuels liés à l’utilisation de l’application et ses bénéfices publics attendus.

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Le coronavirus sur Heidi.news

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Quels indicateurs suivre pour voir la deuxième vague? Plusieurs spécialistes alertent sur l’augmentation du taux de reproduction du coronavirus alors que l’épidémie s’estompe dans l’esprit de la population suisse. Cette impression s’accompagne d’une baisse de vigilance. Pourtant, le virus est toujours en circulation et une flambée épidémique n’est pas exclue. Comment la détecter? Selon quels indicateurs? Eléments de réponses.

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Une journée à la plage en évitant Covid-19. Le rêve d’une journée au bord de la plage sera bientôt réalité pour certains d’entre vous. Mais le coronavirus lui aussi pourrait avoir la même idée. Un spécialiste nous précise quels gestes estivaux peuvent poser problème en décortiquant une journée de vacances à la plage, heure par heure.

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Sarah Sermondadaz est journaliste scientifique et responsable du flux sciences pour Heidi.news. Pour lui écrire, c’est par ici.

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