Bonjour, c’est Alexandre pour vous parler de culture. Commençons par un tour au Festival Images Vevey, où l’expo L’été sans fin dévoile un casting de rue terriblement contemporain.

Toujours à Vevey et sous l’impulsion du photographe Sébastien Agnetti, rendez-vous ce soir au restaurant Le National pour vivre en live la performance photographique Everything is under no control.

Et pendant ce temps, entre Venise, Genève et Porrentruy, la réalité virtuelle dessine un futur pour les spectacles vivants alors que Géraldine Savary rencontre le poète Alexandre Voisard.

Alexandre Lanz, Lausanne
11.09.2020

Face au confinement, l’alchimie photographique du chiffre 13

Photo article

Le selfie de Sébastien Agnetti.

Du 13 mars 2020 à l’agence 13Photo. Au restaurant Le National de Vevey, ce vendredi 11 septembre au soir, sous l’impulsion du photographe Sébastien Agnetti, la performance photographique «Everything is under no control» verra le jour. Et tout a commencé à la veille du confinement.

Sébastien Agnetti se souviendra longtemps du vendredi 13 mars 2020. Ce jour-là, le portraitiste rentre d’un shooting et se rend le soir au National pour fêter l’anniversaire de son fils de 9 ans. Un peu de joie au milieu de la tourmente. Depuis quelques jours déjà, un intrus répand la terreur en Suisse romande: la population est en état de sidération face au nouveau coronavirus qui se transforme en pandémie.

«En entrant dans le restaurant, j’ai croisé le regard inquiet du patron, se souvient-il. Je lui ai demandé s’il avait entendu les mesures annoncées par le Conseil fédéral pour protéger la santé de la population, on sentait que c’était pas bon. Nous avons pu partager cette soirée malgré tout, tout en étant conscients que le lendemain, tout serait différent.» En effet, son fils ne retournera pas à l’école le lundi suivant. A partir de là, ce sera école à la maison. Avec tout ce que cela implique d’organisation, surtout pour un papa photographe indépendant. Pour lui, d’un jour à l’autre, il n’y a plus de travail. Au mieux, tout est repoussé à plus tard. Au pire, les commandes en cours sont annulées.

«Il m’a fallu un moment pour réaliser. Après le stress du début, j’ai beaucoup suivi les news pour rester connecté et comprendre ce qui nous arrivait. Une multitude de sentiments d’entrechoquaient. Je me sentais protégé chez moi, en même temps, sans boulot, la question de la survie planait en permanence. Les démarches administratives pour obtenir de l’aide, c’est compliqué en ayant l’esprit obnubilé par ce qui se passe dans le monde.» Dans son cas heureusement, les aides fonctionnent bien.

Cette période n’est pas qu’angoissante, elle est aussi propice aux réflexions pour Sébastien Agnetti. «Pendant les dix ans que j’ai vécus à Paris, j’ai travaillé comme un forcené. Je ne veux plus de ça. J’aime bien ralentir pour réfléchir. En ayant du temps, je me sens plus à l’écoute des autres», se réjouit-il. Le contact avec les autres, justement, lui manque terriblement pendant le semi-confinement. Alors il imagine l’après avec son ami José du restaurant Le National: un événement réunissant les travaux photographiques de ses collègues de l’agence de presse zurichoise 13Photo. Le titre? «Everything is under no control», soit en français, «Rien n’est sous contrôle». En écho avec la thématique de l’édition 2020 du Festival Images Vevey, «Unexpected. Le hasard des choses», l’événement voit le jour ce vendredi soir dès 21 heures à l’extérieur du restaurant Le National.

Andreas Wilhelm, un ancien de Das Magazin, a pris 13 photographes sous son aile et fondé l’agence 13Photo en 2009. «Aujourd’hui, nous sommes cinquante dans toute la Suisse, y compris au Tessin. On se distribue la presse nationale et parfois internationale dans nos régions respectives, explique Sébastien Agnetti . Ce soir, des travaux de 39 photographes de l’agence seront présentés et quinze d’entre eux seront sur place. Pour donner une dimension supplémentaire au diaporama conçu et interprété par le graphiste Samuel Wolf, le percussionniste Julian Sartorius improvisera des rythmes à la batterie inspirés par les images qui défileront.»

Au rendez-vous, des portraits, des reportages, ainsi que des petits films seront projetés: «Le fil conducteur, c’est cette collection d’accidents qui crée une réalité un peu aléatoire. Le photographe qui documente la vie, n’est pas censé tout contrôler. Il doit jouer avec les hasards. Ce mélange entre des séquences d’images douces, d’autres plus dures ou encore expérimentales, dévoile des sensibilités très différentes. Célébrer le réel, c’est aussi important.»

Sébastien Agnetti se réjouit: «Quand tu fantasmes quelque chose qui se concrétise et que tout le monde est enthousiaste, c’est très porteur, c’est génial.» Surtout, la performance de ce soir tord le cou à l’idée d’un Röstigraben renforcé pendant le semi-confinement avec des Suisses-allemands bien plus sereins face au Covid-19 que les Romands. Ce soir, en invitant ses confrères zurichois à Vevey, Sébastien Agnetti contribue symboliquement à briser la barrière. La boucle est bouclée. Et en beauté.

Un casting de rue à Vevey en écho à la diversité dans la mode

Photo article

La modèle Elie Autins dans l’exposition L’été Sans Fin du CEPV. Photo: Louane Nyga.

La visibilité de la diversité. Au Festival Images Vevey, l’exposition «L’été sans fin» met en scène un shooting mode réalisé dans la région et publié dans les pages du magazine suédois en ligne Odalisque présentant des créatures vêtues des pièces spectrales de Yohji Yamamoto. On y voit une génération qui fait voler en éclats les codes traditionnels de la masculinité et de la féminité. Une tendance au coeur de l’air du temps.

Décryptage…

Lire la suite sur Heidi.news (FR)

Une raison d'espérer

Photo article

Les affaire reprennent à l’Arsenic! L’abonnement pour la saison 20-21 est disponible! Il permet d’accéder à tous les spectacles au tarif de CHF 100.– (+ avantages dans d’autres lieux culturels). Pour soutenir la culture locale tout en économisant, profitez de l’offre welQome.ch jusqu’au 22 septembre!

arsenic.ch/billetterie (FR)

De Venise à Genève, la réalité virtuelle dessine un futur pour les spectacles vivants

Photo article

La Comédie virtuelle de Gilles Jobin est présentée dans le cadre de la compétition Venice VR Expanded de la 77ème Mostra./La Comédie Virtuelle/Gilles Jobin

Depuis 2016, la Mostra de Venise présente des œuvres conçues pour la réalité virtuelle dans le cadre de Venice VR Expanded. Cette année, cette compétition qui présente 44 œuvres, est entièrement en ligne à cause de la pandémie. Pour faciliter l’accès à une audience qui n’est souvent pas équipée de casque VR, elle a ouvert 16 lieux dans le monde qui permettent au public d’accéder à ces œuvres. En Suisse, cet accès est possible depuis la Comédie de Genève. Et, en collaboration avec le chorégraphe Gilles Jobin, l’institution présente aussi un spectacle vivant qui, avec trois autres, esquissent un futur alternatif aux arts de la scène.

Avec les théâtres fermés et les concerts annulés, la pandémie impacte démesurément le domaine des arts vivants. Entre l’avatar du rappeur Travis Scott qui a attiré 12 millions de spectateurs pour un concert sur la plateforme de jeu Fortnite ou le concert du 1er mai devenu virtuel en Finlande qui a rassemblé 12% de la population du pays dont 150’000 sous forme d’avatars, la réalité virtuelle ouvre de nouvelles pistes créatives pour les arts de la scène.

Les quatre œuvres en «live» présentées dans le cadre de Venice VR Expanded illustrent les possibilités créatives de ce nouveau terrain d’expression pour le théâtre, la danse ou la musique.

Tour d’horizon…

Lire la suite sur Heidi.news (FR)

Pendant ce temps sur Heidi.news

Photo article

Alexandre Voisard, le chant du monde en Ajoie. Toutes les deux semaines, Géraldine Savary contribue à Heidi.news au travers d’une rencontre afin de dessiner, article après article, une constellation de personnalités dont le tracé serait totalement subjectif, aléatoire et transparent. Ce week-end, le poète jurassien Alexandre Voisard.

Heidi.news (FR)

Les pyramides vaudoises disparaissent. Dernier épisode de notre série «Les Vaudois et leur bac à sable magique». Où l’on parle enfin du prix du mètre cube de sable extrait et du mètre cube de déchets à remblayer. Les entreprises gagnent sept fois plus que les paysans qui leur confient leurs terres. Pourquoi ça marche, pourquoi ne se révoltent-ils pas?

Heidi.news (FR)
Photo article

Les frontaliers échappent à la quarantaine obligatoire. Le Conseil fédéral a choisi, ce 11 septembre, de placer neuf régions françaises et une autrichienne sur la liste des zones à risque. Il décide ainsi de régionaliser les mises en quarantaine de voyageurs arrivant en Suisse, en provenance de pays voisins (France, Allemagne, Italie et Autriche). Les régions frontalières ne sont pas concernées et ne seront pas placées sur cette liste. Y figurent en revanche Paris, Marseille, Bordeaux, Toulouse ou encore Vienne.

Heidi.news (FR)

Immunité et Covid: trois bonnes nouvelles du Nord. Un petit Etat nordique féru de science, une épidémie sur un bateau de pêche au large de l’Alaska et des maisons de retraite londoniennes… Trois études récentes fournissent des éléments rassurants sur l’immunité à Covid-19, en suggérant fortement que la réponse anticorps à l’infection dure au moins quelques mois, confère un bon niveau de protection, et se développe aussi chez les personnes âgées. De bonnes raisons d’être optimiste concernant la possibilité d’une immunité collective.

Heidi.news (FR)

Un tiers de nos gènes s’expriment différemment en fonction du sexe. L’ambitieux projet de recherche Genotype-Tissue Expression (GTEx) devait étudier la façon dont nos gènes s’expriment. Il vient de dévoiler ses résultats finaux. Au-delà de la complexité de la biologie humaine, c’est aussi l’importance du sexe qu’il confirme, en montrant comment il conditionne l’expression d’un très grand nombre de gènes dans un très grand nombre de processus biologiques.

Heidi.news (FR)

Vous avez aimé? Partagez:

Facebook Twitter Linkedin Instagram
b696e884-f624-429e-91a6-1af20f5cf9e3.png

Avenue du Bouchet 2
1209 Genève
Suisse