Bonjour, c’est Alexandre pour vous parler de culture alors que le Montreux Jazz devait ouvrir ses portes ce soir. Je vous propose donc un tour d’horizon des festivals et de leurs éditions hors-série pour cause de coronavirus.

Je parlerai aussi de danse avec la chorégraphe Yasmine Hugonnet qui se réjouit de retrouver les répétitions.

Alexandre Lanz, Lausanne
03.07.2020

«Sans relation avec un public, je n’ai plus de métier»

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Yasmine Hugonnet. Photo: Gregory Batardon

Dans le cadre de son métier, la danse, Yasmine Hugonnet voyage énormément et elle aime ça. Habituée dès son enfance au déplacement, elle quitte la Suisse à 13 ans pour suivre les cours du Conservatoire national supérieur en danse contemporaine à Paris. Danseuse et chorégraphe, l’artiste de 41 ans a vu sa nouvelle création, Seven Winters, fauchée par l’arrivée du Covid. Ou plutôt décalée dans le calendrier. Heureuse d’être de retour en répétitions avec ses interprètes, elle se réjouit de présenter la pièce au théâtre Vidy-Lausanne du 23 au 27 septembre 2020.

Tout en nuances, elle se souvient de son confinement en France. «J’étais à Paris. Sur le plan personnel, mes sentiments étaient très opposés. Par rapport à mon métier qui m’oblige à me déplacer beaucoup, j’ai vécu l’expérience de l’ancrage dans une longue durée. J’ai ressenti une forme de plaisir dans la continuité dans mon logement, en présence de mon enfant, de mes plantes. J’ai vu des choses que je n’avais pris le temps de voir. J’ai aimé cette intimité, cet espace pour réfléchir. J’ai beaucoup travaillé seule, de manière conceptuelle par le dessin et par la réflexion, c’était très riche. J’étais aussi tiraillée par des moments de tension intérieure, lorsque je réalisais que sans relation avec un public, je n’ai plus de métier. C’était encore plus terrifiant de constater que je n’avais plus l’envie d’aller creuser en moi pour raconter des choses.»

La chorégraphe se trouvait en résidence à l’ICI — centre chorégraphique national Montpellier avec son équipe pour une présentation de Seven Winters le 12 mars. «Le soir même, la ville était déclarée foyer du coronavirus. C’était le début. Dès le lendemain, tout était fermé, tout tombait. Sept interprètes, c’est une grosse équipe. On démarrait et puis hop! On ne s’est plus jamais vu jusqu’à avant-hier», dit-elle en rigolant. «On s’est retrouvé chacun chez soi pour travailler sur Zoom, cela a beaucoup contribué à souder nos liens. Ça m’a donné l’idée d’un projet que j’ai proposé à Vidy pour la semaine des Imaginaires des futurs possibles avec le philosophe de la durabilité et de l’environnement Dominique Bourg. A la base, j’étais supposée organiser un bal populaire le 6 juin parce que j’adore ça! Évidemment, c’est tombé à l’eau. On a alors mis en place le dispositif Danses Partagées. Pendant vingt minutes et deux séances quotidiennes, nous dansions sur cette plateforme avec des gens que je ne connais pas, c’était très beau. Ça ouvre des espaces et ça permet de pratiquer le regard. Mais cela ne remplacera jamais l’expérience d’être ensemble, de sentir les corps, le cœur, les odeurs. Pour moi, le vivant est essentiel.»

Aussi, l’artiste se souvient de la sidération d’apprendre les premières mesures de distanciation scénique à la réouverture des théâtres en Suisse. «Cela fait quatre ans qu’on travaille sur le projet que nous proposerons à Vidy, c’est une partition chorégraphique. Quand d’un coup, deux mois avant, on nous annonce qu’il ne faut plus se toucher et rester à deux mètres, tout était chamboulé. Maintenant, je suis très heureuse de poursuivre le projet tel que nous l’avions initié. Ne plus se toucher sur scène, c’est vertigineux. La scène est un endroit où l’on s’assemble, c’est un espace commun, collectif. C’est quasi sacré et politique. Dans mon métier on ne peut pas se tenir à distance, on se précipite vers le corps de l’autre, on le soutient, notre travail s’articule justement sur le traitement des corps. Un toucher qui ne fait rien, juste une main posée, c’est une présence. C’est immense! Il se passe quelque chose chimiquement dans le toucher. On doit trouver le moyen de casser le plexiglas!»

Un été sans festivals? Le programme extra d'une saison peu ordinaire

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Looking For Paradise aux confins de la Cité à Lausanne. Photo: Clément Martin

Ce soir, la Riviera vaudoise ne battra pas au rythme du Montreux Jazz Festival qui devait lancer sa 54e édition. En raison du coronavirus, les festivals d’été ont revu leur formule, adaptée aux mesures sanitaires pour offrir au public une alternative à leur version «classique». Jauges limitées à 300 personnes, réservations en amont pour assurer la traçabilité: programmateurs, artistes, techniciens et public se préparent à des manifestations inédites et un été pas aussi silencieux que l’on pouvait le craindre il y a quelques semaines encore.

En version digitale, Montreux Jazz Festival propose dès ce soir des concerts d’archive et des inédits dans le cadre de son 54th Summer of Music sur YouTube. D’autres, comme le Festival de la Cité à Lausanne et son projet aux confins de la Cité, ont trouvé des solutions pour éviter les grands rassemblements et fluidifier au mieux les mouvements du public. Tour d’horizon.

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Une raison d'espérer

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Photo : Serge Frühauf

Le projet Mire fait rayonner l’art vidéo. La culture prend le Léman Express. Piloté par le fonds cantonal d’art contemporain (FCAC), en collaboration avec l’office de l’urbanisme et le Centre d’art contemporain de Genève, Mire essaime l’art vidéo dans les gares de Lancy-Pont-Rouge, Lancy-Bachet, Genève-Champel, Genève-Eaux-Vives et Chêne-Bourg, avec pour but d’inscrire l’art dans le développement urbain, au cœur de la mobilité, et d’accompagner la mobilité douce d’une expérience artistique audacieuse.

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VIDÉO - La théorie des univers parallèles expliquée par Super Mario. Notre univers est né voici 13,8 milliards d’années. Il contient des centaines de milliards de galaxies, des milliards d’amas de galaxies, il est spectaculairement immense, voire infini. Mais est-il tout ce qui existe? Pas sûr! Des scientifiques font l’hypothèse très sérieuse que notre cosmos n’est peut-être qu’une bulle d’univers parmi des milliards d’autres dont nous n’avons pas idée. C’est la théorie des univers parallèles, les multivers, et le sujet de ce nouvel épisode de PopScience, l’émission de Heidi.news qui utilise le meilleur de la pop culture pour expliquer les bases des plus fascinants concepts de la science.

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Les bobos à l’assaut du Jura neuchâtelois. Les Suisses n’auront jamais autant passé leurs vacances dans leur pays. Nous avons donc décidé d’aller à leur rencontre pour qu’ils nous racontent cet été hors du commun. Après trente-et-un ans de voyages, après trois mois de confinement, le grand reporter Serge Enderlin enfourche son vélo pour faire un tour de Suisse selon VOS indications. Du Léman au lac de Constance (et retour), il est guidé par vous, lectrices et lecteurs de Heidi.news. A chaque étape, vous décidez des suivantes. Première étape: Lausanne - Le Locle.

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Est-ce que je peux boire de l’alcool dans le même verre qu’un ami? Cet été, le coronavirus part en vacances avec nous. Sur la plage, à la montagne, au camping, à l’heure de l’apéro… Il va tenter de s’incruster dans nos valises et nos muqueuses. Heidi.news démêle le vrai du faux des questions que l’on se pose sur les vacances et le coronavirus en 25 questions.

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Est-il raisonnable d’aller en discothèque? Les cas de super-propagation identifiés dans des bars et clubs zurichois, soleurois, argoviens, et à Genève ce 3 juillet, comme le révèle Radio Lac, laissent planer un doute: est-il raisonnable de fréquenter ces lieux festifs?

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Faux départ pour le recyclage des plastiques de Migros. Annoncé en grande pompe mi-juin, le projet de recyclage des plastiques de Migros n’a pas pu démarrer comme prévu le 29 juin à Lucerne. L’information a été relayée en début de semaine dans plusieurs médias alémaniques. En cause: l’association régionale compétente en matière de gestion des déchets n’aurait pas été informée à temps.

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Ces nouvelles solutions de recyclage du plastique dopées par la demande. Comme nous l’avons vu dans le volet précédant de notre en enquête, les technologies de recyclage des plastiques, y compris celles du PET, ont des limites. Toutefois, entre régulation, engagements des industriels et prise de conscience des consommateurs, la demande en plastique recyclé commence à décoller. Les prix du PET recyclé sont aujourd’hui deux fois plus élevés que ceux du PET issu de la pétrochimie. C’est une opportunité pour les start-up de plus en plus nombreuses, y compris en Suisse, qui développent de nouvelles technologies de recyclage.

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Vaud généralise le port du masque. Les Vaudois devront porter un masque non seulement dans les transports publics, mais aussi dans les lieux de culte, les magasins, les bars, les discothèques et les commerces accueillant plus de dix personnes simultanément. Cette décision du Conseil d’Etat vaudois annoncée ce 3 juillet fait suite à une hausse des nouveaux cas de contamination constatée depuis la fin du mois de juin.

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La Suisse a-t-elle assez de masques (et à quel prix)? Dès le 6 juillet, tous les passagers empruntant un transport en commun (train, bus, tram, métro, bateau, téléphérique ou remontée mécanique) de plus de 12 ans devront porter un masque. Les stocks seront-ils suffisants? Les prix exploseront-ils? Heidi.news fait le point sur les tarifs, la disponibilité et l’origine des masques hygiéniques.

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